Dossier Apoptose

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sont imprévisibles, tant sur le plan médical (comment notre genre

humain va évoluer) que sur celui de l’évolution de nos sociétés. Cela

dépasse de très loin ma petite personne!

— C’est vrai, mais vous pouvez mobiliser la communauté

scientifique.

— Ils ne me croiront jamais! Excusez-moi, mais les documents

que vous dites détenir (illégalement) sont peut-être des preuves mais

il est impossible de les produire sans risquer une dénonciation ou

l’arrestation!

— J’y ai pensé! J’ai obligation de protéger mes sources en tant

que journaliste et je dois rester, moi aussi, prudent! C’est pourquoi j’ai

envisagé une stratégie qui consisterait à faire diffuser l’information

par des lanceurs d’alerte étrangers. Ils sont inattaquables et très suivis

sur les réseaux sociaux.

Dès la chose lancée sur Internet, plus rien ne pourra l’arrêter mais

il faut que des autorités universitaires, des personnalités politiques,

des écrivains, des artistes prennent très vite le relais pour que le

« soufflet » ne tombe pas aussi vite qu’il serait monté. Tout doit être

synchronisé pour que le pouvoir central soit pris par surprise. Je me

charge des lanceurs d’alerte et des deux ou trois journaux dont les

directeurs ont assez de couilles pour le publier.

Vous avez votre rôle à jouer auprès de vos collègues. Sachez que

vous n’êtes pas seul opposé à ces méthodes génocidaires. De

mon côté, j’ai des contacts haut placés qui, parmi les rares au courant,

sont de farouches adversaires du « Projet Apoptose », nommons-le

ainsi. Ce sont eux qui m’ont approché et fourni, entre autres, les

informations que j’ai sur vous.

Kuiper arrêta sa logorrhée et tous les trois gardèrent le silence un

long moment. Une pénombre triste et l’odeur persistante de tabac

de la gouvernance mondiale qui s’installe inexorablement depuis les

années 2000.

Suzanne n’arrivait pas à le croire :

— Vous pensez qu’ils sont capables de le faire?

— Vous pensez qu’ils sont capables de ne pas le faire? Madame?

S’il vous plaît! Voilà, Professeur où nous en sommes et ce sont vos

découvertes qui sont à l’origine de tout ça!

Alain, touché par cette accusation, rétorqua violemment :

— Je ne suis en rien responsable! C’est un dévoiement de mes

travaux fondamentaux qui ont été utilisés à des fins criminelles!

— Calmez-vous! Je connais vos qualités morales! Loin de moi

l’idée de vous culpabiliser! C’est simplement une constatation factuelle

qui me conduit à penser que vous êtes le seul à pouvoir donner de la

crédibilité à une éventuelle contre-attaque par médias interposés.

— Que voulez-vous dire?

— La seule façon de mettre un coup d’arrêt à ce processus est de

mobiliser massivement l’opinion publique et provoquer une levée

de boucliers générale, mais pour que ça marche il faut des éléments

convaincants. L’élixir de jeunesse peut être dit « Fake » mais une tuerie

programmée dénoncée, preuves à l’appui, est plus difficile à réfuter.

Pour faire éclater le scandale au grand jour, vous êtes le mieux placé.

— Je ne suis pas d’accord avec vous. Certes, je peux en tant

qu’expert divulguer la manipulation et ses répercussions sur nos

organismes mais en fait cela va beaucoup plus loin : Les conséquences