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33— Je suppose que c’est le colonel qui dirigera la nouvelle unité!Le militaire confirma se voulant rassurant :
— Nous reprendrons la quasi-totalité des effectifs.Bertrand reprit la parole, manifestement très mal à l’aise, il allait
et venait dans le bureau :
— Joubert je suis vraiment profondément désolé. Vous êtes un
grand professionnel, nous nous connaissons depuis des années. Vous
savez que je vous apprécie. Soyez assuré que j’ai tout fait auprès
de l’administration pour empêcher cela. Mais cette décision vient de
très haut à Bruxelles.Alain restait digne mais il avait la gorge serrée, il ne put s’empêcher
une remarque amère :
— Vous ne m’avez tout de même guère aidé pour ma saisine au
CCNE. Je n’en ai aucune nouvelle d’ailleurs, (se tournant vers Fertal)
ni du rapport que je vous avais demandé avant l’été sur vos résultats!
En fait je me trouve face à un programme secret basé sur mes travaux
sans mon aval et je n’aurais pas dû réagir!Le directeur continua
— J’ai appuyé la saisine au CCNE autant que je pouvais le faire,
Joubert, je me suis heurté à un mur! Je vous donne ma parole!Bertrand mentait effrontément. Il n’allait pas risquer sa place pour
ça. Alain le savait et restait silencieux.
— Messieurs je suis chargé de prévoir les modalités pratiques du
déménagement pour ce qui concerne les salles et le labo de l’Hôtel-
Dieu. Le colonel se chargera d’organiser les nouveaux locaux à
Clamart et la réception du matériel ainsi que du personnel. Tout doit
être terminé fin décembre. Bien! Colonel, je vous libère. Je pense« Lundi 10 octobre 2050 »Il fait frais sur Paris et dans ma carcasse. Alors que tout
semblait clair, voilà que tout bascule. Faut-il que toujours l’énergie
soit gaspillée en pure perte contre des forces contraires? Question
naïve mais d’actualité...À court d’inspiration il laissa ses notes et se mit au travail. L’heure
du Rendez-vous arriva vite! Il fallait y aller!Fertal était déjà arrivé quand Joubert entra dans le bureau
de son directeur. Il salua froidement les deux hommes.— Bonjour messieursBertrand essaya de rester pondéré. Il avait décidé d’entrer tout de
suite dans le vif du sujet. Les deux médecins n’étaient pas du genre
à se satisfaire de circonvolutions, surtout à propos de ce qu’il avait à
leur dire.— Entrez Joubert, asseyez-vous.— Messieurs, je tenais à vous réunir pour vous informer des
profonds remaniements de notre département de biologie suite aux
dernières décisions du ministère des affaires sociales, dont nous
dépendons. Je suis navré, Joubert, mais la section Immunologie va
déménager pour être installée à Percy.Alain eut un haut le corps! C’était donc bien de la dissolution de
son unité dont il s’agissait! Il s’attendait à quelque chose mais pas à
la dislocation de son équipe! Il trouva la force de glapir :