Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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restons en dehors de toute action judiciaire éventuelle. À vous de
voir...

Croisant le regard du militaire, le Président insista :
— Sinon, il faudra que nos services s’occupent de sa santé fragile
mais nous ne souhaitons pas en arriver là. Les martyrs morts sont
plus dangereux que les vivants discrédités.

Un silence, puis il continua :
— Messieurs, je vous rappelle que cette conversation n’a jamais
eu lieu. Je vous remercie.

L’entretien terminé, les huissiers retirèrent les blocs-notes encore
vierges et, conformément aux ordres, les passèrent au broyeur pour
éliminer toutes traces des écrits laissées par les stylos-billes à
travers les pages.

***

La nuit de mi-décembre était tombée depuis plusieurs heures.
La place Dauphine, enveloppée de brume, était déserte, éclairée par
quelques réverbères dont la lumière transformait les arbres dénudés
en personnages fantomatiques.

Le comté de soutien se réunissait dans un des restaurants de cette
oasis de calme au cœur de Paris. La salle de l’établissement avait été
réservée exclusivement pour la soirée. La solution du buffet debout avait
été préférée à un dîner assis. Cela semblait plus propice aux discussions.

Ils étaient tous là. Les fidèles de la première heure : Barcelier, Le
Cohadec, Maunier. Philippe et Lucas, bien sûr ; Mais aussi madame
Laussert, maître Martineau, Dominique l’architecte et quelques
autres que Joubert ne connaissait pas.

Il attendit que les autres soient partis et que les portes soient
refermées.
— Messieurs, les propos que nous tenons à partir de cet instant
sont « off »! Est-ce bien clair?

— Bien Monsieur! Firent en écho soumis les deux hauts
fonctionnaires.

— Il est de la plus grande importance que cette affaire « Apoptose »
soit étouffée définitivement. Vous avez carte blanche pour mettre au
silence ce Professeur Joubert, légalement bien entendu...

Le ministre de la justice ne pouvait pas « gober » ces instructions
sans réagir, ce d’autant plus qu’il ignorait la réalité du programme,
contrairement à son homologue des armées à côté de lui.

— S’il s’agit d’une fausse nouvelle montée en épingle par une
presse en mal de lecteurs, comme il semble que ce soit le cas, je ne
vois pas l’intérêt de le ramener au-devant de la scène par une action
en justice alors que les choses sont en train de se calmer d’elles-
mêmes. Cela va justement lui donner à nouveau de l’importance
alors que vous cherchez à le faire oublier.

— Il faut le neutraliser auprès de l’opinion. Je l’avais d’ailleurs
conseillé dès le début. Nous avions publié un démenti officiel en son
temps et nous en sommes restés à une communication classique par
interviews et articles dans la presse.
Malgré nos efforts, il a encore une certaine audience. Ça doit
cesser. J’insiste : Il n’y a aucune raison qu’il soit crédible à propos
d’un programme qui n’a jamais existé! Officiellement, pour le
gouvernement le dossier est clos!
Maintenant c’est à la justice indépendante de faire son travail s’il
y a matière. Je l’ai déjà dit : Pas de procès impliquant l’état! Nous
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