Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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Il n’était que sept heures trente et Alain n’avait pas très faim mais
aux States on dînait tôt, il vint à table sans se faire prier.

Elle avait préparé un copieux « Nacatamal », plat nicaraguayen
que l’on prépare pour les grandes occasions. Inspiré de cuisine
Espagnole et Créole c’était un mélange de pommes de terre et de riz
cuits à la farine de maïs avec du poulet ou du porc, le tout enveloppé
dans des feuilles de menthe.
Son mari avait ouvert une bouteille d’un excellent vin chilien
que tous trois dégustèrent avec force comparaisons plus ou moins à
l’avantage des vins français.

Alain fit honneur au repas bien que cela fut assez bourratif et
pour faire plaisir à Consuela accepta, à contrecœur, de se resservir
pendant qu’elle leur racontait les moments cocasses de ses « cours
d’esthétique » à domicile.

L’amitié de son collègue touchait beaucoup Alain qui lui savait
gré d’avoir passé outre le formalisme social pour établir avec lui
une relation vraie. C’était assez rare dans les milieux professionnels
malgré l’estime que se portent les scientifiques entre eux.

La soirée s’avançant, et après avoir refusé de partager un digestif
avec son ami amateur de Cognac. Il prit congé de la maîtresse de
maison, non sans la féliciter hypocritement pour ses dons culinaires
et demanda à Ricardo de le ramener à l’hôtel.
Pendant le retour, seul le « clang-clang » des plaques de béton
de l’autoroute rythmait le silence. En quelques kilomètres, Alain
plongea dans une torpeur postprandiale que son ami respecta sans
parler jusqu’à la fi n du trajet.

Peu à peu la nuit s’éclairait en approchant de New Orleans. Après
avoir quitté le highway et traversé une zone périphérique aux maisons

— Nous n’en sommes pas là. Il y a encore beaucoup de choses à
trouver mais c’est vrai que nous avons fait un grand pas grâce, entre
autres, aux nanotechnologies.

— Un tel pas que tes publications intéressent beaucoup l’industrie
du cosmétique et d’autres encore!
— Que veux-tu dire?
— Tu n’as pas remarqué los hombres en uniforme qui circulent
dans le centre?
— Bien sûr, mais ici, et depuis longtemps, les centres universitaires
ont des liens étroits avec l’armée! Ce n’est pas nouveau! Lors de mes
premiers séjours, cela m’avait surpris par rapport à nos habitudes en
Europe où chacun travail de son côté, mais maintenant je n’y fais
même plus attention.
— Tu no entiendes Alan! Porque tu n’es pas là en permanence!
Le centre leur a donné un local dont l’accès leur est réservé. Et les
secrétaires ont remarqué leurs demandes fréquentes sur tes articles et
ceux des labos qui travaillent sur ce domaine.
— Et alors? Ils peuvent aussi s’intéresser au nouveau médicament
que tu mets au point pour le traitement du Parkinson!
— Je serais étonné que le Parkinson les intéresse!
— On ne sait jamais! Pour leurs anciens combattants! Plaisanta
Alain.
— La réponse choqua son ami.
— ¡ Tu no puedes ser serioso dos minutos Alan!

Alain se demanda si Ricardo ne faisait pas un peu de phobie
antimilitariste.

La maîtresse de maison vint interrompre ses interrogations en
annonçant le dîner : A cenar!
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