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Bertrand réagit exactement dans le sens qu’il redoutait :
— Mais c’est formidable ce que vous me dites là Joubert !!
Rendez-vous compte! Si notre labo met au point cette technique,
c’est « l’élixir de jeunesse », le Graal recherché depuis des siècles!
Alain coupa net son enthousiasme :
— Non monsieur! D’abord Fertal n’a encore aucun résultat, et
pour cause, il vient juste de commencer. Il faudra des mois avant
de savoir si cela fonctionne. En outre, nous ne sommes pas censés
être au courant. Je le sais grâce à mes relations dans le milieu
professionnel mais je n’ai aucuns éléments me permettant de faire
un dossier sérieux.
Mais cela ne calmait pas Bertrand :
— Pensez aux brevets que l’on va pouvoir déposer et aux sommes
colossales engendrées! Le problème est que Fertal vous a devancé et
ne sera peut-être pas disposé à partager la paternité de la découverte.
Alain avait le plus grand mal à stopper l’enthousiasme de son
directeur et aussi à refréner sa propre irritation. Non seulement Fertal
lui piquait ses travaux mais en plus il lançait une expérience sans l’en
informer au risque de le compromettre également dans cette affaire!
— Nous sommes encore très loin des brevets et il ne m’a pas
devancé, je ne travaille pas sur ce sujet. De plus, ce programme
viole les règlements sur les expérimentations : Aucun protocole
préparatoire communiqué et il est en cours sur des personnes qui
ignorent probablement qu’elles sont des cobayes.
Il continua avec force, et en posant ses mots :
qu’il était dans la vie dite « active », il avait beaucoup travaillé pour
se corriger.
— Asseyez-vous Joubert.
— Bonjour Monsieur
Bertrand expira profondément et se lança :
— Joubert, je ne vous cache pas que j’attendais cet entretien avec
impatience. Les rapports que vous m’avez soumis ne concernent que
vos essais en cours mais aucun sur les travaux que vous aviez mission
de mener avec Fertal. Je pensais...
— Monsieur, coupa Alain je dois vous avouer que la coopération
est très difficile, du fait que Fertal refuse obstinément de livrer les
protocoles et résultats de ses études. Il puise un maximum d’éléments
dans nos propres recherches car nous lui avons ouvert tous nos
dossiers selon vos instructions.
C’était un mensonge puisqu’il avait limité l’accès aux nano-
vecteurs d’avant-dernière génération. Mais Bertrand n’était pas
obligé de le savoir.
Il continua :
— D’après les informations confidentielles dont je dispose,
il semble qu’il ait entamé à PERCY une étude sur un échantillon
d’engagés de l’infanterie. Le but serait de ralentir le vieillissement
des cellules de leurs organismes, peut-être même de l’arrêter.
Il ne savait pas comment faire comprendre à son chef de département
ce que cette simple petite phrase signifiait : Le considérable danger
de cette perspective.