Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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quelques résultats respectifs mais il lui tardait de se retirer et il prit
congé rapidement.

Le printemps était beaucoup plus agréable à Denver qu’à la
Nouvelle Orléans. À 1 600 m d’altitude l’air y était plus léger. On
apercevait à l’Est le « Front Range », premiers contreforts des
montagnes rocheuses. Le soleil commençait à décliner et plus loin
les hauts sommets encore enneigés se détachaient sur un ciel limpide.
Bien qu’il ne soit jamais aisé de se promener à pied dans les grandes
villes des États-Unis excepté quelques-unes comme San Francisco,
il décida de flâner un peu dans le quartier pour revenir à son hôtel.

De retour à sa chambre, il regarda tranquillement ses mails sur son
mobile, allongé sur son lit sans pantalon pour détendre ses jambes. Il
était temps de préparer le travail qui l’attendait à Paris.

de nostalgie mettait Alain mal à l’aise. Finalement, c’est Félicia qui
prit la décision de rompre l’entretien.

— Je vais te laisser car mon patron va prendre la parole dans cinq
minutes.

Alain, un peu déconcerté, tenta de garder un ton neutre et
« urbain ».

— Je te souhaite un bon congrès, Félicia. C’est bien que tu
puisses mener à fond tes recherches dans ce pays. Embrasse Andrew
pour moi.

Ils se levèrent simultanément, croisèrent furtivement leurs regards,
dans lequel tout était dit, et s’embrassèrent comme deux frères et
sœur avant de tourner le pas.

Il se dirigea vers l’amphi où il devait parler dans une heure afin
de revoir tranquillement sa présentation Powerpoint. Tranquillement
n’était pas le mot car, en fait, cette rencontre l’avait bouleversé.
Félicia avait coupé tous les ponts dès leur installation à Chicago
et Alain n’avait que quelques rares conversations avec son fils par
Internet. Andrew avait maintenant dix ans et devenait de plus en plus
Américain. Il parlait mal le Français et son père lui était étranger, ce
qui plongeait Alain dans une profonde tristesse mais il n’avait même
pas essayé de mettre à profit son séjour aux États-Unis pour faire
un saut à Boston tant c’était difficile d’en repartir. Il l’avait fait une
fois à Chicago et s’était juré de ne pas recommencer. Au fond de
lui persistait le désir qu’ils viennent le voir à Paris mais il avait peu
d’espoir.

La relecture de sa publication le ramena au calme. Après la
présentation, il revu avec plaisir quelques collègues, ils échangèrent
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