Dossier Apoptose

(Vadim Doro1J7ucA) #1

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DENVER


Denver fut comme toutes ces rencontres scientifiques interna-
tionales. Une organisation rodée et sans faille, très américaine, dans
un centre de congrès immense. Des collègues de toutes origines, en
costume sobre, l’étiquette piquée au col « International Immunology
Convention 2049 » et le porte-documents officiel au bras. Certains bri-
saient ces conventions avec une tenue plus négligée, par maturité ou
par bravade? Alain ne saurait le dire mais c’étaient souvent les plus
qualifiés dans leur domaine. D’autres visiblement plus « touristes »
étaient accompagnés de l’épouse ou de la maîtresse du moment tou-
jours ravie de profiter de l’occasion. Et bien sûr, les commerciaux des
entreprises, impeccables et formés au moule des écoles de marketing,
toujours d’accord avec vous afin de vous persuader qu’ils vous consi-
dèrent comme le plus important et le plus intelligent des participants.

Alain ne faisait plus attention depuis longtemps à cette ambiance,
tant il y était habitué. Ces grands rassemblements professionnels
étaient incontournables malgré les liens étroits qu’il avait tout au
long de l’année dans le milieu de l’immunologie. Ce qui l’intéressait
plus que les conférences dont il connaissait déjà le contenu pour
la plupart grâce aux revues spécialisées, c’était le contact direct
avec des confrères qu’il voyait rarement. Cela pouvait apporter des
informations utiles.

C’est ainsi qu’il apprit d’un Canadien les nouvelles augmentations
budgétaires sur la recherche biologique, notamment pour le

en bois délabrées, quartier sinistre où il valait mieux ne pas tomber
en panne, ils arrivèrent dans les faubourgs de Midtown. Parvenus au
motel, Alain remercia chaleureusement Ricardo et pris congé.

En entrant dans sa chambre, il reçut une bouffée de chaleur moite
et s’empressa de rallumer le conditionnement d’air éteint par le room
service depuis le matin. Il était fatigué et aussi un peu imbibé. Après
une toilette rapide et au lieu de lire un peu comme tous les soirs, il
préféra se coucher. Immédiatement, malgré les vibrations bruyantes
du climatiseur, il passa dans cet état étrange où l’esprit se libère
pendant que le corps se répare.
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