Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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— Juste un petit prélèvement de salive et les empreintes digitales,
mais vous pouvez refuser.

— Ah quoi bon créer des problèmes! Allons-y pour clore
l’épisode en beauté!

— Je vous remercie de votre compréhension!

Alain ouvrit la bouche, prêta ses doigts et signa. C’était terminé.
Les trois policiers prirent congé sans un mot d’excuse ; Joubert ne put
se retenir de leur rappeler l’état de son logement à leur départ :

— Quand cette histoire sera finie, vous viendrez m’aider à tout
remettre en place?

— Ce serait avec plaisir mais nous n’aurons certainement pas le
temps!

Et ils disparurent dans la cage d’escalier.

Le lendemain, comme il fallait s’y attendre, les journaux le
redécouvraient et titraient en grosses lettres le nouveau « scandale ».
Les publications « people » visaient bas : « le célèbre professeur
Joubert obsédé sexuel », « il poursuivait sa secrétaire », « Perquisition
chez le professeur addict au sexe ». C’était très vendeur!
Les hebdos plus « respectables » n’y allaient pas de main morte
non plus : « le célèbre universitaire, qui avait beaucoup fait parler
de lui lors du canular Apoptose, compromis dans une affaire de
harcèlement » et tous d’expliquer combien le biologiste était pervers.

Le mobile d’Alain fut saturé d’appels en quelques heures. Les amis
d’abord pour l’assurer qu’ils étaient convaincus de son innocence.
Philippe fut le premier :

— Police! Ouvrez!

À peine avait-il libéré la serrure que trois gaillards en tenu
bleu, brassard « Police » sur la manche, se précipitaient dans son
appartement. Celui qui semblait être le chef lui brandit la commission
rogatoire à dix centimètres des yeux.
— Perquisition! Veuillez vous asseoir! Désignant le canapé,
alors qu’un de ses acolytes commençait à tout renverser : Livres,
revues, bibelots. Ensuite tous les tiroirs y passèrent et les vêtements
rejoignirent sur le parquet ce qui avait déjà été « inspecté ».

Pendant ce temps, le troisième, plus méticuleux, débranchait
l’unité centrale de l’ordinateur, et l’emportait avec le petit portable.
En l’observant, Alain pensait qu’il avait drôlement bien fait de
confier à Suzy un disque de sauvegarde où il avait intégralement
dupliqué ses dossiers. Peu lui importait qu’ils emportent ses
ordinateurs. Ils ne contenaient aucunes données illégalement
détenues.

Les éclairs de flash crépitaient çà et là. Ils cherchaient aussi des traces
de doigt avec de la poudre qui se répandait partout. Au bout de trente
minutes de ce joyeux manège, le chef se tourna vers leur hôte obligé :

— Bien, il nous reste une formalité à remplir! C’est comme le
mariage dit-il souriant, un rien cynique.

Le biologiste le regardait sans comprendre...
— Oui! Le mariage... répétait-il goguenard. Une forme alitée à
remplir !! Bah! C’était pour détendre un peu l’atmosphère!

Subtil! De bon goût! Pensa le « mis en examen » qui se résolut
à répondre quelque chose du genre : « Ah! Oui je comprends! Je la
connaissais pas celle-là! Et donc, la formalité? »
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