Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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eux. Le Colonel, quant à lui, passe son temps à consulter les archives
de tes publications. Il n’effectue plus aucun travail d’expérimentation
chez nous depuis qu’Hervé est parti.

Elle s’arrêta un instant, comme pour mieux préciser ce qu’elle
voulait dire.

— D’ailleurs je suis persuadée qu’il a atteint le but qui lui avait
été donné et qu’il te « pompe » pour son intérêt personnel. Tu devrais
d’ailleurs faire des sauvegardes cryptées et tout garder ici. Je vais
aussi ramener ce que tu m’avais demandé d’emmener chez moi.

Son petit déjeuner terminé, elle se leva et se dirigea avec
détermination vers la salle de bains.

— Bon! Il faut que je m’en aille. Il est presque dix heures!
J’ai promis à Cédric que je serai de retour ce samedi midi pour lui
préparer son déjeuner et libérer la nounou. Tu sais, il n’admet pas
bien que je m’absente.

— Je comprends Suzie, je comprends. Vas-y! je ne veux pas qu’il
soit malheureux.

Il rajouta aussitôt :
— Mais il ne faut pas non plus que tu culpabilises, tu as droit à
une vie personnelle.

— Je sais, tu as raison. Nous essaierons de trouver un équilibre.

En son for intérieur elle se demandait si elle ne se mentait pas à
elle-même en disant cela, mais elle avait envie d’y croire. Après tout!
Ils y arriveraient peut-être!

AVANT L’ORAGE


Suzanne, assise dans le lit, élaborait des plans.

— Je crois qu’il faut que tu fasses ce que te conseille cet
informateur! Prends rendez-vous chez un avocat.

Alain préparait le café et les toasts. Dès le début de leur récent
rapprochement, il avait instauré cette habitude. Il lui répondit depuis
la cuisine en forçant sa voix.

— Pour l’instant je n’ai rien reçu de l’administration. Nous
sommes mi-septembre. Ils ont peut-être décidé d’attendre. Je verrai
le moment venu.

— Je crois que tu devrais déjà examiner la liste de confrères
prêts à prendre ton parti si nécessaire.

— Je l’ai en tête.

Il posa avec précaution le plateau sur les jambes allongées de
Suzie. En savourant l’expresso serré qu’elle affectionnait comme lui,
elle continua :

— Au laboratoire, tu as bien perçu que l’ambiance s’est détériorée.
Tout le monde se doute qu’il va y avoir du changement. Tu ne diriges
plus pareil, tu es distant alors que tu étais toujours chaleureux avec
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