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33— Alain, par respect pour vous et parce que je suis convaincu que
vous avez encore beaucoup de choses à apporter à notre centre, je
vais signer mais je vous préviens : Vous n’aurez pas mon appui dans
les suites.— Je vous remercie. Contrairement à vous, je pense que c’est
nécessaire pour des raisons qui dépassent le seul niveau scientifique.
En ce qui concerne Fertal, je doute qu’il nous fournisse le rapport
que vous réclamez. Je vous souhaite de bonnes vacances, Monsieur.Bertrand ouvrit la porte et lui serra la main : Vous aussi, Joubert,
vous aussi!Lorsque le professeur entra, il lui laissa à peine le temps de s’asseoir.— Joubert! Vous n’avez toujours aucun document à me fournir
sur les recherches du colonel!— Monsieur j’ai des éléments nouveaux, qui m’ont permis de
préparer une saisine du Comité Consultatif National d’Ethique. La
voici!— Une saisine du CCNE? Je vous l’avais fortement déconseillée.
Vous vous souvenez?— Monsieur, je ne peux pas cautionner la voie dans laquelle
le militaire s’est engagé. Je suis désolé mais je suis en complet
désaccord avec ce type de recherche. Pour présenter la demande, elle
doit également être signée par vous.— Je ne suis pas d’accord! ça peut prendre des mois avant que le
comité statue!— Monsieur, je suis au regret de vous annoncer que je mets ma
place en jeu si vous refusez de signer cette saisine!Bertrand devint blême. Il ne pouvait se permettre de perdre un
chercheur de la valeur et du renom de Joubert. Grâce à lui, son
département était au niveau de décrocher un prix Nobel. Il resta un
moment silencieux car il savait aussi que cette saisine allait stopper le
travail à son stade actuel.— Alain, je pense réellement que vous faites une erreur.— Et moi je pense que j’ai raison! Monsieur! Vous signez ou
vous ne signez pas?