Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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Alain s’habilla et à l’heure dite frappa au 33.

— Bonjour Joubert, entrez. Un café?

— Avec plaisir car j’ai raté le petit déjeuner ce matin

— Oui, j’ai remarqué. Vous voulez des biscuits?

— C’est pas de refus

Pendant qu’Alain buvait sa tasse « starter », « Pat » aborda
d’emblée la suite de la discussion.

— On dit que la nuit porte conseil. Vous a-t-elle apporté des
réponses?

— Pas tellement. Je vais attendre et voir. Wait and see.

— Préparez-vous tout de même. Ne perdez pas de temps. Si vous
en avez besoin, voici les adresses de quelques pointures du barreau.

— Franchement, je n’y ai pas encore réfléchi mais je vous
remercie.

— Comme vous voulez! À propos de notre conversation d’hier!
Ces informations doivent rester ente nous. Après cette entrevue,
nous ne nous rencontrerons ici qu’en cas d’absolue nécessité. Si
j’ai des éléments nouveaux, et vérifiés, je laisserai un pli à la Sœur
supérieure. Je ferai parvenir un mot dans votre boîte aux lettres pour
vous prévenir qu’un document vous attend ici. À vous de venir le
chercher, toujours sans dispositif connecté sur vous. C’est facile
de mettre un « mouchard » sur votre véhicule. Le train est moins
pratique mais plus discret. On ne nous a vu qu’à un seul repas

— Venez jouer avec nous!

— C’est quoi votre jeu?

— On fait des bulles et on dit à quoi ça ressemble, regarde!

La dame souffla sur son liquide savonneux et les bulles irisées
s’envolèrent.

— Tu vois dit la fillette, là on dirait un arbre, là un nuage...

— Mais, vous! Que faites-vous là? dit la souris

— Moi je vis ici, ma fille ne veut pas que je sorte. Elle dit que
l a ville est trop dangereuse. Mais elle est très gentille! Elle vient me
voir tous les jours, elle me porte à manger. Et puis de temps en temps
elle me laisse ma petite fille pour passer la nuit avec moi. Alors on
joue. Elle viendra la chercher demain matin pour l’amener à l’école.
Il faudra que vous partiez avant. On continue de jouer?

Ainsi passa la nuit... De bonne heure, la souris et le souriceau se
glissèrent dehors par l’interstice de la porte cadenassée. Dehors il
faisait très beau, il y avait beaucoup de bruit. Ils se cachèrent vite
sous les buis d’un jardin public. Ils virent passer les camions rouges
du cirque qui partait.
Tout à coup une forte détonation les fit sursauter.

Alain se dressa dans son lit! Les volets battaient au vent, dans
une agitation frénétique : La mémoire des ancêtres? Peut-être!

Il était presque 9 heures. Trop tard pour le petit déjeuner. Tant pis
je prendrai le café chez « Tissier »
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