Dossier Apoptose

1 2 3 4 5 6 7 8 9

10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33

1 2 3 4 5 6 7 8 9

10

11

12

13

14

15

16

17

18

19

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

31

32

33

pour vérifier qu’il n’y avait personne à proximité. Il continua quelques

mètres pour se placer hors du faisceau lumineux de l’étalage.

Alain était impatient : Alors?

— Voilà! Ce type est un haut fonctionnaire. Je le connais par des

amis communs qui travaillent à BERCY. Nous avons dîné ensemble

le mois dernier. À un moment, nous parlions de nos vacances et j’ai

évoqué nos étés d’adolescents en Bretagne. Il a tout de suite été

intéressé du fait que nous nous connaissons. Il est apparemment très

au courant de ton parcours et m’a demandé avec insistance de vous

mettre en contact. C’est moi qui l’ai invité ce soir.

Alain déplia le papier que l’individu lui avait placé dans la main

et lu à voix basse :

« Samedi 14 août. Monastère à Pralemont. Train Paris-Gisors et

taxi. Se faire déposer à la mairie de Château-Beaubourg et faire le

reste à pied. Pas de mobile, tablette, ordi. Détruire après lecture. »

Il allait jeter le message mais Philippe lui saisit vivement le bras.

— Tu devrais y aller!

— C’est un farfelu!

— Je ne crois pas. Je te conseille d’y aller!

— OK! j’y penserai. Allez, bonsoir Philippe.

— Bonsoir mon frérot. À plus.

Une grande embrassade à la « Phi-Phi » avec une frappe

lourde d’amitié dans le dos d’Alain et ils partirent chacun de leur

côté, rapidement avalés par une bouche de métro. Fourmis parmi

les fourmis.

ennuie avec mes histoires. Je serais vraiment heureux de parler un

peu plus avec vous. Tenez! Voici où je me rends de temps en temps.

Venez m’y retrouver.

— Mais!

— Si! Si! j’insiste! je vous attendrai! Au revoir!

Il remit un papier plié en quatre dans la main d’Alain et tourna les

talons laissant Joubert stupéfait.

Philippe revenait avec deux verres de Gin Tonic. Alain en prit un

et bu une grande gorgée.

— Dis donc, il est bizarre ce type! Qui c’est ce « Pat Tissier »?

Un fumiste?

— Pas du tout! Il est très sérieux. Il voulait absolument te

parler.

— Mais qui est-ce?

— Je ne peux pas te le dire ici. Partons.

La réunion se terminai, la moitié des gens étaient déjà partis.

Dominique vint leur serrer la main et s’adressa à Joubert :

— Tu as raison, Nous sommes devenus fous.

Une fois seuls dans la rue, ils se dirigèrent vers le boulevard

Beaumarchais, Alain aimait bien lézarder devant les vitrines des

magasins de photo. Ils s’attardèrent devant une grande boutique

spécialisée en moyens formats. Philippe regarda à droite et à gauche