Le Monde - 15.02.2020

(Romina) #1

C’EST PEUT-ÊTRE


UN DÉTAIL POUR VOUS...MAIS PAS POUR MARC BEAUGÉ.


DÉBUT FÉVRIER, EN PLEINE CAMPAGNE POUR LES PRIMAIRES DÉMOCRATES,
BERNIE SANDERS S’EST OFFERT UN BAIN DE FOULE DANS LE NEW HAMPSHIRE.
LA PHOTO EN DIT PLUS QU’UN LONG DISCOURS.


  1. PASSAGE OBLIGÉ.
    Est-ce un bain de foule?
    Mieux, un bain de
    jouvence. À Milford,
    dans le New Hampshire,
    en ce 4 février, Bernie
    Sanders continue sa cam-
    pagne pour les primaires
    démocrates, attirant une
    foule dense et particuliè-
    rement jeune. De fait,
    le sénateur du Vermont,
    78 ans, est à la fois le plus
    vieux candidat des pri-
    maires et le plus populaire
    chez les démocrates
    de moins de 30 ans. Ce
    qui l’expose à quelques
    risques. Celui de se
    retrouver pris en tenaille
    par deux jeunes fans en
    quête d’un selfie, d’abord.
    Celui de remporter la pri-
    maire en juin, ensuite.
    2. OBJECTIF QUALITÉ.
    L’appareil que tient en
    main cette jeune fan est
    un iPhone 11, aisément
    reconnaissable, malgré
    la présence d’une coque
    de protection bariolée, à
    son double capteur photo.
    Les détracteurs de Bernie
    Sanders y verront la
    preuve que le démocrate
    n’est pas vraiment le can-
    didat des classes popu-
    laires, ce modèle coûtant
    plus de 1 2 00 dollars.
    L’intéressé préférera cer-
    tainement y voir la garan-
    tie d’un selfie de qualité.
    De fait, l’iPhone 11 pos-
    sède un ultra-grand-angle
    lui conférant des qualités
    photographiques à même
    de saisir le candidat dans
    toute sa splendeur.
    3. CAMPAGNE POUR TOUS.
    Selon toutes les études
    d’opinion, Bernie Sanders
    est le candidat à la prési-
    dentielle le plus populaire
    dans la communauté
    musulmane américaine,
    représentant près de
    trois millions et demi
    d’habitants. Après avoir
    nommé un directeur de
    campagne musulman,
    le dénommé Faiz Shakir,
    Bernie fut même, l’an
    dernier, le tout premier
    candidat à participer
    à la convention de
    l’Islamic Society of North
    America, s’adressant à
    cette occasion à plus
    de sept mille spectateurs
    à Houston.
    4. UN POIL DE RÉSISTANCE.
    La coupe de cheveux de
    Bernie Sanders a souvent
    fait l’objet de spéculations.
    Lors de la campagne de
    2016, alors que celle de
    Trump déclenchait les pas-
    sions, elle devint même
    l’incarnation d’une forme
    de résistance. Jusqu’à ce
    que Bernie Sanders ne
    coupe court au sujet :
    « Quand les médias
    commencent à parler de
    mes cheveux, on a un vrai
    problème. Des millions de
    gens n’arrivent pas à s’en
    sortir et veulent savoir si je
    peux améliorer leur quoti-
    dien. Je ne pense pas que
    mes cheveux soient un
    sujet. » Donc nous n’en
    parlerons pas. Même si
    un rafraîchissement de la
    nuque serait le bienvenu.
    5. PAS UN PLI.
    Bernie Sanders ne porte
    pas de cravate, comme
    souvent. En revanche,
    il arbore son habituelle
    chemise Oxford bleu ciel
    à col boutonné, que les
    Anglo-Saxons désignent
    historiquement par
    le terme OCBD, pour
    «^ Oxford Cloth Button
    Down ». Best-sellers
    absolus de chez Brooks
    Brothers, ces chemises
    habillent depuis 1896 les
    Américains bon teint en
    quête d’une allure décon-
    tractée. Ce qui colle bien
    à l’image de Bernie. Même
    si la courbure du col nous
    laisse penser que celui-ci
    a opté pour un modèle
    Non-Iron, et donc
    infroissable, par souci de
    Joe Raedle/Getty Images/AFP ménager les apparences.

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