Les Echos Mercredi 25 mars 2020 FINANCE & MARCHES// 29
direction de la communication
de la banque d’affaires Lazard
en France.MEDIA WAN
Vic toire Grux
est nommée directrice
de la communication.Vi ctoire Grux, 36 ans, ancienne
élève de l’ENS de Cachan, a
débuté chez Havas Worldwide
Paris (ex-Euro RSCG C&O) en- Cinq ans plus tard, elle a
intégré Majorelle PR & Events.
Depuis 2016, elle assurait la
Jean-Marc Pailhol, 60 ans, titu-
laire d’un master en droit privé
et sciences politiques ainsi que
d’un MBA de l’Essec en France,
a d’abord travaillé dans les sec-
teurs de l’informatique et de la
banque. Depuis 2009, il œuvre
chez Allianz. D’abord directeur
de la distribution et SME/mid-
corp/corporate business chez
Allianz France, il était récem-
ment devenu directeur de group
market management et distri-
bution au sein d’Allianz SE, à
Munich.ALLIANZ PARTNERS
Jean-Marc Pailhol
rejoint Allianz Partners
en tant que directeur des
partenariats stratégiques
globaux et membre
du comité de direction
du groupe.PORTRAIT
par Julie Le Bolzer
@JulieLeBolzer
Pierre-Pascal
Boulanger,
pour un printemps
de l’économie
« No us sommes en guerre », a répété Emmanuel
Macron, lors de son allocution télévisuelle du 16 mars
pour inciter les Français à se calfeutrer en pleine épidé-
mie de Covid-19. « Guerres et Paix » sont justement les
thèmes choisis par Pierre-Pascal Boulanger, président-
fondateur du Printemps de l’économie, dont la hui-
tième édition, qui devait se tenir du 24 au 27 mars dans
les amphis du CNAM à Paris, a été reportée à octobre.
L’organisateur a dû prévenir in extremis « les mécènes
prioritairement, puis l’ensemble des partenaires, interve-
nants, fournisseurs, salariés, et enfin le public ».
Mais cet agrégé de sciences sociales de 61 ans reste
philosophe. « Le Printemps aura lieu en automne, c’est
un moyen d’illustrer les dérèglements climatiques aux-
quels nous devons également faire la guerre », lance ce
petit-fils de mineur, né un 1er décem bre (jour de la Saint-
Eloi, le patron des gueules noires). Adepte d’une appro-
che pluridisciplinaire, il a lancé ce rendez-vous en 2013,
avec l’ambition de fédérer des chefs d’entreprise, écono-
mistes, sociologues, philosophes et autres historiens
autour de thématiques contemporaines. Auparavant,
ce fils d’un ouvrier et d’une guichetière à La Poste
s’adressait plutôt aux jeunes. Alors qu’il est professeur
d’économie au lycée Turgot à Paris, Pierre-Pascal Bou-
langer se désole du manque d’appétences des adoles-
cents pour la chose économique.
Au lendemain de la crise financière de 2008, ce père de
deux fils adoptifs perçoit un intérêt frémissant de ses élè-
ves pour les dessous de ce choc mondial. Il bondit sur
l’occasion pour capter durablement leur attention. Et se
pique de mettre sur pied un cycle de conférences destiné
aux lycéens et aux étudiants. Ce seront les « Economi-
ques de Turgot » qui, de 2010 à 2019, se tiendront entre
cinq et sept fois par an, en présence d’intervenants tels
Lionel Jospin, Philippe Aghion, Jean Pisani-Ferry ou
encore Michel Rocard, qui le pousse à dupliquer ce
modèle à destination de tous les publics. « Michel Rocard
et moi partagions la conviction que la méconnaissance en
économie constitue une menace pour la démocratie », se
souvient Pierre-Pascal Boulanger, revenu, lui-même, à
l’économie... pour des raisons économiques.
Après une adolescence « buissonnière » qui l’a
orienté vers un bac G, le petit dernier de six enfants, pur
produit de l’école de la République, décroche une
licence en sciences économiques et sociales à l’univer-
sité d e Lille. E n parallèle, cet inconditionnel de spectacle
vivant, qui a grandi près de Valenciennes, où il a vu le
bassin industriel se décomposer, s’aère au Conserva-
toire de Lille et à l’école du Théâtre populaire des Flan-
dres. Depuis l’enfance, il en est persuadé : il deviendra
auteur-compositeur-interprète. Dont acte. Pendant 30
ans, il autoproduit ses disques et tournées, et compose
pour les autres.Des choses qui n’existent pas
Même si cette carrière artistique lui a valu différents prix
(de la Sacem, du ministère de la Culture...) le chevalier de
l’Ordre des Palmes a cadémiques fait l e choix d e se t ourner
vers l’enseignement pour en finir avec des revenus en
dents de scie et y retrouve le goût des études (à près de 30
ans, i l s’inscrit à la Sorbonne en sciences politiques). « Pier-
re-Pascal est un excellent prof. Parce qu’il est passionné par
la transmission et aime les interactions avec les jeunes. Mais
il est toujours resté artiste au sens où il crée des choses qui
n’existent pas », estime Philippe Arnaud, professeur de
philosophie à l’Ensaama (anciennement école Olivier de
Serres), rencontré dans un lycée de Seine-Saint-Denis.
Pierre-Pascal Boulanger, l ui, a ttribue sa c uriosité « au
manque de capital culturel familial ». Aujourd’hui
encore, il décortique des monceaux de rapports écono-
miques, mais s’évade avec Richard Powers, écrivain
américain, dont il « ne rate aucun roman »... en atten-
dant cet automne, le prochain Printemps...nDRENTREPRISES
GAZELENERGIE
Jean-Michel Mazalerat
a pris la présidence d’EP France
et de GazelEnergieJean-Michel Mazalerat, 74 ans,
diplômé de l’Ecole supérieure
d’électricité, fut n otamment, dès
1978, directeur de la division
technique générale, chargée de
la surveillance des principaux
moyens de production d’EDF,
puis président de la centrale de
cogénération de Cracovie (en
Pologne). En 2001, il avait rejoint
le groupe Veolia Environne-
ment en tant que responsable
des pays d’Europe centrale de
Dalkia. En 2014, il était devenu
président-directeur général de
Dalkia. En 2017, il était devenu
président du conseil d’adminis-
tration.PERIAL
Nicolas Jullien
ac cède au poste de directeur
général adjoint de Perial
Développement.
A ce titre, il entre au comité de
direction du groupe.Nicolas Jullien, 43 ans, forma-
tion ingénieur, est diplômé du
Conservatoire national des arts
et métiers – master ICH. Il est
membre de la RICS. Il a occupé
les postes de directeur d’opéra-
tions au sein du groupe Vinci et
directeur de projets au sein
d’ING Real Estate Development.
Il rejoint ensuite Sogeprom, en
2013, au poste de directeur pro-
gramme et développement.
Depuis 2018, il était directeur
des opérations de Perial Déve-
loppement.UMANIS
Pa scal Janin
est nommé directeur
du développement Europe.
A ce titre, il intègre le comité
de direction d’Umanis.Pascal Janin, 49 ans, est titulaire
d’un DUT computer science de
l’université de Paris-XI et d’un
diplôme d’ingénieur en infor-
matique de gestion de Sup’Info
Paris. Il a travaillé en ESN et
dans des structures hospitaliè-
res. Plus récemment, il était le
directeur général de Cross,
filiale suisse de Micropole.,
Envoyez vos nominations à
[email protected]carnet
fr
+
Ils sont nés
un 25 mars- Antoine Bello, romancier
cofondateur d’Ubiqus,
50 ans. - Daniel Buren, p^ eintre
et sculpteur, 82 ans. - Thierry Garnier,^
PDG de Kingfisher, 54 ans. - Elton John,^
chanteur, 73 ans. - Denis Kessler, économis-
te, président-directeur géné-
ral du groupe SCOR, membre
de l’Institut, 68 ans. - Didier Le Bret, diplomate,
ancien coordinateur national
du Renseignement, 57 ans. - Ryan Lewis,
pro ducteur et DJ, 32 ans. - Katharine McPhee,
actrice, 36 ans. - Brigitte Métra,
architecte, 66 ans. - Luc Mory,
président-directeur général
de Naf-Naf, 54 ans. - Sarah Jessica Parker,
actrice, 55 ans. - Gregory Salinger,^
ancien président de Videdres-
sing, Chief digital officer
d’Apax Partners, 54 ans. - Gloria Steinem,
journaliste, militante féminis-
te, 86 ans. - Philippe de Villiers,
fondateur du Mouvement
pour la France, créateur
du parc du Puy du Fou, 71 ans.
SERVICE ABONNEMENTS LES ECHOS 4,rue deMouchy60438 NoaillesCedex. Tél. :0170376136dulundi auvendredide9hà18h. IMPRESSION L’Imprimerie (Tremblay-en-France),MidiLibre(Montpellier). TIRAGE DU24 MARS 2020 : 55.072 exemplaires. Origine du papier:Belgique.Taux de fibresrecyclées:100%.
Ce journal est imprimé sur du papier porteur de l’Ecolabel européen sous le numéroFI/37/002. Eutrophisation:Ptot0.013kg/tonne de papierMembredemembreACPMOJDCPPAP :0421c8 3015 .Toutereproduction, même partielle,est interditesansl’autorisationexpresse de l’éditeur (loidu 11 mars1957)
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SÉRIELIMITÉE
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DIRECTRICE ARTISTIQUE
ClariceFensterseifernières années. Déduite des presta-
tions versées, la collecte nette de
l’assurance-vie atteint sur le mois
1,4 milliard d’euros.Une malédiction française
« C’est une malédiction française,
les épargnants commencent à
s’intéresser aux actions quand
elles sont au plus haut » , se désole
Philippe Crevel, du think-tank Le
Cercle de l’Epargne. « La bonne
nouvelle, c’est que les commer-
ciaux ne peuvent pas rencontrer
leurs clients » , ironise-t-il. Il faut
dire que, ces derniers temps, les
assureurs n’ont eu de cesse
d’encourager les assurés à se
tourner vers les UC, présentées
comme potentiellement plus
rémunératrices, bien que plus
risquées que les contrats en euros
garantis en capital. Aujourd’hui,
un contrat « type » d’assurance-
vie comporte en moyenne au
moins 30 % d’unités de compte.
Concrètement, des assureurs
ont augmenté les frais prélevés
sur les fonds en euros, tradition-
nellement très prisés des Fran-
çais, ou imposé un niveau mini-
mum d’UC pour les grosCrevel. Certains acteurs ont déjà fait
état dans la presse de demandes
d’annulation de souscriptions. « On
a quelques demandes d’arbitrages,
mais on ne peut pas encore parler de
vagues en la matière » , expliquait
pour sa part André Renaudin, le
directeur général d’AG2R La Mon-
diale, à l’occasion de la présentation
des résultats du groupe de pré-
voyance la semaine dernière. « Le
portefeuille résiste bien. »« Une vision
de long terme »
La fédération française de l’assu-
rance insiste de son côté sur le fait
que la souscription d’un contrat
d’assurance-vie « s’inscrit dans une
vision de long terme ». Cela n’empê-
che pas certains de se féliciter de
n’avoir pas cédé aux sirènes des uni-
tés de comptes. « Nous sommes
confortés dans notre décision de ne
pas avoir commercialisé massive-
ment des contrats d’assurance-vie en
unités de comptes à l’automne et
l’hiver derniers. C’est une bonne
chose pour nos sociétaires quand on
voit ce qui se passe sur les marchés » ,
réagit ainsi Pascal Demurger, direc-
teur général de la MAIF.nLes épargnants ont fait le plein de contrats d’assurance-vie avant le krach
Solenn Poullennec
@SolennMorgan
Les épargnants s’en mordent peut-
être déjà les doigts. Juste avant que
la pandémie de coronavirus ne
fasse dévisser les Bourses, de nom-
breux Français ont accepté de
s’exposer aux soubresauts des mar-
chés financiers en plaçant leur
argent sur un contrat d’assurance-
vie en unités de comptes (UC),
investies en actions.
Ainsi, sur le mois de février, 39 %
de la collecte brute sur l’assurance-
vie (qui s’élève au total à 11,1 mil-
liards d’euros) se sont portées sur
les unités de compte, selon les der-
niers chiffres de la Fédération fran-
çaise de l’assurance (FFA). C’est un
peu moins que ce qui avait été cons-
taté en fin d’année dernière, mais ce
niveau reste très élevé par rapport à
celui enregistré au cours des der-
En février, les Français
ont, pour une bonne part
d’entre eux, misé sur des
contrats d’assurance-vie
en unités de compte,
notamment investis
en actions.
épargnants. Cette politique com-
merciale, surveillée de près par
les superviseurs financiers,
devait permettre aux assureurs
de mieux encaisser la faiblesse
des taux d’intérêt et d’alléger
leurs besoins en fonds propres,selon les exigences de la régle-
mentation Solvabilité 2.
La déroute des marchés actions
risque cependant d e mettre à mal les
efforts des assureurs pour promou-
voir les UC. « En règle générale, les
paniques boursières ont un effetimmédiat sur la collecte en UC, qui
devrait chuter radicalement dans les
prochains mois, même si la logique
voulait qu’on fasse l’inverse. Entre
août 2007 et février 2009, on est passé
de 30 % à 7 % de la part des UC dans
les cotisations » , rappelle PhilippeDéduite des prestations versées, la collecte nette de l’assurance-vie atteint sur le mois 1,4 milliard d’euros.IStock