Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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— Normal! coupa Philippe. Quand un mensonge est répété jour après
jour par les cinq radios les plus écoutées et par les cinq chaînes TV les
plus regardées, le quidam se dit que cette version est la bonne, sinon il y
en aurait bien une des stations qui en donnerait une autre. Ils ont matraqué
inlassablement « ce programme de gestion de la durée de vie n’existe
pas, c’est une affabulation », et ça a marché! Circulez! Y a rien à voir!

La spécialiste continua :
— En outre, « la semaine noire », comme l’appellent les
journaux, qui a bloqué le pays début décembre, a totalement accaparé
l’attention du public.
Force est de constater que la réaction populaire sur laquelle nous
comptions, si elle a bien eu lieu dans un premier temps, s’est ensuite
diluée pour quasiment disparaître après l’été. On est bien obligé
d’admettre que le pouvoir en place, s’il a été un moment déstabilisé,
n’est plus menacé.
Je pense qu’il n’y a, hélas, plus rien à attendre du côté de l’opinion.
Et je ne vois pas ce que nous pourrions faire de plus. Une action en
justice contre les pouvoirs publics?

Maître Martineau fit le point sur la question :
— Joubert peut aller devant le TPIEE (Tribunal de Première
Instance des États Européens). Sa plainte pourrait être appuyée par
l’Académie de Médecine et les sommités médicales ici présentes
auxquelles d’autres viendraient s’ajouter. Ça c’est possible. Mais les
juges ne pourront pas statuer sans les preuves, même si les arguments
scientifiques apportés par le professeur sont indéniables, l’état se
retranchera derrière le « secret-défense ».
Je vous rappelle aussi la conclusion de la commission d’enquête
parlementaire qui met hors de cause le gouvernement Français et
celui des EUE. Le tribunal ne pourra pas ne pas en tenir compte.
À mon avis, c’est peine perdue.

Suzanne, qui était très physionomiste, croyait avoir reconnu
deux directeurs d’hôpitaux, celui des Quinze-Vingt et celui du Val
de Grâce.

Comme d’habitude, Philippe ouvrit la séance :

— Chers amis, depuis notre dernière réunion toutes les
déclarations que nous avons envoyées aux différentes agences de
presse ont été publiées soit avec retard, soit pas du tout!
Seule l’agence Reykjavik Network a retransmis immédiatement
nos communiqués. Nous avons protesté auprès des directions
respectives. Elles ont répondu qu’elles avaient transmis mais que les
rédactions des journaux étaient libres de faire paraître ou non. Par
ailleurs les télévisions n’évoquent plus du tout l’alerte soulevée par
notre ami Joubert.
Il semble qu’après une forte mobilisation en mai, les Français
se désintéressent de cette question. Je laisse la parole à Madame
Laussert qui va vous en parler :

— Bonjour, notre institut a établi plusieurs sondages pour évaluer
le retentissement du scandale.
En mai, 70 % des personnes interrogées étaient favorables à une
démission du chef de l’État et de son gouvernement.
En octobre ils n’étaient plus que 23 %.
Les jeunes de 20 à 30 ans sont majoritaires dans la catégorie
« sans opinion », dans les deux sondages. Au fur et à mesure que
l’âge augmente, ce pourcentage diminue. Les plus opposants sont les
50-60 ans.
En conclusion, lors de l’éclatement de l’affaire, plus des deux tiers
de la population étaient prêts à admettre un changement politique
profond, aujourd’hui moins d’un quart reste convaincu de cette
nécessité.
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