Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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— Je me suis beaucoup entraîné! Aujourd’hui l’air porte
particulièrement bien!

Elle le ramena vite « les pieds sur terre » :

— Allons au restaurant!
— Avec elle? répondit Alain désignant « la fille ».

— Oui, ce n’est pas ma fille mais elle a faim. On n’a qu’à garer
le camping-car au parking du centre commercial.

Arrivés sur place c’est Alain qui, pendant qu’elles partaient
vers les galeries marchandes, ferma le camion non sans oublier
d’éteindre l’éclairage des vitrines de bijoux de pacotilles situées
de chaque côté.
Il les rattrapa d’un pas rapide mais il buta sur une irrégularité du
sol et tomba la tête la première contre le mur du couloir.

Au choc et la douleur de crâne qui s’en suivit, il comprit
qu’il s’était cogné contre un des montants du lit.

Suzanne se réveilla en sursaut :
— Tu t’es fait mal?

— Non, non, ça va! J’étais avec ta fille.

— Ma fille? Parce que j’ai une fille? J’étais pas au courant!

— Tu ne savais pas, non plus que le Pape était mort?

— Quel Pape? Celui qui avait 90 ans à sa nomination l’année
dernière?

Au bout de quelques minutes, une éternité pour Alain au comble
de l’énervement, Suzanne apparut, remontant l’avenue à pied.

— Mais enfin qu’est-ce qui s’est passé?

— Je t’expliquerai! Pas maintenant!

Se tournant vers la femme aux cheveux clairs, Suzanne la
dévisageait :

— Vous n’êtes pas ma fille! Je n’ai jamais eu de fille!

La jeune insista :
— Pourtant, moi, je vous ai bien reconnue tout à l’heure!

Alain, relativement rasséréné, les interrompit :

— Ne restons pas là. Allons discuter dans un endroit tranquille.
Il y a un square agréable près d’ici.

L’endroit était paisible. Les bruits de la ville étaient estompés par
de grands arbres qui entouraient une large cuvette herbeuse bordée
de bancs.

Les deux femmes s’assirent et pendant qu’elles discutaient Alain
se mit à voler en ronds au-dessus d’elles. L’air était léger, il ne faisait
aucun effort pour évoluer à sa guise, contrairement à certaines fois
où il lui fallait beaucoup plus d’énergie.
À un moment, il vint se mettre immobile devant elles à quelques
centimètres du sol. Suzanne le regardait stupéfaite :

— Comment fais-tu ça?
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