DU 22AU 30 MAI 2020
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Rédacteur en chef
d'OpéraMagazine
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ORGANISATION
MEZZOECH01
monde des start-up spatiales. La
première est menée par la jeune
pousse Kinéis. Elle vient de boucler
son financement pour créer en
France une constellation de vingt-
cinq nanosatellites à propulsion
électrique, dans la perspective de se
substituer à l’ancien système de
balises Argos.
Le projet ELO table, comme
Kinéis, sur l’envoi à partir de 2021 de
vingt-cinq nanosatellites en orbite
autour de la Terre. Deux prototypes
ont été commandés à Clyde Space, à
Glasgow, pour un lancement l’an
prochain. Deux autres prototypes
ont été commandés à une autre
jeune pousse, Loft Orbital, égale-
ment implantée à Toulouse.
Gros enjeux sur
la propulsion électrique
« Dans le “new space”, il y a beaucoup
de levées de fonds, de projets et de
démonstrations, mais, alors que nous
sommes en compétition avec une
dizaine de start-up dans le monde sur
ce sujet clé d e la p ropulsion électrique,
le fait d’obtenir notre premier contrat
commercial, de plus avec un client
privé, nous rend très fiers », com-
mente le jeune PDG d’Exotrail,
David Henri. A vingt-cinq ans, il
pilote depuis 2015 l’aventure née
dans les labos de Polytechnique, en
association avec le laboratoire Icare,
du CNRS d’Orléans.
La start-up, soutenue par la BPI, a
emporté l’an dernier le concours
d’innovation du Secrétariat général
pour l’investissement. Elle va, en
outre, commercialiser ce mois-ci
un tout nouveau logiciel de naviga-
tion dans l’espace, une sorte de
Waze de la navigation spatiale pour
la mise e n orbite des p etits satellites.
Dans le spatial, tout l’enjeu est
d’optimiser poussée et trajectoire
pour que les constellations futures
soient efficaces et faciles à organi-
ser. S elon une récente étude d’Euro-
consult, le marché mondial pour
les petits satellites passerait de
12,6 milliards de dollars dans la
décennie 2009-2018 à près de
43 milliards de dollars sur 2019-
2028.
A côté des très grandes constella-
tions de télécommunications en
cours de déploiement par SpaceX
ou OneWeb pour distribuer Inter-
net partout dans le monde, u ne c en-
taine de projets de constellations de
quelques dizaines de satellites exis-
tent pour l’observation, la mise en
réseau d’objets, l’échange de don-
nées. La question de leur propul-
sion est essentielle pour gérer des
grappes de satellites afin qu’ils
soient sur la bonne orbite, évitent
des collisions et puissent être plon-
gés dans l’atmosphère une fois leur
mission terminée.
Les nouvelles technologies de
propulsion électrique des satellites
sont ainsi au cœur d’une compéti-
tion entre une bonne demi-dou-
zaine de start-up européennes,
comme Comat, ThrustMe, Enpul-
sion et Exotrail. « Notre ambition est
d’apporter l’agilité dans le monde
spatial » , résume David Henri. Le
mois prochain, Exotrail doit
envoyer dans l’espace, à bord du
lanceur indien PSLV, son premier
démonstrateur et, si tout va bien, la
jeune pousse se f ixe pour objectif de
produire chaque année une cin-
quantaine de petits moteurs de
« cubesats » à partir de 2021.n
Anne Bauer
@annebauerbrux
Fini les présentations PowerPoint
chez les jeunes pousses du « new
space », vient enfin le temps des con-
trats. La start-up Exotrail, spéciali-
sée dans la propulsion électrique
pour les petits satellites et fondée en
2017 dans les laboratoires de Paris
Saclay, annonce avoir décroché son
premier contrat commercial. Et ce,
avec une autre étoile montante du
secteur des nouvelles constellations
spatiales, la société anglo-suédoise
AAC Clyde Space, devenue l’un des
principaux fournisseurs européens
de nanosatellites.
Une deuxième filière « franco-
européenne » de c onstellation pour
l’Internet des objets est donc en
train de structurer peu à peu le
SPATIAL
La start-up française,
spécialisée dans la
propulsion des nano-
satellites, se déclare
prête à passer à la
commercialisation
de sa technologie,
après avoir signé
une première vente.
Satelllites : la jeune pousse Exotrail
annonce son premier contrat
Une constellation de 25 nanosatellites à propulsion électrique devrait se substituer à l’ancien système de balises Argos.
lever 500.000 d ollars auprès
d’investisseurs privés comme Eric
Tholomé (chef produit chez Goo-
gle), Benjamin Orthlieb (directeur
développement de LinkedIn) ou
Thierry Vandewalle (associé du
fonds Isai).
En 2018, le pitch qui lui permet de
recruter son équipe est simple et
part d’un constat limpide : « En pas-
sant sous le pavillon de Cheetah
Mobile, avec son milliard d’utilisa-
teurs de WeChat, j’ai d’abord pris
conscience du potentiel de la message-
rie instantanée dans le monde profes-
sionnel. Je me suis ensuite aperçu que
pour nos quatre tâches quotidiennes,
qui sont communiquer, partager des
fichiers, gérer des rendez-vous et une
to-do list, nous devons utiliser au
moins une dizaine de logiciels. »
Il propose à ses anciennes trou-
pes de développer une « application
de productivité tout-en-un » basée
sur une messagerie instantanée.
« En remontant une boîte avec des
anciens collaborateurs, on sait qu’on
partage les mêmes valeurs, les mêmes
envies. En réunissant les six membres
de l’équipe fondatrice de News Repu-
blic, on additionne cent ans d’expé-
rience dans le mobile » , raconte-t-il.
L’équipe, qui intègre alors des
locaux dans le centre de Bordeaux,
travaille un an au développement
d’un premier produit. « Je me suis
installé ici, car les anciens de News
Republic étaient tous basés à Bor-
Frank Niedercorn
@FNiedercorn
In Fusio, News Republic et désor-
mais Done. Gilles Raymond est un
« serial entrepreneur ». Il a aussi son
côté chef de meute. Pour lancer
Done, il s’est entouré de cinq des six
membres fondateurs de News
Republic, l’agrégateur d’informa-
tions revendu en 2016 pour 57 mil-
lions de dollars au chinois Cheetah
Mobile. Quatre d’entre eux faisaient
même déjà partie de l’aventure In
Fusio, un des pionniers du jeu sur
mobile, cofondé par Gilles Ray-
mond en 1998 et qui a disparu en
- Avec Done, Gilles Raymond
reste dans le domaine du mobile,
mais développe une application
professionnelle de productivité,
basée sur la messagerie instanta-
née. La jeune entreprise vient de
INTERNET
L’équipe de News
Republic, racheté
57 millions de dollars
par Cheetah Mobile,
relance à Bordeaux
une start-up qui
développe une applica-
tion professionnelle
basée sur la message-
rie instantanée.
Done, le tout-en-un
des applis bureautiques
deaux, et je ne connais p as de
meilleur endroit que la France pour
créer une start-up. Qu’il s’agisse des
compétences ou de la fidélité des
gens » , assure Gilles Raymond.
Done bénéficie d’ailleurs rapide-
ment de deux aides de bpifrance et
du Conseil régional de Nouvelle-
Aquitaine pour 350.000 euros au
total.
Pour l’application disponible et
gratuite sous iOS et Android aux
Etats-Unis, en France et bientôt au
Mexique, Gilles Raymond a de
grandes ambitions et vise 200 mil-
lions d’utilisateurs à terme. Le pari
étant de séduire les entreprises, qui
finiront par suivre l eurs u tilisateurs
et a cheter u ne version payante. D ’ici
là, Gilles Raymond, qui passe la
moitié de son temps dans la Silicon
Valley, gardera aussi un œil sur The
Signals Network, la fondation qui
veut promouvoir le journalisme
d’investigation en venant en aide
aux lanceurs d’alerte.n
Le pari étant
de séduire les
entreprises, qui
finiront par suivre
leurs utilisateurs et
acheter une version
payante.
« Le fait d’obtenir
notre premier
contrat
commercial,
de plus avec un
client privé, nous
rend très fiers. »
DAVID HENRI
PDG d’Exotrail
Exotrail
START-UP
Lundi 24 février 2020 Les Echos