Les Echos - 24.02.2020

(lily) #1
Lundi 24 février 2020
http://www.lesechos.fr

0810 18 19 20 mecalux.fr
Service gratuit+prixd'unappellocal

Systèmes de stockage automatisés

Berkshire Hathaway, assureur et propriétaire de l’usine Lubrizol de Rouen


Agé de 89 ans, Warren Buffett est égale-
ment revenu sur l’avenir du groupe. Ses
actions ne seront pas vendues à sa mort
mais progressivement confiées à des orga-
nisations caritatives. D’ici là, ses lieutenants
Ajit Jain et Greg Abel, respectivement âgés
de 68 et de 57 ans, seront plus visibles. Dès la
prochaine assemblée générale de
Berkshire, ils seront amenés à répondre
directement aux questions des actionnaires
et des journalistes.n

11 %, contre un gain de plus de 30 % pour le
S&P 500 dividendes réinvestis. Dans le
même temps, ses investissements cotés ont
vu leur valorisation bondir de 44 %.
Face à des valorisations élevées,
Berkshire Hathaway pourrait continuer
à racheter ses propres actions après y avoir
consacré un montant record de 5 milliards
de dollars en 2019, même si le milliardaire
ne souhaite pas « soutenir le cours [de
Berkshire] à n’importe quel prix ».

arrive à se perdre dans sa galaxie de socié-
tés. Pour autant, c’est bien sur l’absence de
nouvelle acquisition d’ampleur que Warren
Buffett a consacré l’essentiel de sa lettre.
Alors que les réserves de cash du groupe
s’élèvent à 128 milliards de dollars,
Berkshire Hathaway a réalisé des prises de
participations minoritaires dans des socié-
tés cotées ces dernières années. Or, le cours
de Berkshire Hathaway a largement sous-
performé en 2019, affichant une hausse de

l’usine Lubrizol à Rouen l’année dernière
dans sa lettre annuelle à ses actionnaires.
Berkshire Hathaway, unique actionnaire de
l’entreprise, se retrouve confronté à des per-
tes significatives, qui devraient se voir com-
pensées par « des recouvrements d’assuran-
ces significatifs ». Mais la situation n’est pas
si simple pour le conglomérat. « L’un des
principaux assureurs de Lubrizol est une
société... détenue par Berkshire » , a reconnu
Warren Buffett : même l’oracle d’Omaha

n


CAC 40
6.029,72 points

-0,5374 % n


DOW JONES
28 .992,41 points

-0,7788 % n


EURO/DOLLAR
1,0851 $

-3,8758 % J


ONCE D’OR
1.643,3 $

1,5009 % n


PÉTROLE (BRENT)
58 ,5 $
-1,06 54 %

DEVISES EUR/GBP0,83 72 EUR/JPY1,2107EUR/CHF1,0616 GBP/USD1,29 57 USD/J PY1,1159USD/CHF0,97 85 TAUX EONIA-0,453 LIFFE EURIBOR 3 MOIS-0,41 OAT 10 ANS-0,2087T- BONDS 10 ANS1,


Bastien Bouchaud
@BastienBouchaud

« Que ta main gauche ne sache pas ce que fait
ta droite. » C’est avec cette citation tirée de la
Bible que Warren Buffett, le célèbre patron
du conglomérat américain Berkshire
Hathaway, est revenu sur l’incendie de

ASSURANCE


Abu Dhabi prêt


à investir dans les


fleurons du CAC


Ro main Gueugneau
@romaingueugneau

C’est une étape décisive pour le lancement
du nouveau fonds d’investissement à la
française. Bercy va officialiser ce lundi la
contribution des Emirats arabes unis au
« Lac d’argent », ce véhicule destiné à inves-
tir dans des grands groupes cotés français,
afin de stabiliser leur capital.
Le ministre de l’Economie, Bruno Le
Maire, doit rencontrer dans l’après-midi
Mohammed Ben Zayed (MBZ), le prince
héritier d’A bu Dhabi, à la tête des Emirats
arabes unis, pour finaliser cet engagement
financier. C’est le fonds souverain émirati,
Mubadala, q ui apportera l’argent – un mon-
tant « significatif », confie-t-on à Bercy. « Je
me réjouis de ce nouveau partenariat entre la
France et Abu Dhabi. C’est le signe d’une rela-
tion de confiance forte et durable entre nos
deux pays , commente Bruno Le Maire aux
« Echos ». En investissant dans le nouveau
fonds “ Lac d’argent” aux côtés d’investisseurs
institutionnels français, le fonds souverain
d’Abu Dhabi contribuera à soutenir la crois-

sance de long terme de nos entreprises ».
Bruno Le Maire avait évoqué avec MBZ la
possibilité d’investir dans le « Lac d’argent »
lors d’une visite aux Emirats il y a un an,
alors que le projet n’en était qu’à ses débuts.
Le sujet a de nouveau été abordé l’été der-
nier, puis enfin à Davos avec les responsa-
bles du fonds souverain émirati.
Cet argent va permettre d’achever la pre-
mière phase de constitution du fonds fran-
çais. Avec Mubadala, le « Lac d’argent »
sera doté de 4 milliards d’euros, avec
notamment la contribution de bpifrance et
des assureurs français à hauteur de 1 mil-
liard chacun, et une levée de dette. A terme,
le fonds sera doté d’une enveloppe de
10 milliards d’euros, avec la contribution
d’investisseurs privés et publics.

Présence au capital
de 15 à 20 sociétés
Ce premier « closing », qui doit être officia-
lisé courant avril, permettra de lancer les
premiers investissements dans les fleurons
du capitalisme français. Au total, le fonds
devrait être présent au capital de quinze à
vingt sociétés, avec une participation limi-
tée à 5 %. « L’objectif, c’est d’être présent
au capital, avec un horizon de placement

long et une participation au Conseil , rappelle
l’entourage du ministre. Les entreprises
françaises ont besoin de capitaux “patients”,
qui accompagnent dans leur développement
et leur gouvernance et créent un pôle de
stabilité. »
Si bpifrance et l’Etat jurent qu’il ne s’agit
pas de contrer les activistes, de plus en plus
présents au capital des sociétés françaises,

cela y ressemble beaucoup. Les initiatives
se multiplient d’ailleurs sur la place de
Paris. En novembre, les assureurs français
ont relancé le Fonds stratégique de partici-
pations (FSP), créé en 2012, afin de doubler
ses moyens à plus de 4 milliards d’euros
d’ici cinq ans. Le FSP prend des participa-
tions de 5 à 10 % dans des entreprises de
taille intermédiaire cotées, comme Zodiac,

SEB, Eutelsat ou Arkema. Quand le « Lac
d’argent » visera davantage le CAC 40.
Pour la CDC, à la fois actionnaire de bpi-
france et soutien du FSP, les deux véhicules
seront complémentaires. « Ils ont la même
ambition, défendre les intérêts stratégiques
français », rappelait en novembre Eric
Lombard, le directeur général de la Caisse.
Les investisseurs sont prévenus.n

Bruno Le Maire avait évoqué avec Mohammed Ben Zayed la possibilité d’investir dans le « Lac d’argent » lors d’une visite
aux Emirats – ci-dessus Abu Dhabi – il y a un an, alors que le projet n’en était qu’à ses débuts. Photo Getty Images/EyeEm

FONDS SOUVERAIN


Quatre recettes
de patron pour gérer
une mairie
Zoom sur quatre de ces élus-pa-
trons, qui expliquent en quoi les bon-
nes recettes de la gestion d’entreprise peu-
vent servir lorsque l’on pilote aussi le
développement d’un territoire. // P. 27

l’essentiel


Le tourisme aux Etats-Unis
perd des parts de marché
Le pays ne devrait accueillir que 11 % des
visiteurs internationaux cette
année, contre 13,7 % il y a cinq
ans. Le nombre de visiteurs
chinois a reculé de 5 % l’an
dernier. // P. 19

Ta rification des chèques :
le secteur bancaire pourrait
récupérer 40 0 millions d’euros
Dix établissements français avaient
été sanctionnés pour avoir gonflé
leurs coûts lors de la numérisa-
tion du traitement des chè-
ques. // P. 30

Tr aders
haute fréquence :
le blues des robots

Les firmes de trading q uantitatif
ultrarapide ont enregistré un repli
de leurs revenus l’année dernière du fait
de la baisse des volumes et de la volatilité.
Getty Images/Onoky // P. 31


Accor 29
Air France-KLM 29
Allston Trading 31
Apple 29
Chopper Trading 31
CTAC-Tech 28
Daimler 29
DRW 31
Faurecia 20
Fleurs d’Ici 32
Flow Traders 31

Foxconn 25
General Motors 20
Hermès 38
HNA 29
Hootside 28
HSBC 32
IMC 31
InterContinental Hotels
Group 29
Jump Trading 31
Kering 38

Louis Dreyfus Armateurs
29
LVMH 38
Michelin 20
Moeller-Maersk 29
Naval Group 22
Peugeot 38
Planet 29
Plastic Omnium 20
Renault 38
Safran 22

Société Générale 32
Sopra Steria 25
Suez 21
Tradebot 31
Umicore 21
UniCredit 32
Valeo 38
Virtu Financial 31
Wells Fargo 30
Xilam 24
XR Trading 31

= LES ENTREPRISES CITÉES

Free download pdf