Libération - 22.02.2020

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20 u http://www.liberation.fr f facebook.com/liberation t @libe Libération Samedi 22 et Dimanche^23 Février 2020


Mi-février, le centre hospitalier de Douai
(Nord) signe une convention avec le labora-
toire homéopathique Boiron. Un journaliste
de Sciences et Avenir tweete un extrait du
message : «Ce partenariat permettra notam-
ment aux futures mamans qui le souhaitent


de bénéficier d’une alternative aux traite-
ments conventionnels grâce à l’homéopa-
thie.» Le lendemain, le communiqué publié
sur le site de l’hôpital est supprimé.
La signature de ce partenariat, concernant le
service de gynéco-obstétrique, intervient
après la baisse, le 1er janvier, du rembourse-
ment par la Sécurité sociale de ces produits
de médecine alternative (de 30 % à 15 %).
Avant un déremboursement total l’an pro-
chain, comme l’a annoncé le gouvernement.
Pour Boiron, ce partenariat n’est pas finan-
cier. Il consiste concrètement à «accompa-
gner les professionnels de santé souhaitant
intégrer l’homéopathie dans leurs pratiques
médicales». Des réunions sont organisées
entre personnel médical et experts. De son
côté, le centre hospitalier de Douai a refusé
de répondre à nos questions, souhaitant «ne
pas alimenter la polémique».

Problème : même si l’efficacité de l’homéo­-
pathie n’est pas reconnue, les agences
­régionales de santé (ARS) n’ont pas leur mot
à dire sur ce partenariat. Du coup, «l’ARS
des Hauts-de-France n’a pas été informée de
cette convention et en a appris l’existence via
les réseaux sociaux», nous explique l’agence.
Tout juste a-t-elle pu «demander des expli­-
cations à l’établissement et lui a fait savoir
qu’un tel accord ne lui paraissait pas oppor-
tun». Contacté, le ministère de la Santé,
­s’appuyant sur le code de la santé publique


  • qui dispose que «les établissements publics
    de santé sont des personnes morales de droit
    public dotées de l’autonomie administrative
    et financière» – confirme que les hôpitaux
    «sont libres de passer les conventions qu’ils
    jugent nécessaires à leur bon fonctionne-
    ment». Boiron reconnaît d’ailleurs avoir
    ­signé des conventions avec d’autres établis-
    sements de santé, notamment dans des
    ­services d’oncologie, mais sans préciser
    ­lesquels.
    Pauline Moullot


L’hôpital de Douai


a-t-il signé un


partenariat sur


l’homéopathie


avec le


laboratoire


Boiron?


La technologie appelée «recharge par induc-
tion» permet de recharger son portable
en posant simplement l’appareil sur une base
(sans avoir besoin, donc, de le brancher). Au-
delà de l’aspect pratique, se pose la question
de la consommation de ce dispositif par rap-
port aux chargeurs filaires classiques.


«La séparation entre le chargeur et le télé-
phone, aussi fine soit-elle, implique une
­déperdition d’électricité», reconnaît Rémi
­Jacquet, journaliste pour les Numériques,
­référence dans le domaine des tests d’appa-
reils électroniques. Qu’en est-il en condition
réelle d’utilisation?

Le journaliste a comparé la ­consommation
avec différents chargeurs. Résultat : pour un
cycle de recharge complet, les chargeurs
à induction consomment entre 30 % et 56 %
d’électricité de plus qu’un chargeur tradition-
nel. Le même test, réalisé cette fois-ci avec
des chargeurs branchés pendant toute
une nuit, creuse un peu plus l’écart : le char-
geur filaire branché pendant huit heures
­consécutives ne consomme que 1,7 % de plus
que pour la seule charge complète. Les
­chargeurs sans fil, eux, ­consomment jus-
qu’à 34 % de plus.
Vincent Coquaz

Les chargeurs sans fil de téléphone


consomment-ils plus d’électricité


que les chargeurs classiques?


Du coronavirus


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