Les Echos - 24.02.2020

(lily) #1

Les Echos Lundi 24 février 2020 ENTREPRISES// 23


NOSFORMATIONSFINANCE


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arrondissements ont encore de
beaux jours devant eux. « Le cabinet
a une importante clientèle étrangère
qui identifie plus facilement une
adresse située dans le triangle d’or »,
développe Catherine Saint Geniest,
co-manager du cabinet Jeantet, qui
vient de déménager, simplement...
en traversant la rue. Les 200 person-
nes, dont 150 avocats, ont pris pos-
session d’un immeuble de
3.000 mètres carrés au 11, rue de
Galilée, le 31 janvier dernier, après
plus de cinquante ans passés au 87,
avenue Kléber, 550 mètres plus loin.
Même le cabinet Gide, dont l’emmé-
nagement, en octobre 2018, dans les
19.000 m^2 d e l’ancienne caserne de la
Pépinière, au 15, rue Laborde, a fait
grand bruit sur la place, est resté
dans le même arrondissement.
Contrairement à ce qui a pu être
espéré à un certain moment, la
structure ne s’est pas inscrite dans le
mouvement initié par Bredin Prat,
Sherman & Sterling, Osborne Clark
ou DLA Piper. Ce dernier reste le seul
cabinet à s’être installé au nord du
boulevard Haussmann, à l’angle des
rues La Fayette et Laffitte (9e arron-

dissement), en 2016. Propriété de la
foncière Eurosic, cet immeuble de
6.000 m^2 répartis sur six étages, sur-
nommé « NoHa », a permis au cabi-
net de d oubler sa surface de
bureaux. Bredin Prat, quant à lui, a
préféré rationaliser son espace en
quittant les 128-130, du Faubourg-
Saint-Honoré (8e arrondissement)
pour l’ancien siège de la Seita, « chic,
mais pas ostentatoire », au 53, quai
d’Orsay (7e arrondissement).

... mais des bureaux
plus sobres
Fini la guerre des bureaux avec la
plus belle vue? En tout cas, l’heure
serait aux espaces collaboratifs et
créatifs. « Nos clients ont l’impression
d’être mieux compris, puisque nous
avons des modes de fonctionnement
similaires, notamment en termes
d’occupation des espaces », justifie
Karl Hepp de Sevelinges, co-mana-
ging partner de Jeantet. Open space
et flex office se heurtent tout de
même à la confidentialité des échan-
ges entre les avocats et leurs clients.
Certains cabinets anglo-saxons
préfèrent prendre le pari d u
dépouillement. Chez Linklaters,
White & Case et Herbert Smith Free-
hills, par exemple, des bonnes prati-
ques sur le style de mobilier et les
couleurs doivent être respectées
dans tous les bureaux, et la maison
mère dispose d’un droit de regard
sur le budget immobilier. Dans une
firme américaine spécialiste du con-
tentieux, installée à Paris, près de la
place de l’Etoile depuis 2013, l’espace
se doit d’être strictement dédié au
travail. Une doctrine mondiale
immobilière impose à chaque
bureau local un certain nombre de
mètres carrés par personne ou un
nombre certain de personnes dans
un immeuble donné, afin d’éviter
toute inégalité entre associés par-
tout dans le monde.n

Delphine Iweins
@DelphineIweins


Après dix années passées dans le
très chic 16e arron dissement de
Paris, le cabinet RedLink a décidé
d’installer ses nouveaux locaux au
41, rue des Acacias, dans le
17 e arrondi ssement, séduit par « le
ca ractère vivant de ce quartier pro-
che de la p lace des Ternes
». P resque
deux ans après le déménagement
du palais de justice de Paris de l’île
de la Cité (1er arron dissement) au
quartier des Batignolles (17e), cette
structure française moyenne,
composée de onze associés, fait
encore figure d’exception.


Toujours une adresse
prestigieuse...

D’après le recensement effectué par
le barreau de Paris, entre jan-
vier 2017 et janvier 2020, seuls dix
cabinets ont décidé d’emménager
dans le 17e arrondissement, sur les
90 qui ont changé d’adresse à la
même période. La cause? De l’avis
de la majorité des professionnels du
droit, le secteur serait encore trop
difficile d’accès. En effet, le prolon-
gement de la ligne 14 du métro prévu
dans le plan du Grand Paris se fait
toujours attendre et le quartier man-
que d’attractivité.
Les prestigieux immeubles
haussmanniens des 1er, 8e et 16 e


IMMOBILIER


Fidèles au triangle d’or
parisien,
les cabinets d’avocats
d’affaires adaptent
cependant l’image
de leurs locaux aux
exigences de sobriété
de leurs clients.


Immobilier : les cabinets


d’avocats d’affaires


revoient leur doctrine


trains régionaux. Tous les acteurs
de la filière sont invités à réfléchir
à des innovations.
L’inquiétude quant à l’avenir
des « petites lignes » de train avait
grandi en février 2018, après la
remise au gouvernement du rap-
port de Jean-Cyril Spinetta sur le
transport ferroviaire. L’ex-patron
d’Air France-KLM préconisait la

fermeture des quelque 10.000 km
de lignes les moins empruntées,
en mauvais état et ultra-déficitai-
res. Il rappelait que l’exploitation
de l’infrastructure de ces lignes et
de leurs trains, ainsi que les tra-
vaux d’entretien, coûtent chaque
année 1,75 milliard d’euros. Soit
« 16 % des concours publics au sec-
teur ferroviaire ». Alors même que

les « petites lignes » n’accueillent
« que 2 % des voyageurs ».
Jean-Cyril Spinetta se disait
même alors défavorable au trans-
fert de l’exploitation de ces lignes
aux régions, estimant que cela ne
ferait que déporter le problème.
Ces préconisations avaient provo-
qué la colère d’un certain nombre
d’élus locaux.n

rapport du préfet François Phili-
zot. C ertaines d ’entre e lles, les plus
fréquentées, seront financées à
100 % par SNCF Réseau. D’autres
resteront cofinancées par l’Etat et
les régions. Les dernières, enfin,
seront confiées aux seules régions
qui décideront de leur sort. Par
endroits, le train pourrait être
remplacé par des bus ou par des
navettes autonomes.
Jeudi, le gouvernement a signé
deux premiers protocoles d’accord
avec les régions Grand-Est et Cen-
tre-Val de Loire. Dans cette der-
nière, p ar exemple, SNCF Réseau va
récupérer la ligne Bourges-Montlu-
çon, tandis que la région aura la res-
ponsabilité des liaisons Tours-Lo-
ches, Tours-Chinon et Salbris-
Valençay. L’Etat, la région et SNCF
Réseau continueront de cofinancer
les lignes Dourdan-La Membrolle
et Chartres-Courtalain.

Développer
un « train léger »
« Les discussions avancent au fil de
l’eau avec les différentes régions », a
indiqué Jean-Baptiste Djebbari,
qui a admis que cela représentait
pour certaines d’entre elles « des
enjeux financiers considérables ».
La région Occitanie, par exemple,
concentre 54 % de petites lignes
sur son réseau ferré. Avec
1.650 km, Nouvelle-Aquitaine est
numéro un en termes de réseau.
Le gouvernement appelle aussi
de ses vœux le développement
d’un « train léger » – moins coû-
teux à l’achat et moins cher à
entretenir – pour ces lignes de

Elsa Dicharry
_@dicharrye


Tr ès coûteuses et très peu fréquen-
tées, les « petites lignes » de train
semblaient de plus en plus mena-
cées. Le gouvernement a lancé
jeudi un plan d e sauvetage, qui sera
mené en partenariat avec la SNCF
et avec les régions.
« Il fallait rompre le cercle vicieux
qui consistait à ne pas entretenir ces
lignes, à ce que la vétusté s’accroisse,
à ce que les usagers viennent moins
et qu’on justifie ainsi l’abandon »
de
ces « dessertes fines d u territoire », a
expliqué vendredi le secrétaire
d’Etat aux Transports, Jean-Bap-
tiste Djebbari, sur RTL.


« Des enjeux financiers
considérables »

Po ur « donner un avenir » aux
petites lignes, l’exécutif s’est
appuyé sur les conclusions du


TRANSPORT


Le secrétaire d’Etat
aux Transports
a dévoilé son plan
pour assurer la survie
des « dessertes
ferroviaires fines du
territoire », coûteuses
et en mauvais état.


Des protocoles
d’accord viennent
d’être signés
avec deux régions.


Le gouvernement veut « donner


un avenir » aux petites lignes de train


à suivre


Fronde sociale
chez Pierre
& Vacances
TOURISME Les syndicats CSN
Forces de vente, CFDT, et CGT
de Groupe Pierre & Vacances
Center Parcs, ont dénoncé ven-
dredi, dans un communiqué
relayé par l’A FP, les « mesures
sociales indignes » prévues dans
son plan de suppression de 220
postes – dont près d’un quart au
siège – sur 12.850 salariés. Ce
plan, a nnoncé en janvier, e st l ’un
des volets de la feuille de route
du nouveau directeur général,
Yann Caillère. Ce d ernier v ise un
retour du numéro un européen
des résidences de loisir, à la ren-
tabilité en 2021, le groupe étant
en perte depuis 2011-2012. Les
syndicats, qui jugent « très posi-
tifs » les résultats d’activité
actuels, s’alarment aussi d’une
dégradation du service.

Richard Branson
lance Virgin
dans la croisière
LOISIRS Le milliardaire britan-
nique Richard Branson conti-
nuer de déployer sa marque Vir-
gin, la positionnant désormais
dans la croisière avec Virgin
Voyages. Construit par l’Italien
Fincantieri, son premier
bateau, le « Scarlet Lady »
(2.770 passagers) effectuera sa
première croisière en avril,
dans les Caraïbes. Virgin Voya-
ges, qui disposera d e quatre u ni-
tés d’ici à 2023, s’installe sur le
segment des croisières avec
cinq nuits à bord, et vise une
clientèle plutôt jeune.

Le gouvernement a signé jeudi un accord avec les régions Grand-Est et Centre-Val de Loire
pour le cofinancement des « petites lignes » de train. Phot o Mehdi Fedouach/AFP

« Nos clients ont
l’impression d’être
mieux compris,
puisque nous
avons des modes
de fonctionnement
similaires,
en termes
d’occupation
des espaces. »
KARL HEPP DE SEVELINGES
Associé chez Jeantet
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