Le Monde - 20.03.2020

0123

VENDREDI 20 MARS 2020 télévision| 17

HORIZONTALEMENT

I. Suppression des effets au labora-

toire. II. Pour les bâtisseurs en herbe.

Le plus peuplé des pays africains.

III. Ont beaucoup trop consommé.

Déshonoré. I V. Disposèrent harmo-

nieusement les mèches. V. Equipa

le voilier. Garnissent nos haies de

grappes blanches et de baies noires.

VI. Chez Nini. Lançai mon appel. Mit

de côté. VII. Entre deux liserés. Base

de départ. Grande et belle Normande.

VIII. Au Cœur du foyer. Bénissait ou

blasphémait. IX. Disposiez délicate-

ment les couleurs. Plume américaine

née en France. Négation. X. Comme

des verres qui faciliteront la lecture.

VERTICALEMENT

1. Quitte les Moluques pour aller
   chez le parfumeur. 2. Sans possibilité
   de changement, chez les maîtres et
   les latinistes. 3. Un peu trop secoué.
   Bravo en Amérique. 4. Touchées,
   même si ce n’est pas bien vu sous
   la Coupole. 5. En fin de journée. Dieu
   rayonnant sur le Nil. Un peu de zeste.


2. Font de la résistance. 7. Signera
   après examen. Finissent par peser
   lourdement. 8. Réunion ouverte aux
   adhérents. Sombrement dénigrés.


3. Expérimente avant utilisation. Mit
   en beauté. 10. Conviendra. Rappro-
   cha solidement. 11. Accord au Nord.
   Très affaibli. 12. Font leur apparition.

SOLUTION DE LA GRILLE N° 20 - 067

HORIZONTALEMENT I. Iconographes. II. Mouille. Rami. III. Pue. Eau-de-

vie. I V. Listons. Sang. V. Anti. DST. Née. VI. Ce. Co. Amena. VII. Arp. Pline.

Ti. VIII. Baréter. Ta. IX. Liane. Aviron. X. Etourdissant.

VERTICALEMENT 1. Implacable. 2. Couinerait. 3. Ouest. Prao. 4. Ni. Tic.

Enu (une). 5. Oléo. Opter. 6. Gland. Le. 7. Reuss. Irai. 8. Tan. Vs. 9. Près.

Métis. 10. Havane. Ara. 11. Eminent. On. 12. Siégeaient.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

I

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

GRILLE N° 20 - 068

PAR PHILIPPE DUPUIS

SUDOKU

N°20­

3 2 7

6 4 8

9

3 8 7 4

9 3 1

4 9 8

2 5 7

7 1 9 4 6

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8 1 6 4 9 7 3 2 5

5 2 4 1 3 8 7 9 6

7 3 9 2 5 6 8 4 1

9 4 3 5 2 1 6 7 8

6 8 5 7 4 9 1 3 2

2 7 1 8 6 3 4 5 9

1 5 2 6 7 4 9 8 3

4 9 8 3 1 5 2 6 7

3 6 7 9 8 2 5 1 4

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V E N D R E D I 2 0 M A R S

TF

21.05 Koh-Lanta, l’île des héros

Télé-réalité présentée

par Denis Brogniart.

23.25 Vendredi, tout est

permis avec Arthur

Divertissement présenté par Arthur.

France 2

21.05 Astrid et Raphaëlle

Série. Avec Lola Dewaere,

Sara Mortensen, Benoît Michel

(Fr., 2019).

22.55 Génération Paname

Spectacle. Avec Paul Mirabel, Az,

Marie Reno, Christine Berrou...

France 3

21.05 Les Enfants de la musique

Chantent les années yéyé.

Divertissement présenté

par Bruno Guillon.

23.25 La Vie secrète

des chansons

L’Amérique en chansons.

Magazine présenté

par André Manoukian.

Canal+

21.00 Godzilla II :

roi des monstres

Film de Michael Dougherty. Avec

Vera Farmiga, Kyle Chandler, Millie

Bobby Brown (EU, 2019, 130 min).

23.10 Criminal Squad

Film de Christian Gudegast.

Avec Gerard Butler, Pablo Schreiber,

50 Cent (EU, 2018, 135 min).

France 5

20.50 La Maison France 5

Magazine présenté

par Stéphane Thebaut.

22.20 Silence, ça pousse!

Magazine présenté

par Carole Tolila et Stéphane Marie.

Arte

20.55 Mort ou riche

Téléfilm de Lars Becker.

Avec Fritz Karl, Jessica Schwarz

(All., 2017, 95 min).

22.30 Marley

Documentaire de Kevin Macdonald

(RU-EU, 2012, 140 min).

M

21.05 NCIS

Série. Avec Mark Harmon,

Sean Murray (EU, 2019).

23.35 NCIS

Série. Avec Michael Weatherly,

Pauley Perrette (EU, 2015).

Un roman­feuilleton parisien avec hémoglobine

La dernière production francophone de Netflix nous plonge au cœur des tribulations de vampires d’un genre nouveau

NETFLIX

À LA DEMANDE

SÉRIE

C’

est une mutation, ce

n’est pas contagieux.

Ces vampires­là sont

plus à plaindre qu’à

craindre, ce qui ne les empêche

pas de prendre leur place aux côtés

de glorieux aînés, du comte des

Carpates aux légions pourchas­

sées par Buffy. Inspirée d’un

roman inachevé de Thierry

Jonquet, la série Vampires se glisse

avec pas mal de grâce et un peu de

gaucherie dans le grand thésaurus

des buveurs de sang.

Lycéenne à Bergson (Paris 19e),

Doïna Radescu (Oulaya Amamra)

s’apprête à passer son bac. Le CPE

aimerait rencontrer sa mère pour

régler certaines questions admi­

nistratives. Mais Martha (Suzanne

Clément) ne sort pas de chez elle,

trop occupée à maintenir un

semblant de cohésion autour

d’elle, entre ses aînés Rad (Pierre

Lottin) et Irina (Juliette Cardinski)

et les cadets, Doïna et son frère

Andrea (Mounir Amamra).

Comme leur mère, les grands ne

sortent pas dans la journée. La

nuit, ils travaillent dans un atelier

d’équarrissage. Les petits suivent

un mystérieux traitement et traî­

nent dans les rues de Belleville.

Pour les lecteurs, pour les specta­

teurs, les histoires de vampires

sont plus faciles à décrypter que

d’autres. On en connaît les règles

du jeu, mêmes si celles­ci sont

amendées au gré des versions.

Conte gothique

Cette fois, la morsure ne provoque

rien d’autre qu’une hémorragie

chez sa victime, les pouvoirs dis­

suasifs de l’ail n’entrent pas en li­

gne de compte. Pour le person­

nage central, l’apprentissage de sa

condition, que sa mère lui a caché

pendant presque vingt ans, est

plus difficile.

L’initiation de Doïna parcourt

un fil tendu entre le récit adoles­

cent (les amours, les rivalités, le re­

jet du monde des adultes) et le

conte gothique (la découverte

d’un pouvoir hors norme, même

pour une vampire, la question de

l’appartenance à une commu­

nauté honnie mais puissante). Les

concepteurs de la série et ses réali­

sateurs, Vladimir de Fontenay et

Marie Monge, inscrivent ces acro­

baties dans un paysage parisien

qui reprend de son mystère, pres­

que deux siècles après Eugène Sue.

L’arrière­cour bellevilloise dans

laquelle Martha cache sa nichée,

l’appartement décati où survivent

les vampires de la haute, ceux­là

même qui veulent du mal à la dis­

sidente (elle a fauté avec un mor­

tel), une gare de triage quelque

part vers la porte d’Ivry dissimu­

lent leur étrangeté sous un vernis

de banalité qui se craquelle.

La violence du conflit entre les

deux tribus, l’enthousiasme avec

lequel les auteurs font pulser le

sang contribuent à tenir le taux

d’adrénaline à un niveau respecta­

ble. On peut frémir sans y croire.

Cette croyance, c’est le travail des

acteurs, et il faut convenir que le

casting de Vampires est étonnant,

on dirait qu’il a été pour l’essentiel

réalisé sur la Croisette, lors des der­

niers festivals de Cannes : Oulaya

Amamra, découverte dans Divi­

nes, de Houda Benyamina, Caméra

d’or 2016 ; Suzanne Clément, à ja­

mais attachée au cinéma de Xavier

Dolan ; Dylan Robert (Shéhéra­

zade, de Jean­Bernard Marlin, pré­

senté à la Quinzaine des réali­

sateurs en 2018) ; et Kate Moran

(Un couteau dans le cœur, de

Yann Gonzalez, en compétition

en 2018). Cette modernité n’est

sans doute pas pour rien dans l’en­

train de cette danse macabre.

thomas sotinel

Vampires, de Benjamin Dupas

et Isaure Pisani­Ferry. Avec

Oulaya Amamra, Suzanne

Clément, Dylan Robert, Kate

Moran (Fr., 2020, 6 × 40 min).

Martha Radescu (Suzanne Clément) et sa fille Doïna (Oulaya Amamra). EMMANUEL GUIMIER

Enfance de l’art et art de l’enfance selon Todd Haynes

« Le Musée des merveilles » est un film magique, qui s’adresse autant aux enfants qu’à leurs parents

CINÉ+ FAMIZ

VENDREDI 20 - 20 H 50

FILM

D

écouvert à Cannes

en 2017, Le Musée des

merveilles est sorti en

salle au lendemain des vacances

scolaires, ce qui montre que son

distributeur ne croyait pas vrai­

ment à sa nature de film pour en­

fants. La marqueterie de cinéma,

par laquelle Todd Haynes assem­

ble des époques de l’histoire de cet

art, forme un labyrinthe dans

lequel les parents soucieux crain­

dront peut­être de lâcher des

enfants habitués aux intrigues

rectilignes de la maison Disney­

Marvel. Pourquoi ne pas faire

confiance à l’esprit d’aventure des

plus jeunes spectateurs? Ils sont

en mesure de mettre leurs pas

dans ceux de héros vivant des his­

toires distinctes qui ne sont, au dé­

but du film, réunies que par de

mystérieuses correspondances.

En 1977, dans le Minnesota, Ben

(Oakes Fegley), un garçon de 12 ans

qui vient de perdre sa mère (Mi­

chelle Williams, bouleversante

comme à son habitude), est frappé

de surdité après un accident. Ce

coup du sort le décide à partir pour

New York à la recherche d’un père

qu’il n’a jamais connu.

Cinquante ans plus tôt, à Hobo­

ken (New Jersey), Rose (Millicent

Simmonds), une enfant de 12 ans

aussi, sourde de naissance, voit

avec terreur approcher la fin du ci­

néma muet dont sa mère, Lilian

(Julianne Moore, que l’on retrou­

vera à la fin du film dans un autre

rôle, plus consistant), fut une star.

Maltraitée par son père, négligée

par sa mère, Rose traverse l’Hud­

son pour rejoindre Manhattan.

Plus le film avance, plus le scéna­

rio de Brian Selznick (L’Invention

de Hugo Cabret) multiplie les mo­

tifs communs aux deux odyssées.

Rose est filmée en noir et blanc et

l’on n’entend que la musique de

Carter Burwell qui accompagne

ses tribulations. Ben, lui, a les cou­

leurs éclatantes et parfois inquié­

tantes du nouvel Hollywood.

Dans le même mouvement,

Haynes utilise les décors que tra­

versent ses jeunes personnages

pour en faire l’expression de leur

regard sur le monde. Ben et Rose

ne sont pas pusillanimes : sous

leurs yeux, la grande ville devient

une maquette, le muséum d’his­

toire naturelle une instance magi­

que. Il n’y a pas d’autres effets spé­

ciaux que ceux qui sont nés de l’es­

prit du bricoleur délicat qu’est

Todd Haynes, et pourtant ce film

est plus magique que ceux qui ont

mobilisé des ordinateurs gros

comme ceux du Pentagone.

t. s.

Le Musée des merveilles,

de Todd Haynes. Avec Oakes

Fegley, Millicent Simmonds,

Julianne Moore (EU, 2017, 1 h 56).

V O T R E

S O I R É E

T É L É

0123 est édité par la Société éditrice

du « Monde » SA. Durée de la société :

99 ans à compter du 15 décembre 2000.

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