88
8
7911121314141367(^87)
8
8
9
8
9
10
14
9
11
8
7
9
9
9
9
9
9
14
14
MARDI
MERCREDI
JEUDI
MARDI MERCREDI JEUDI VENDREDI
4/
7/
5/
5/
18/
4/
20/
5/
3/
10/
5/
2/
1/
22/
11/
7/
24/
21/
7/
2/
2/
2/
11/
3/
2/
18/
1/
18/
10/
2/
3/
6/
1/
8/
21/
12/
7/
25/
20/
5/
-4/
1/
3/
12/
0/
3/
18/
0/
19/
10/
0/
9/
2/
1/
7/
22/
10/
8/
24/
21/
6/
0/
-1/
2/
9/
1/
1/
15/
1/
17/
11/
0/
8/
1/
3/
3/
22/
10/
6/
25/
21/
7/
-5/
-1/
1/
8/
1/
1/
15/
0/
18/
9/
3/
4/
4/
6/
4/
22/
11/
7/
25/
21/
6/
-1/
-1/
2/
4/
5/8 5/
1/
2/
3/
4/
9/11 8/
2/
5/
2/
5/
9/12 7/
0/
3/
L’ ÉDITORIAL
DES « ÉCHOS »
Saisir la chance
du coronavirus
L’é pidémie de coronavirus n’est pas seulement un drame.
C’est aussi une chance qu’il ne faut surtout pas manquer.
C’est un drame, car elle a déjà tué des milliers d’hommes
et de femmes. Elle engendre une angoisse qui tourne à la
panique. Elle appauvrit des foules entières en ankylosant
la production et les échanges. Mais c’est aussi une chance.
Car ce coronavirus est clément. Sur cent victimes, il prend
la vie seulement de trois ou quatre d’entre elles, laissant
les autres sans séquelles. Il est plus contagieux que la
grippe mais bien moins que la rougeole et la gastro-
entérite. Or nous devons apprendre à vivre avec ce genre
de virus. Si l’épidémie nous a stupéfiés, elle ne devrait
pas nous surprendre. Depuis longtemps déjà, les
épidémiologistes tirent la sonnette d’alarme sur le risque
d’un désastre causé par un virus hautement dangereux,
se répandant à la vitesse des avions qui vont d’un bout à
l’autre de la planète en moins d’une journée. Le scénario
figure dans toutes les listes de mégatendances. Il est
évoqué chaque année au Forum de Davos, où il est
toujours cité parmi les risques
à très fort impact.
Plus tard apparaîtra, au
hasard des mutations
génétiques un autre virus, plus
dangereux, plus contagieux.
C’est certain. Seul le moment
de l’apparition ne l’est pas. C’est
ici que nous devons saisir la
chance du coronavirus. Car
malgré sa relative clémence,
il révèle clairement nos lignes
de faiblesse, donnant une
formidable occasion aux
décideurs de mieux préparer
leurs organisations aux
prochaines catastrophes,
de revisiter la balance des
risques. Dans les entreprises,
nombre d’équipes de direction
et les conseils d’administration
réfléchissaient déjà avant
l’épidémie à la fragilité des
chaînes de production étirées
à l’extrême. Les ruptures soudaines
d’approvisionnement, la mise en quarantaine de
salariés du jour au lendemain, l’évanouissement de
marchés en quelques heures appellent d’autres
configurations productives, d’autres arbitrages, d’autres
localisations. L’efficacité ne peut pas sacrifier la sécurité.
Du côté des pouvoirs publics, le champ est peut-être
encore plus large. Quand fermer les frontières et les
écoles? Comment répartir les moyens médicaux?
Jusqu’où imposer des stocks, voire des productions
locales? Que dire et ne pas dire? Quelles règles pour
préserver la sécurité sanitaire et alimentaire, contenir la
panique financière? Quels outils pour venir en aide aux
entreprises, aux collectivités locales prises dans la
tourmente? Il y a là de quoi faire turbiner les experts de
France Stratégie pendant des décennies. Mais il
vaudrait mieux aller plus vite. Personne ne sait quand
viendra le prochain virus.
(
Lire nos informations
Pages 2-3, 16 à 18 et 28- 29
Le corona-
virus donne
une occasion
aux
décideurs
de mieux
se préparer
aux
prochaines
catastrophes.
Par Jean-Marc
Vittori
LA PHOTO DU JOUR
MIGRANTS L a Grèce a bloqué dimanche l’entrée sur son territoire de près de 10.000 migrants – dont des Syriens, des Afghans et des Irakiens – en 24 heures arrivant
de Turquie. Ankara a rouvert ses frontières avec l’Europe pour faire pression sur l’UE et sur l’Otan afin d’obtenir leur soutien dans ses opérations militaires en Syrie.
Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières, a déployé des renforts et relevé son niveau d’alerte à la frontière gréco-turque.
Photo Huseyin Aldemir/Reuters
Alexandra de Taddeo
ne voulait pas nuire
à Benjamin Griveaux
'
SCANDALE – Alexandra de
Taddeo, destinataire des
vidéos intimes de Benjamin
Griveaux, a assuré sur M6 n’avoir
gardé de traces de ces images que
pour se « protéger » et déclaré ne
pas avoir participé à leur diffusion
par son compagnon Piotr
Pavlenski. L’étudiante russophile
raconte qu’elle suivait l’ex-candi-
dat macroniste à la Mairie de Paris
« sur les réseaux sociaux comme
beaucoup d’autres hommes et
femmes politiques ». En 2018, il l’a
contactée sur Messenger avant de
la rencontrer.
Rachida Dati
serait en tête à Paris
'
MUNICIPALES – Rachida
Dati (LR) arrive en tête des
intentions de vote au pre-
mier tour des municipales à Paris
avec 25 % des voix, devant la maire
sortante PS Anne Hidalgo (24 %) et
l’ex-ministre LREM de la Santé
Agnès Buzyn (20 %), selon un
sondage Ifop-Fiducial paru
dimanche. Pour le second tour,
dans l’hypothèse d’une quadran-
gulaire, une liste d’union entre
Anne Hidalgo et l’écologiste David
Belliard récolterait 37 % des suf-
frages, devant la liste Dati (32 %),
la liste Buzyn (22 %) et la liste de
Cédric Villani (9 %).
Slo vaquie : succès du
parti anticorruption
'
LÉGISLATIVES – Lors d’un
scrutin marqué par l’impact
sur l’opinion du meurtre
en 2018 d’un journaliste enquêtant
sur la corruption, le parti anticor-
ruption d’opposition OLaNO, de
centre droit, a remporté les légis-
latives slovaques face aux populis-
tes sortants, selon les résultats
dévoilés dimanche. Cela devrait lui
assurer la majorité absolue au
Parlement avec ses futurs alliés.
Le Premier ministre sortant, Peter
Pellegrini, a reconnu la défaite
de son parti Smer-SD et évoqué
la possibilité d’une « coalition de
réconciliation » avec l’OLaNO.
Victoire de Joe Biden
en Caroline du Sud
'
ÉTATS-UNIS – Joe Biden
s’est relancé samedi dans
la course à l’investiture
démocrate pour l’élection prési-
dentielle américaine en rempor-
tant la primaire de Caroline du
Sud grâce au vote afro-américain.
L’ancien vice-président de Barack
Obama a obtenu 49 % des voix,
son rival Bernie Sanders se clas-
sant deuxième avec 20 % des
suffrages. La situation se précisera
mardi, lors du « Super Tuesday »
où seront élus, dans 14 Etats, 40 %
des délégués à la convention
démocrate qui désignera, cet été,
l’adversaire de Donald Trump.
« Vol de nuit » par Jeanne Macaigne pour « Les Echos »