L’Ami Des Jardins et De La Maison N°1105 – Août 2019

(Romina) #1
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LES TOMATES DONNENT


À PLEINS PANIERS. COLORÉES,


RONDES OU ALLONGÉES,
FERMES OU FONDANTES,


C’EST UN DÉFILÉ DE SAVEURS!


lesvariétésà grosfruits,maisdont
la récolteestquasiassurée.
Encequiconcernelessoins,il estbon
detaillerrégulièrement,debinerpour
éviterla concurrenceet,biensûr,depailler
pourlimiterl’arrosage.Mêmeunefoisbien
installées,lestomatesdemandentencore
quelquesattentions.Siellessontrelative-
mentsobres,méfiez-vousdesstress

On surnomme le tamarillo
(Cyphomandra betacea), la tomate
en arbre. Originaire des Andes, cette
Solanacée arbustive, vivace et non
rustique, offre des fruits dont la couleur
et la forme rappellent certaines varié-
tés de tomates allongées. En revanche,
il n’en est rien pour la saveur! Extrême-
ment acide, comme revêtu d’une
carapace avec sa peau étonnamment
dure, le tamarillo est déconseillé en
salade. On peut néanmoins le consom-
mer cuit, après l’avoir épluché, pour
un agréable effet sucré/salé, mais
c’est essentiellement en jus qu’il est
apprécié pour sa haute teneur
en caroténoïdes et en anthocyanines.

UN ARBRE À TOMATES VENUDESANDES


DESFAUXAIRSDEKIWIS


hydriques.Uneirrigationirrégulièresetra-
duitpardesnécrosesapicales– le fameux
culnoir– maisaussipardes«coulures» de
fleurs,autrementditdesfleursquifanent
et tombentsanssetransformerenfruits.

UNERÉCOLTEÀ L’ITALIENNE
Pourrécoltersansabîmerle
plant,munissez-vousd’unsécateur
oud’uneépinette,notammentpour
lesvariétésanciennes,toujourssolide-
mentattachéesà leurpédoncule,en
veillantà voustenirà unedistance
d’environ 50 cmduplantpournepas
piétinerlesracinessuperficielles.
À quelstade?EnFrance,quecesoit
pourunesaladeouuneratatouille,nous
cueillonslesfruitsquandilssontmûrs,
unstadequel’onrepèreplusautoucher
qu’àunecouleurvariableenfonctiondes
variétés.C’estdoncengénéralunfruit
ramolli.Souvenez-vousaumomentde
cueillirque,pourlesItaliens,amateurs
parexcellencedetomates,lesfruits
destinésà êtreconsomméscrusensalade
sontrécoltéstournants,quandils
commencentà passerduvertà leurcou-
leurdéfinitive,seuleslestomatesqui
doiventêtrecuitessontcueilliesmûres.
XavierMathias

V


ous avez sûrement remarqué que,
si elles sont de couleurs différentes,
ce n’est pas uniquement pour séduire
votre œil. Roses, rouges, noires, vertes et


jaunes, chacune a une saveur et des pro-


priétés singulières. En effet, la nature des
pigments qui déterminent la couleur de


leur peau et de leur chair est en rapport,


entre autres, avec la présence ou l’ab-
sence de lycopènes rouges et de bêtaca-


rotène orange qui définissent leur goût.


En revanche, ces colorations n’ont au-
cune influence sur leur rapidité à mûrir,


et il existe, pour chaque type, des sélec-


tions précoces (55 à 70 jours), de mi-sai-
son (70 à 85 jours) et enfin des tardives,


ayant besoin de plus de 80 jours après


plantation pour être récoltées.
Pour une production soutenue et conti-


nue du début de l’été jusqu’au début de


l’automne, il doit y avoir dans votre pota-


ger des représentantes de ces trois caté-
gories, même si cultiver des sélections


tardives présente toujours un risque


au nord de la Loire. Dans ces régions,
l’astuce consiste alors à ne pas lésiner sur


le nombre de plants de tomates cerises,


certes toujours plus longues à mûrir que


Dans la famille des
Solanacées, on trouve
la tomate de Quito
(Solanum quitoense).
Cette très jolie vivace
est spectaculaire avec
ses feuilles doucement
veloutées aux nervures
mauves, et son incroya-

ble floraison groupée.
Également appelée
narangille ou morelle
de Quito, elle n’est pas
rustique et doit être
rentrée en serre ou
en véranda l’hiver. Il
faut dix à douze mois
pour récolter ses

petits fruits, ressem-
blant à des kiwis,
qui prennent une
belle couleur orange
lumineux à matu-
rité. On en fait des
jus survitaminés
très appréciés dans
les pays andins.

ADJ/P. SMITH

FRANZ XAVER CC-BY-SA ACCA CC-BY-SA
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