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DIMANCH
Pour plusieurs générations,le Commandantétait u
des temps modernes. À hauteur d’homme, ce passion
brosseunportraità la foisadmiratifetsanscompla
FILM
ombre et lumiè
21.05 L’Odyssée
I
ncarner Jacques-Yves Cousteau ?
Lambert Wilson n’a pas hésité une
seconde. Après l’abbé Pierre, dans
Hiver 54 (1989), l’acteur allait de
nouveau se frotter à une icône du
XXe siècle. « Je me suis rendu compte
que je ne connaissais de cet homme
que son image publique », dit-il.
Cousteau, pionnier du documentaire
sous-marin (Le Monde du silence,
coréalisé avec Louis Malle, a reçu la
Palme d’or en 1956 et l’Oscar dans
la foulée), fut un véritable héros. De
1968 à 1976, L’Odyssée sous-marine
de l’équipe Cousteau resta un rendez-
vous immanquable du petit écran.
« Pour moi, il représente le dernier
grand explorateur. Il a d’ailleurs
découvert le dernier monde inconnu,
le monde sous-marin », explique
Jérôme Salle, qui a consacré près de
dix ans à ce biopic vu au travers de
la famille Cousteau, que le Comman-
dant a si souvent mise à l’écran.Lambert Wilson
en immersion totale
Pour ce rôle, le comédien se souvient
avoir « bouffé du Cousteau pendant
un an »... et il a perdu une dizaine
de kilos ! Il a aussi puisé dans sonhistoire personnelle : « J’ai été frappé
par les similitudes entre nos deux
familles. Même fratrie, même père
charismatique, monomaniaque, égo-
centré, mais qui vous donne l’essen-
tiel. Cela m’a procuré une certaine
tendresse pour Cousteau. » Le rôle
imposait d’effectuer de véritables
plongées. Pour l’acteur, novice, ce
fut une révélation : « Quel sentiment
de liberté ! » L’équipement utilisé a
été refait à l’identique du matériel
des années 60. Plongée en mode
vintage, donc !Au plus près de la vérité
Un gros chantier a été effectué pour
remettre à flot un navire semblable
à la mythique Calypso. La réplique
est belle, mais elle n’était pas en état
de naviguer. Sur le tournage, Jérôme
Salle s’est entouré d’anciens membres
de l’équipage, François Sarano et
Roberto Rinaldi. Pour autant, pas
d’hagiographie en vue. L’Odyssée
met en lumière le génie visionnaire
de Cousteau (il est l’un des inven-
teurs du scaphandre autonome), son
art pour entraîner les autres dans son
sillage, sa séduction... sans
passer sous silence sa face