Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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Sur un des côtés, une porte coulissante donnait accès à la pièce
d’eau avec douche et waters. Sous le toit, Il faisait déjà très chaud. La
moniale ouvrit la petite fenêtre du chien assis. Elle désigna contre la
tête du lit un tabouret avec une lampe et des livres religieux :

— Vous avez les horaires sur le chevet. Le déjeuner est servi à
12 h 30 au rez-de-chaussée. Je vous souhaite un agréable séjour

Elle sortit comme si elle glissait en lévitation sur le vieux parquet.

Alain se dépêcha de prendre une douche et de se changer.
Une fois rafraîchit, il partit à la découverte des lieux. La chaleur
diminuait en descendant les escaliers. Arrivé dans le hall central, la
température était beaucoup plus supportable. Il sortit sur le perron et
fut immédiatement saisi par un flux de lumière intense l’obligeant
à fermer les yeux quelques secondes. L’astre solaire au zénith lui
dardait ses rayons sur la tête et le dallage de la terrasse les réfléchissait
généreusement. Sous l’assaut de tant d’énergie il battit en retraite vers
les bois voisins où il put marcher à l’abri. Il lui restait une trentaine
de minutes avant le repas. Les frondaisons apaisaient l’atmosphère.
Seuls quelques chants d’oiseaux perçaient le silence.

— Professeur Joubert, Bonjour!

Alain sursauta. Il n’avait pas entendu les pas dans son dos.
Il se retourna et vit à une dizaine de mètres la petite silhouette de
l’énigmatique « Pat »

— Bonjour Monsieur Tissier. Décidément, vous me surprenez
encore. Je me demandais comment vous trouver, mais une fois de
plus c’est vous qui avez l’initiative.

— Comment allez-vous?

La moniale le conduisit dans une pièce aux murs ornés de photos
d’ecclésiastiques en tenues de cérémonie. Une table rustique servait
de bureau et une bibliothèque occupait tout un côté.

La nonne directrice se leva de son siège recouvert d’un vieux
capiton et vint lui serrer la main pour l’accueillir. C’était une grande
femme maigre, au visage émacié, d’une soixantaine d’années.
Elle n’avait pas de coiffe. Ses cheveux gris rassemblés en chignon
cachaient sa nuque longue et fine. Ses yeux bleu pâle lui donnaient
un regard assez dur mais sa voix était douce et tranquille.

— Bonjour Monsieur Joubert. Je suis heureuse de vous accueillir
dans notre monastère. Vous restez jusqu’à lundi matin n’est-ce pas?
Bien! Nous offrons à nos visiteurs un espace de paix et de silence
propice à la méditation. C’est pourquoi nous demandons de respecter
le calme des lieux et, bien sûr de ne fumer qu’à l’extérieur.

Alain se sentait un peu mal à l’aise :
— Cela va de soi, ma mère, et je ne suis pas fumeur. Il y a d’autres
personnes de l’extérieur actuellement?

— Oui, nous avons quelques pèlerins. Vous les verrez au réfectoire.
Sœur Katia va vous montrer votre chambre. Vous y trouverez une
brochure avec les indications sur la vie de notre maison, les heures
des offices et des repas.

Alain régla les modestes frais de séjours et prit congé. Devant lui
sœur Katia montait les étages lentement, sans se retourner ni ralentir.
Ils croisèrent quelques religieuses qui conversaient à voix basse et le
saluèrent d’un léger mouvement de tête.
Arrivée au bout d’un couloir au troisième étage, sa guide ouvrit
une porte et lui montra une pièce meublée parcimonieusement avec
l’indispensable : un lit simple, une table, une chaise, une armoire.
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