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MERCREDI JEUDI VENDREDI SAMEDI
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5/
3/
En cette journée de krach boursier, on aimerait
pouvoir exprimer des certitudes, donner du sens aux
événements du jour, rassurer. Les chefs d’entreprise
comme les salariés ou les épargnants voudraient
sans doute se voir expliquer que la situation n’a rien
de comparable avec celle de septembre 2008, lorsque
la banque Lehman Brothers fit faillite, emportant tout
le système financier avec elle. L’honnêteté oblige
à reconnaître que, onze ans après la crise, l’industrie
financière est plus solide, les banques sont mieux
régulées, bien capitalisées et correctement financées.
De leur côté, les entreprises sont certes très endettées,
mais elles regorgent de trésorerie. L’expérience nous a
appris aussi que les banques centrales sont prêtes à
entrer dans le jeu à tout moment, puisqu’elles ont une
capacité d’intervention infinie, même sans munitions.
Les chiffres nous rappellent enfin que, même après
trois semaines de panique, les indices boursiers sont
encore supérieurs au point bas
du mini-krach de la fin 2018,
dont l’onde de choc n’avait
pourtant pas dépassé le seul
écosystème financier. Ces
arguments de bon sens sont
repris en boucle par nombre de
ceux qui se hasardent à parler
en ce moment – économistes,
patrons, politiques,
régulateurs, banquiers. Pris
eux-mêmes dans la tourmente,
ceux-là tendent à appeler
au calme, accusant les marchés
de surréagir. Ils assurent que
les fondamentaux de
l’économie sont solides, voire
s’interrogent sur la forme de la
sortie de la crise, puisque la
Chine donne des signes de
redémarrage. En V ou en U?
Certains, pourtant, disent « je
ne sais pas », et ce ne sont pas
toujours les moins informés.
C’est bien cette incertitude qui
mine les marchés, comme les
consommateurs et les chefs
d’entreprise. La crise sera peut-être grave, violente,
meurtrière, durable. Ou pas. Dans un mois, les
entreprises en première ligne auront peut-être repris
leur activité normalement, reconstitué leurs stocks,
honoré leurs échéances de dette.
Face à une telle incertitude, il n’y a qu’une réponse
possible, et elle ne peut pas se limiter aux banques
centrales : une action forte et coordonnée des grandes
puissances, en particulier européennes. C’est la
grande leçon de la dernière crise. Une belle photo
de famille peut suffire à rassurer les investisseurs.
Le krach pétrolier provoqué lundi par l’affrontement
entre la Russie et l’Arabie saoudite est
paradoxalement venu en apporter la preuve éclatante.
(
Lire nos informations
Pages 26 à 28
L’ ÉDITORIAL
DES « ÉCHOS »
Virus : les vertus
de la photo de famille
Face à
l’incertitude
il n’y a
qu’une
réponse
possible :
une action
forte et
coordonnée
des grandes
puissances.
Par Elsa
Conesa
LA PHOTO DU JOUR
FESTIVAL Des jeunes filles participent à la parade des couleurs à l’occasion de Holi, le festival de la ville de Siliguri, au Bengale-Occidental. Ce festival marque
traditionnellement l’arrivée imminente du printemps dans cet Etat indien. Photo Diptendu Dutta/AFP
DERNIÈRE HEURE
L’AIEA remet
la pression sur l’Iran
'
NUCLÉAIRE – Le directeur
général de l’Agence interna-
tionale de l’énergie atomi-
que (AIEA), Rafael Mariano
Grossi, a de nouveau demandé
à l’Iran lundi de donner à ses
inspecteurs l’accès à deux sites
soupçonnés d’avoir pu abriter
jadis des activités nucléaires non
déclarées. L’Iran fait valoir que ces
sites n’ont pas trait à ses projets
actuels, pour lesquels il accorde
l’accès aux inspecteurs de l’AIEA,
mais ce refus est interprété
comme louche par les partisans
d’une ligne dure envers Téhéran,
notamment les Etats-Unis.
L’Afghanistan en
crise institutionnelle
'
POLITIQUE – Le chef de
l’Etat, Ashraf Ghani, et son
principal adversaire, Abdul-
lah Abdullah, se sont tous les deux
déclarés présidents d’Afghanistan
lundi, plongeant le pays dans une
crise institutionnelle alors que
d’importantes négociations avec
les talibans doivent bientôt débuter,
après un accord entre ces derniers
et les Etats-Unis. Le chef de l’Etat
sortant a été investi devant un par-
terre de diplomates quelques minu-
tes avant que M. Abdullah, le per-
dant du scrutin de septembre 2019,
ne se déclare aussi président dans
une autre aile du palais présidentiel.
Rare naissance
de trois tigres blancs
au zoo d’Amnéville
'
FA UNE – Trois tigres blancs
sont nés en janvier dernier
au zoo d’Amnéville
(Moselle), un événement rare pour
cette espèce « qui n’a pas été vue
à l’état sauvage depuis les
années 1950 » , a-t-on appris lundi.
Les petits ne seront visibles par le
public qu’ « à partir de mi-mars en
fonction des conditions météo ». Les
tigres dans leur ensemble consti-
tue une espèce classée « en dan-
ger » par l’Union internationale
pour la conservation de la nature,
qui estime leur nombre à 3.
contre 100.000 il y a un siècle.
Handicap : Macron
inaugure
un Café joyeux
'
POLITIQUE – Emmanuel
Macron a inauguré lundi
sur les Champs-Elysées,
à Paris, le cinquième Café joyeux,
un café-restaurant qui emploie
des personnes atteintes d’un han-
dicap mental. « Une société, elle
réussit ensemble ou pas. C’est cette
fameuse notion de cordée que
j’assume totalement et qui a été
si déformée » , a-t-il plaidé, saluant
une « formidable initiative ». Les
Cafés joyeux visent à sensibiliser
et à favoriser l’insertion de person-
nes en situation de handicap dans
le travail ordinaire.
« Education moderne » par Johanne Licard © Johanne Licard / Agence Valérie Oualid