des différents peuples ainsi que du
char des Skeksès, dont les roues
sont des scarabées géants !
Dans l’atelier des marionnettes, on
est frappé par le réalisme des yeux
d’un Gelfling, le grain et les teintes
subtiles de sa peau en mousse de
latex. Le grand illustrateur Brian
Froud, qui avait conçu les person-
nages du film, est au travail :
« Pouvoir développer cet univers,
trente-six ans plus tard, est un pri-
vilège et une joie », confie-t-il.
Sur les plateaux, la magie opère
aussi. Les décors sont surélevés, et
les sols pourvus de trappes ou de
tranchées. Les manipulateurs des
marionnettes échappent ainsi au
regard des caméras. Nous décou-
vrons les couloirs du château des
Skeksès, puis un laboratoire aux
murs traversés d’engrenages et aux
cages remplies d’adorables bestioles.
Plus loin, la gentille sorcière Aughra
attend, posée dans un décor de vil-
lage enchanteur, tandis que Louis
Leterrier filme un groupe de Gelflings
au milieu de rochers. « J’ai choisi de
tourner les dix épisodes de Dark
Crystal à la Steadicam, car cette
caméra, portée à l’épaule, permet une
fluidité et apporte un dynamisme
supplémentaire », explique-t-il.
Un travail colossal
« J’ai passé huit ans sur la série, de
la préparation du concept au pro-
duit fini, ajoute le réalisateur. Mais
elle m’apporte le plaisir inouï de
m’immerger dans le monde de Jim
Henson et de Brian Froud, cet uni-
vers qui a marqué mon enfance
et mon imaginaire. J’ai pu agrandir
le cadre de cette saga et explorer
d’autres parties du pays de Thra.
C’est grisant de se lancer dans un
projet de cette ampleur, en initiant
des choses jamais faites ni vues. »
D’évidence, Dark Crystal : Le Temps
de la résistance devrait ravir les fans
du film et fasciner une nouvelle
génération de spectateurs.
Pascal Pinteau
Dark Crystal : Le Temps de
la résistance, 10 x 60 mn, dès le
30 août, en exclusivité sur Netflix.