Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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— Venez avec nous. Accompagnez-nous dans un univers sans
limites. Si vous venez, sachez que vous partez d’ici définitivement.
Réfléchissez.

L’entité qui semblait diriger leur demanda de se mettre en ligne.
Elle se plaça ensuite devant chacun d’eux et leur demanda ce
qu’ils avaient à exprimer. Alain, déconcerté, balbutia qu’il avait
le sentiment de vivre un moment essentiel, mais sur le point de
faire le grand saut dans l’inconnu, il pensa brusquement à son
jeune fils. Il se tourna vers sa compagne qui l’avait suivi dans cette
aventure :
— Andrew! Que va-t-il devenir? Il va se demander où je suis!
— Il est avec sa mère, pas de problème. Mais si tu as un doute,
parle avec eux. Lui dit-elle en désignant les entités.

Avant même de l’avoir fait il recevait dans son cerveau :
— Ne t’inquiète pas, tu le verras et il saura!

L’instant d’après, tous disparurent. Les collines étaient désertes.
La nuit recouvrait la campagne de sa chape de mystères...

Andrew était dans un parc avec son beau-père, assis à une table
de jardin. Au centre de la table rectangulaire il y avait une Orchidée.
Le garçonnet caressait une des longues feuilles en pleurant. Alain
s’approcha doucement mais son fils ne le voyait pas. Il caressa lui
aussi les feuilles de la plante. Andrew les vit bouger mais cru que
c’était le vent. Alain prit le pot, le souleva et le déplaça un peu.
L’enfant réalisa qu’il se passait quelque chose d’inhabituel, il
cessa de pleurer et entendit la voix de son père :
— Andrew! Je suis là et je suis avec toi. Parle-moi chaque fois
que tu veux, je t’entendrai et tu m’entendras toujours. Je te fais un
gros bisou!

La nuit était fraîche, Alain et ses amis marchaient silencieusement
dans la campagne endormie. L’herbe saturée d’humidité leur
trempait les pieds mais ils étaient tellement concentrés sur leur
objectif qu’ils ne le sentaient pas. On distinguait au loin une ligne
de collines sombres faiblement éclairées par des flashs lumineux
irréguliers. De longs moments pouvaient s’écouler sans aucun
phénomène particulier jusqu’à ce que deux ou trois éclairs de faible
intensité se succèdent sans bruit et que l’obscurité règne à nouveau.
Aucun son animal ne venait troubler le silence.
Le petit groupe était maintenant proche du but. Au pied des collines,
les éclairs étaient plus fréquents et accompagnés de fins crépitements.
Ils entreprirent de gravir le premier relief. La végétation s’arrêtait
au pied. Plus haut sur la pente escarpée, le sol rocheux était parsemé
de zones claires. Sur les côtés d’un petit « talweg », deux ouvertures
secondaires dans la colline laissaient entrevoir le ciel étoilé.
C’était là que les lumières étaient les plus fréquentes et les plus
intenses. Curieusement elles n’éclairaient que les alentours proches
et pas la nuit couvrant les environs. Ce site les intriguait! C’était
comme s’ils étaient attirés par une perception indéfinissable.
L’atmosphère semblait baignée d’une aura d’ondes étranges. Ils
voulaient en savoir plus! Ils étaient là pour ça!
Ils se mirent à fouiller le sol, particulièrement les taches claires.
Tout à coup, un flash puissant les aveugla. Quand ils eurent récupéré
un peu de leur émotion, ils virent que le centre de la petite colline
s’était élargi et communiquait avec les deux ouvertures latérales
laissant voir une immense portion de firmament.
Ils se regardèrent en silence car tous sentaient une présence.
Quand leurs yeux furent à nouveau adaptés à l’obscurité, ils
commencèrent à distinguer des silhouettes : Des hommes, trois ou
quatre, vêtus de longues capes de couleur claire, et dont les silhouettes
semblaient immatérielles.
Ils ne parlaient pas mais Alain et ses amis les entendaient et
comprenaient parfaitement :
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