1 2 3 4 5 6 7 8 9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33
1 2 3 4 5 6 7 8 910
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
33ordinateur et quantité de revues et de livres amoncelés en équilibre
instable. Un fouillis où pourtant elle savait immédiatement trouver
ce qu’elle cherchait.— Excusez-moi, Suzie! Je vous dérange?Surprise et curieuse de savoir ce qu’il voulait, elle répondit
machinalement.— Pas du tout, Monsieur!— Voilà! Vous savez que je prépare le dossier pour la saisie
du CCNE. J’aimerais avoir votre collaboration. J’ai besoin de vos
connaissances poussées en nanoparticules et de votre aide pour
établir l’argumentation.Rien ne pouvait lui faire plus de plaisir mais elle se garda de
montrer trop d’enthousiasme.— Je vous aiderai volontiers. Je peux vous préparer des résumés
sur les points essentiels.— Je vous remercie Suzie mais je souhaite que nous ayons des
cessions de travail ensemble pour la rédaction.« Ce n’est pas la rédaction d’articles ou de publications qui lui posent
des problèmes depuis le temps qu’il en écrit », pensa-t-elle mais après
tout c’était la première fois qu’il préparait ce genre de saisine.— Oui! Bien sûr!— On pourrait se retrouver dans mon bureau l’après-midi vers
15 heures?LA SAISINE
Paris commençait à se vider de ses autochtones et juillet apportait
comme tous les ans son lot de touristes déversés sur les bords de la
Seine par cars entiers.
Chaque fois qu’il arrivait à l’Hôtel-Dieu, Alain regardait cette
foule hétéroclite, un peu étrange qui arpentait le parvis de Notre-
Dame. Décidément, quelle diversité dans l’humanité, pensait-il.
Dire que les tenants du nouvel ordre mondial continuent de vouloir
imposer l’uniformisation de tout : Langage, loi, culture, commerce.
Quelle gageure! Et quelle perte! Heureusement que les peuples
résistent! Comment pourrait-il en être autrement!Depuis quelques semaines il peinait à préparer son rapport pour le
Comité Consultatif National d’Ethique. Du fait de son titre de professeur
et responsable CNRS de recherche, il était habilité à demander la
saisie du comité mais il fallait, pour être recevable, qu’elle soit
déposée par l’établissement public pour lequel il travaillait. C’était
donc Bertrand qui devait le faire et le convaincre de cette démarche
n’allait pas être facile. Il fallait profiter des vacances de Fertal.
Il lui restait peu de temps. Le département fermait en août et son
directeur serait absent jusqu’au premier septembre.Il décida de demander son aide à Suzanne. Sa compétence sur le
sujet rendait sa coopération indispensable. Au lieu de la « convoquer »
dans son bureau, il préféra aller la déranger dans sa tanière. C’est
ainsi qu’il appelait le recoin de laboratoire où elle avait installé son