Les Echos Mardi 7 avril 2020 FINANCE & MARCHES// 31
rejoint l’Agence du service civi-
que pour y être secrétaire géné-
ral, puis directeur général par
intérim. Depuis 2017, il était chef
de l’Agence de la mobilité de la
Mairie de Paris.
MUSÉE
MUSÉE NATIONAL PICASSO PARIS
Louis Jacquart
est nommé directeur général.
Louis Jacquart, 34 ans, ancien
élève de l’ENA et de l’Ecole poly-
technique, a d’abord œuvré à la
direction du budget du minis-
tère des Finances. En 2015, il a
directeur exécutif de Carrefour,
en charge du marketing, de
l’e-commerce et des services
marchands avant de devenir
directeur général de l’interna-
tional de Barnes & Noble (à
Luxembourg) en 2012. Trois ans
plus tard, il a retrouvé à Londres
puis à Paris le Boston Consul-
ting Group où il était entré
comme consultant en 1994. Der-
nièrement, il en était devenu
directeur associé digital ventu-
res, puis partner et directeur.
EDENRED
Patrick Rouvillois
rejoint Edenred en tant que
directeur général marketing
et stratégie, membre du comité
exécutif.
Patrick Rouvillois, 52 ans,
diplômé de Mines ParisTech et
de la Sorbonne, a d’abord œuvré
chez Vivendi Universal, puis
Orange. En 2008, il a été nommé
PORTRAIT
par Thierry Ogier
Correspondant à São Paulo
Thomas Campion,
banquier à la City
« Nous vaincrons! » a lancé, dimanche s oir, la reine Eli-
sabeth II pour encourager les Britanniques à faire
front contre la pandémie meurtrière de coronavirus,
qui a conduit à l’hospitalisation du Premier ministre
Boris Johnson. Thomas Campion n’en doute pas.
En neuf ans à la City, ce Rennais a montré sa rési-
lience. Et c’est un jeune banquier breton, bien dans ses
baskets, qui vient de prendre, à Londres, les comman-
des d’Itaú BBA à l’international. Le nom se prononce
« Itaou » en portugais, ou « Itaho » en anglais. Et ces
trois syllabes désignent la plus grande institution
financière brésilienne. Avec une banque d’investisse-
ment, Itaú BBA, leader sur les transactions transfron-
talières entre l’Europe et l’Amérique du Sud, détenant
8,5 milliards de dollars d’actifs e t 20,9 milliards d’actifs
sous gestion fin 2019.
Thomas Campion ne cache pas son enthousiasme de
« contribuer à propulser la marque Itaú au-delà des fron-
tières latino-américaines ». Ce financier, qui a débuté, il y
a un quart de siècle, d ans les fusions et acquisitions chez
Paribas, son DESS de finance sous le bras, a rejoint la
banque en 2012. Mais pourquoi choisir une banque bré-
silienne à la City après avoir quitté Paribas p our UBS, où
il chapeautait les activités de consommation et de luxe
sur la zone Europe – Afrique – Moyen-Orient? « La dif-
férence est colossale », répond-il d’emblée. Au lieu d’être
astreint à « un périmètre bien défini » dans un secteur
bancaire européen « un peu en souffrance », ce fils d’un
chirurgien et d’une anesthésiste, l ui-même p ère de deux
filles, a vu s’ouvrir un boulevard d’opportunités.
A l’époque, c’est un autre Français, ancien collègue
chez UBS, qui l’invite à rejoindre l’institution. Jean-
Marc Etlin, alors vice-président d’Itaú BBA, est en
quête de sang neuf pour muscler son équipe « cross
border ». « Le projet était assez simple : construire une
franchise M&A internationale à partir de zéro, se rap-
pelle Thomas Campion. J’ai été piqué par le challenge. »
« Le fait qu’il soit sorti d’UBS et ait aidé à bâtir la division
internationale d’Itaú BBA montre qu’il e st atypique, avec
un côté entrepreneurial assez fort », note Thomas
Kamm, associé chez Brunswick, qui l’a côtoyé lors de
transactions conclues avec Itaú.
A 48 ans, Thomas Campion a déjà quelques belles opé-
rations à son actif. Parmi elles, des missions de conseil
tant pour l’introduction en Bourse de la filiale brésilienne
de Carrefour que pour la réorganisation des actifs de
Casino en Amérique latine ou la privatisation des aéro-
ports brésiliens. « On n’est pas encore tout à fait arrivé là
où l’on devrait arriver. Il y a encore plein de belles choses à
faire », juge-t-il depuis son bureau au 20e étage de la
Broadgate Tower, à Londres. Car tout cela ne va pas sans
incident de parcours. A commencer par le Brexit, qui fai-
sait planer une réelle menace, puisque Itaú BBA ne pos-
sédait pas de licence bancaire en Europe continentale.
« Tous à domicile »
La banque a ainsi décidé de rouvrir une filiale au Portu-
gal, Itaú BBA Europe, que préside également Thomas
Campion. De quoi déployer, au passage, ses activités de
private banking auprès des Brésiliens fortunés locale-
ment. Mais Thomas Campion a surtout dû faire appel à
ses capacités de leader face à la menace du coronavirus.
Sur les marchés inquiets comme en ce qui concerne ses
250 employés. « Ma priorité et celle de l’équipe dirigeante
a été de nous assurer de la santé et du bien-être de l’ensem-
ble de nos salariés qui désormais travaillent tous à domi-
cile, de la poursuite des opérations et enfin, de continuer à
assister au mieux nos clients », dit-il, avec gravité. « C’est
quelqu’un de très empathique, d’ouvert, avec des qualités
humaines », relève Thomas Kamm.
Ce Français a fait son trou dans la capitale britanni-
que, avec u n penchant pour le charmant quartier de Pri-
mrose Hill, dans le nord de Londres, où il est désormais
confiné, le temps pour le pays de faire front face à une
maladie qui, dimanche soir, avait fait près de 5.00 0
morts au Royaume-Uni.n
DR
ENTREPRISES
SAGE
Pacôme Lesage
est nommé vice-président
produits de Sage Europe
du Sud.
Pacôme Lesage, 48 ans, a étudié
à ESME Sudria en tant qu’ingé-
nieur télécoms. Durant son par-
cours, il a occupe des postes de
directeur du marketing produit,
des ventes et des technologies
chez Alcatel, Microsoft, SNCF et
Bouygues Telecom. Il a égale-
ment assumé des rôles de direc-
teur général et marketing dans
des start-up.
FÉDÉRATION
FFA
Stéphane Pénet
est nommé délégué général
adjoint de la Fédération
française de l’assurance.
Stéphane Pénet, 58 ans, diplômé
de HEC et du Centre des hautes
études d’assurances (CHEA), a
débuté à la direction marketing
des AGF. Il a rejoint AXA pour y
être directeur commercial, puis
directeur général d’AXA Segu-
ros Chile et directeur commer-
cial d’AXA Assistance en 2000.
Cinq plus tard, il est entré à la
FFSA comme directeur des mar-
chés au sein de la direction des
assurances de biens et de res-
ponsabilité. En 2008, il avait pris
la tête de la direction des assu-
rances de biens et de responsa-
bilité de la fédération.
FIDAL
François de Laâge
de Meux
assure désormais la présidence
du directoire.
François de Laâge de Meux,
52 ans, titulaire d’une maîtrise de
droit des affaires, diplômé du
DJCE de Poitiers, est avocat asso-
cié en droit des sociétés, direc-
teur d e la région Aquitaine Atlan-
tique. Il a débuté chez Fidal à
Saintes en 1993. Nommé associé
en 2001, il a successivement
assumé les fonctions de direc-
teur du département droit des
sociétés à Bordeaux en 2002, p uis
de directeur régional dès 2008.
,
Envoyez vos nominations à
[email protected]
carnet
fr
+
Ils sont nés
un 7 avril
- Axel Bauer, chanteur,
compositeur, 59 ans. - Jean-Louis Borloo,
ancien ministre, ex-président
de l’UDI, 69 ans. - Jackie Chan, acteur,
66 ans. - Michel Chapoutier,
viticulteur, négociant, 56 ans. - Dominique Crenn, cheffe,
56 ans. - Francis Ford Coppola,
réalisateur, 81 ans. - Russel Crowe, acteur,
56 ans. - Christophe Dejours,
psychiatre, 71 ans. - Claude Faucher, délégué
général de l’Union des trans-
ports publics et ferroviaires,
55 ans. - Bernard Lama,
footballeur, 57 ans. - Aymeric Le Cottier,
président du directoire
de Lexibook, 51 ans. - Olivier Pagezy,
ex-directeur général
de Siparex, 52 ans. - Christian Prouteau,
créateur du GIGN, 76 ans. - Franck Ribéry, footballeur,
37 ans. - Teddy Riner, champion
de judo, 31 ans.
SERVICE ABONNEMENTSLES ECHOS 4,rue deMouchy60438 NoaillesCedex. Tél. :0170376136dulundi auvendredide9hà18h.IMPRESSIONL’Imprimerie (Tremblay-en-France),MidiLibre(Montpellier). TIRAGE DU6AVRIL 2020 :53.551 exemplaires.Origine du papier:Belgique.Taux de fibresrecyclées:100%.
Ce journal est imprimé sur du papier porteur de l’Ecolabel européen sous le numéroFI/37/002. Eutrophisation:Ptot0.013kg/tonne de papierMembredemembreACPMOJDCPPAP :0421c8 3015 .Toutereproduction, même partielle,est interditesansl’autorisationexpresse de l’éditeur (loidu 11 mars1957)
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ClariceFensterseifer
Ce numérocomporteun3ecahierde18pages«Les EchosSociétés »
cialistes de gouvernance et certai-
nes entreprises. Chez Vallourec, la
réunion s’est tenue en direct. 286
personnes se sont connectées pour
assister à l’AG alors que d’habitude,
seulement 120 actionnaires sont
présents. A 10 heures, lundi, ils
étaient quatre dirigeants de Vallou-
rec réunis physiquement pour tenir
cette AG. Edouard Guinotte, prési-
dent du directoire, Olivier Mallet,
directeur financier et membre du
directoire, Rémi Dujon, secrétaire
général et Jean-Jacques Morin,
membre du conseil de surveillance
et président du comité financier et
d’audit étaient assis à plus d’un
mètre de distance.
Vivienne Cox, absente phy-
siquement mais connectée
Absente physiquement, mais con-
nectée, malgré t out, Vivienne C ox, la
présidente du conseil de sur-
veillance a expliqué, à distance,
l’organisation de cette assemblée,
avant de laisser la parole à Jean-Jac-
ques Morin qui l’a officiellement
ouverte. Rémi Dujon a annoncé le
quorum : 39,69 %, soit seulement 5
points de moins qu’en 2019.
L’assemblée s’est déroulée nor-
malement. Edouard Guinotte a pré-
senté les faits marquants de 2019 ; le
directeur financier, les résultats. Le
président du directoire a repris la
parole pour exposer la manière
dont le groupe s’adapte à la crise
sanitaire actuelle. Puis, Vivienne
Cox, toujours à distance, a exposé le
travail du conseil de surveillance, et
présenté les nouveaux administra-
teurs : Virginie Banet et Antoine
Cahuzac. Pierre Pringuet, président
du comité des nominations et des
rémunérations, également en ligne,
a détaillé longuement les rémuné-
rations des dirigeants.
Enfin, Alexandra Saastamoinen,
associée de KPMG, a présenté, éga-
lement en audio et en direct, les rap-
ports des commissaires aux comp-
tes, notamment sur l’augmentation
de capital envisagée. Chez Elior, les
rapports des commissaires aux
comptes avaient été lus par la direc-
trice financière du groupe. Puis est
venu le temps des questions des
Vallourec tient la première AG
à huis clos et en visioconférence
Laurence Boisseau
@boisseaul
Vallourec aurait pu reporter son
AG, à une date ultérieure, dans
l’espoir que ses actionnaires puis-
sent se réunir physiquement.
Comme Elior, ou Teleperformance,
elle a fait le choix de la maintenir,
lundi matin à 10 heures.
Première du SBF 120 à se tenir à
huis clos mais en visioconférence,
cette assemblée générale était par
conséquent très attendue. Avant
elle, f in mars, Elior avait diffusé à ses
actionnaires une bande sonore
d’AG préenregistrée plusieurs jours
à l’avance. Ce qui avait ému des spé-
Le fabricant de tubes sans
soudure a tenu lundi matin
son assemblée générale
hors de la présence
physique des actionnaires.
Ces derniers ont pu
y assister en direct
par visioconférence.
C’est une première
pour un groupe du SBF 120.
actionnaires, sans doute le moment
le plus attendu. La société allait-elle
réussir à préserver un temps de dia-
logue? Ce temps fut court : il n’a
duré que 15 minutes. Mais des
actionnaires ont p u, via un chat, r éa-
gir en posant des questions liées au
coronavirus, à l’augmentation de
capital, ou aux dividendes.
Le résultat des votes a été donné
très précisément par le secrétaire
général. Presque toutes les résolu-
tions ont été adoptées à près de
99 %, sauf la résolution sur la politi-
que de rémunération du directeur
financier, acceptée, à seulement
62,5 %. Trois semaines après le
début du confinement, les sociétés
sont encore divisées sur la tenue ou
non des AG à huis clos. De nom-
breux grands groupes ont reporté à
fin juin, comme LVMH, Vinci,
Kering, Valeo, L’Oréal, Accor ou
AXA. A l’inverse, Airbus, qui a
maintenu son AG a u 16 avril,
ouvrira la saison du CAC 40, suivie
par Vivendi le 20.n
Trois semaines après le début du confinement, les sociétés sont encore divisées sur la tenue
ou non des AG à huis clos. Photo Caroline Seidel/AP/Sipa