12 |coronavirus MERCREDI 8 AVRIL 2020
0123
A ChantelouplesVignes,
une fillette blessée
en marge de heurts
entre jeunes et policiers
Une cinquantaine de jeunes s’en sont pris à
des policiers, qui ont riposté par des tirs de LBD
I
ls sont une cinquantaine, ca
puche sur la tête, masque sur
le visage, cailloux dans les
mains, à courir dans tous les sens
au milieu d’un nuage de fumée
en hurlant des insultes − « Fils de
puuute! ». Leur cible? Deux véhi
cules de police, stationnées en épi
à un croisement. En partie encer
clée, la petite dizaine de policiers
riposte à coups de grenades lacry
mogènes et de tirs de lanceur de
balles de défense (LBD). « Wesh, ils
tirent comme ça, tuezles, frères » ,
exhorte depuis sa fenêtre un
jeune homme en train de filmer
les événements.
La scène s’est déroulée samedi
4 avril vers 18 heures, au cœur de
la cité de la Noé, à ChanteloupLes
Vignes, dans les Yvelines. En
marge de cette confrontation,
une petite fille âgée de 5 ans, pré
sente à proximité des lieux avec
son père « qui sortait les poubel
les » , témoigne un proche, a été
blessée à la tempe. Sa mère a porté
plainte contre les forces de l’ordre,
elle assure qu’un tir de LBD est la
cause de la fracture du crâne de
l’enfant, opérée en urgence à l’hô
pital Necker, à Paris, dans la nuit
de samedi à dimanche.
L’inspection générale de la po
lice nationale (IGPN) a été saisie.
« Nous devons la vérité à sa fa
mille et aux Français », a déclaré,
lundi 6 avril sur Franceinfo,
Christophe Castaner, le ministre
de l’intérieur. Une enquête des
chefs de violence sur personne
dépositaire de l’autorité publique
et de dégradation de biens a été
ouverte. Les investigations sont
menées par les enquêteurs du
commissariat de ConflansSain
teHonorine. « Si les blessures de
la petite fille sont en lien avec un
tir de LBD, on le saura » , assure la
procureure de Versailles, Ma
ryvonne Caillibotte.
A l’origine de ces échauffourées,
un banal contrôle routier. Avertis
par le coup de téléphone d’un ha
bitant affirmant qu’un jeune
homme était au volant de la mo
tocross qui lui a été volée, les po
liciers se rendent sur les lieux, où
se déroule un rodéo, afin de
« faire cesser le désordre » , diton à
la préfecture des Yvelines, et d’ap
préhender le conducteur. Sans
casque, celuici tente de leur
échapper, sans succès. Il cale et
ne parvient pas à redémarrer. In
terpellé, il est conduit dans le vé
hicule de police.
« Plusieurs tirs de LBD »
Au même moment, une cinquan
taine de jeunes s’en prennent aux
policiers et à leurs véhicules en
leur lançant de nombreux projec
tiles (cailloux, pierres et mor
ceaux de béton). Certains sont ca
chés en groupe derrière une ca
mionnette blanche, à quelques
mètres des deux voitures de po
lice pour mieux les viser. D’autres
s’emparent de poubelles, les posi
tionnent de façon à empêcher les
voitures de police de partir, par
viennent petit à petit à se rappro
cher et à s’emparer de la moto sai
sie. « Ils ont récupéré la bécane, ils
sont tarés » , commente l’auteur de
la vidéo − dans laquelle la fillette
et son père n’apparaissent pas −
dans un éclat de rire. « On s’est tous
demandé à qui appartenait cette
moto pour que ces jeunes soient
aussi déterminés à la récupérer » ,
s’interroge John Coffee, 30 ans,
coach sportif habitant à la Noé.
Débordés, les policiers ripostent
et « tentent de se dégager avec leur
armement collectif de défense » ,
raconte Vincent Roberti, secré
taire général de la préfecture des
Yvelines : « Il y a eu plusieurs tirs
de LBD, il y avait beaucoup de con
fusion. » Christophe Castaner a
évoqué « 14 tirs de LBD » et décrit
« une scène de grande violence ».
« Dans un cas de figure pareil, c’est
le seul moyen de se dégager », sou
ligne Frédéric Lagache, délégué
général du syndicat de police Al
liance. « C’était en train de virer à
l’émeute » , abonde William Blan
chet, secrétaire départemental
Unité SGPPoliceFO des Yvelines.
En souseffectifs, les fonction
naires de police quittent les lieux,
laissant la moto supposée volée
sur place. Deux policiers ont été
légèrement blessés, l’un à
l’épaule, le second à la cheville. « A
priori, il ne s’agit pas d’un guet
apens, les jeunes étaient déjà de
hors quand les forces de l’ordre
sont arrivées » , poursuit M. Blan
chet. « Samedi était une belle jour
née, ici comme dans les beaux
quartiers, il y avait du monde de
hors » , raconte John Coffee. Et
d’ajouter : « Dans la cité, il n’y a
aucun doute, pour tout le monde,
c’est un tir de LBD qui a blessé la pe
tite fille. » Certains jeunes parlent
déjà de « vengeance » et échafau
dent des plans.
Expertise médicale attendue
Selon la préfecture des Yvelines, la
petite fille se serait trouvée à au
moins 200 mètres des policiers,
trop loin pour avoir été touchée
par un tir de lanceur de balles de
défense, dont la portée n’excéde
rait pas quelques dizaines de mè
tres. « Ce qui est arrivé est extrême
ment regrettable, déclare M. Laga
che, du syndicat Alliance. Mais à
cette distance, il est impossible
qu’un tir de LBD ait pu la toucher. »
« Rien ne prouve qu’il s’agisse d’un
tir de LBD, qui ne va pas audelà de
40 mètres grand maximum, c’est
totalement improbable », insiste
Thomas Toussaint, délégué natio
nal UNSA Police. Certains évo
quent l’éventuel rebond d’une
balle en caoutchouc, d’autres la
possibilité d’un lanceur de gre
nade cougar.
Le parquet de Versailles attend
l’expertise médicale, qui permet
tra d’en savoir davantage sur les
caractéristiques de la blessure de
la petite fille. Le jeune homme à
moto interpellé est sorti de garde
à vue dimanche aprèsmidi avec
une ordonnance pénale pour re
fus d’obtempérer et nonrespect
du confinement (le vol n’a pas pu
être confirmé ni infirmé car la
motocross n’a pas pu être saisie).
« Il est mis hors de cause pour le
reste, il n’a rien à voir avec les vio
lences commises en marge de son
interpellation ni avec le rodéo de
motos » , précise la procureure de
Versailles, Maryvonne Caillibotte.
Samedi soir, vers minuit, à
800 mètres du lieu où se sont dé
roulées les échauffourées de
l’aprèsmidi, une voiture a pris
feu sur un parking, entraînant
l’incendie de dix autres véhicules
« par propagation ». L’origine de
ce feu − accidentelle ou volon
taire− est encore inconnue. Pour
l’heure, aucun lien n’a été établi
entre les deux événements. Des
effectifs de la brigade anticrimi
nalité et du groupe de sécurité de
proximité ont été appelés en ren
fort afin de patrouiller plus fré
quemment dans la cité et plus
tard le soir.
louise couvelaire
« On sera toujours les seuls
à ne pas avoir passé le bac »
Entre soulagement et déception, des lycéens réagissent à l’annonce
de la suppression de toutes les épreuves de l’examen national
TÉMOIGNAGES
A
u début, ce fut l’explo
sion de joie. « On décou
vre en avril qu’on est ba
cheliers, et la veille des vacances! »,
s’exclame Antoine, en terminale S
au lycée HélèneBoucher à Paris
(20e arrondissement). Ce lycéen a
appris vendredi 3 avril que les
épreuves du baccalauréat
n’auraient pas lieu. Elles seront
remplacées, pour les 740 000 élè
ves de terminale, par la moyenne
des notes sur les trois trimestres,
a annoncé le même jour JeanMi
chel Blanquer, le ministre de
l’éducation nationale. Pour An
toine, c’est d’abord « beaucoup de
travail et de stress en moins ». A la
fin des vacances de Pâques, il
aurait dû enchaîner le concours
du réseau Sciences Po (trans
formé en admission sur dossier),
puis l’épreuve d’option grec et
deux épreuves de langues, elles
aussi annulées.
Mais passée l’euphorie, certains
se sont découverts attachés au
bac. Ce « totem » national devait
connaître en 2020 sa dernière cu
vée avant une réforme d’ampleur
qui instaure 40 % de contrôle
continu dans la note finale. « J’ai
été très mitigée en apprenant la
nouvelle » , avoue Serena, en ter
minale S au lycée LouisLeGrand,
à Paris (5e arrondissement). « Je
suis contente de ne pas avoir à ré
viser, et en même temps... on de
vait vivre ce moment tous ensem
ble, et on ne le vivra pas. » Les élè
ves de terminale « s’attendaient »
à l’annonce d’un « aménage
ment », qu’ils jugeaient « inévita
ble ». Mais il arrive au terme d’une
année pour le moins chahutée et
laisse à certains un sentiment gé
néral de gâchis. « C’était le seul
examen qui pouvait nous préparer
à ceux de l’enseignement supé
rieur, s’inquiète Anaïs, en termi
nale ES au lycée ThéophileGau
tier de Tarbes. Même le bac blanc,
on ne l’a pas passé, à cause des grè
ves. Ma terminale ressemble à une
année de seconde. »
Coup de chance ou coup du sort
D’autres questions se sont rapide
ment posées. Quid de ceux dont
la moyenne est un peu juste? « As
sez vite, dans l’aprèsmidi de ven
dredi, les élèves ont fait leurs pro
pres calculs pour savoir qui était
admis, et qui allait au rattrapage » ,
rapporte une enseignante d’his
toiregéographie qui a souhaité
garder l’anonymat. Les profes
seurs principaux ont tenté d’esti
mer quels élèves auraient « be
soin d’être accompagnés », soit
vers le rattrapage, pour ceux dont
la moyenne se situe entre 8/20 et
9,9/20, soit pour tenter un virage
serré au troisième trimestre. Se
lon les profils, la suppression des
épreuves est donc un coup de
chance, ou un coup du sort. Parmi
ces élèves « à la limite », il y a Kelly,
en terminale ES au lycée Berthelot
de Châtellerault (Vienne), qui
aurait été capable de « tout rater à
cause du stress » à l’écrit. Avec
9,3/20 de moyenne, elle se dirige
avec une certaine confiance vers
le rattrapage. « Je suis beaucoup
plus à l’aise à l’oral, même mes
profs le disent. Pour moi, c’est plu
tôt une chance », affirmetelle.
Julie, dans la même classe, est
un peu moins sûre. « Ma moyenne
générale est autour de 10 », atelle
calculé. « Je comptais tout donner
le jour du bac... C’était l’erreur à ne
pas faire. » Pour Héloïse Moreau,
présidente de l’UNL, le « stress »
des lycéens qui ne savent pas en
core s’ils seront bacheliers ou non
− alors que d’autres sont déjà
fixés − est à prendre au sérieux.
« Les risques psychologiques sont
réels » , juge la jeune femme, dont
le syndicat était « opposé » au
contrôle continu, même s’il re
connaît désormais le cas de force
majeure de la crise sanitaire. « On
ne sait pas si les lycéens pourront
reprendre les cours normalement
au moment du déconfinement, ni
s’ils tiendront jusqu’au 4 juillet
comme l’exige le ministère. »
La reprise − si elle a lieu − pro
met en effet d’être musclée : les
notes obtenues pendant le confi
nement ne peuvent être prises en
compte, faisant craindre à cer
tains une « avalanche de contrô
les » à leur retour en classe. Les élè
ves des « grands lycées » parisiens
s’inquiètent également de leurs
mentions − et s’en excuseraient
presque, tant ils ont conscience
de n’être « pas à plaindre ». C’est le
cas de Serena, qui se situe « autour
de 12 ou 13 » dans les matières
scientifiques. Elle sait que Louis
leGrand note plus sévèrement
qu’ailleurs, et qu’elle aurait pu es
pérer mieux aux épreuves. « Pour
moi, c’était important d’avoir une
bonne mention, admetelle. Etre
parmi des gens excellents tout le
temps, ça n’est pas toujours facile,
on se sent parfois un peu mauvais.
Ça aurait été ma récompense. »
Antoine, lui, juge qu’ « il aurait
fallu supprimer les mentions.
Beaucoup de gens ne vont pas
avoir ce qu’ils méritaient ».
Les adolescents sont nom
breux, justement, à s’inquiéter de
s’ils auront « mérité » un diplôme
obtenu sans passer l’examen. « Le
contrôle continu, c’est vrai que ça
m’arrange , admet ainsi Anaïs.
Mais c’est quand même bizarre de
se dire que ce bac, on n’aura rien
fait pour le mériter. » Sans comp
ter que les bacheliers de 2020 res
teront dans les annales comme la
seule génération de l’histoire à ne
pas avoir passé d’épreuves termi
nales, ni écrites ni orales. « Estce
que, plus tard, on nous prendra au
sérieux ?, s’inquiète Anaïs, qui
pense déjà aux réactions des re
cruteurs sur le marché du travail.
On sera toujours les seuls à ne pas
avoir passé le bac. »
violaine morin
Parcoursup : 98 % des lycéens ont confirmé
un vœu malgré le confinement
A l’issue de la phase de finalisation des dossiers, 658 039 élèves de terminale ont validé
au moins un choix, c’est plus que pour la session 2019
P
lus cruciale encore que
le baccalauréat pour in
tégrer la formation de
son choix dans l’ensei
gnement supérieur, la procédure
de confirmation des vœux sur
Parcoursup a pris un tour inédit,
les élèves étant confinés depuis
plus de trois semaines. Les ly
céens avaient en effet jusqu’au
jeudi 2 avril pour finaliser leur
dossier et confirmer chacun de
leurs souhaits. A 23 h 59,
658 039 élèves de terminale
avaient confirmé au moins un
vœu, soit un taux de 98 %, en
hausse de près de deux points
par rapport à la session 2019.
Au ministère de l’enseignement
supérieur, le soulagement est
aussi grand que fut la confusion
des derniers jours. « Lundi
30 mars, à trois jours de la clôture
des vœux, moins de 10 % des élèves
dans certains lycées de la banlieue
parisienne avaient commencé à
compléter leur dossier » , indique
Sophie Vénétitay, secrétaire géné
rale adjointe du syndicat ensei
gnant SNES.
« Recherches sur Internet »
A l’université de CergyPontoise,
le 2 avril à midi, à quelques heures
de la clôture, « il nous manquait à
peu près 20 % de vœux confirmés
par rapport à la totalité des vœux
confirmés l’année dernière » ,
rapporte son président, François
Germinet. A tel point que ce der
nier avait appelé à un report sur
Franceinfo, jeudi.
Absence de matériel informati
que, zones blanches, décrochage
scolaire... Dans la dernière ligne
droite pour candidater, les possi
bilités d’un ratage étaient multi
ples. Pour éviter le pire, nombre
de professeurs principaux,
conseillers d’orientation, services
académiques et proviseurs ont té
léphoné à leurs élèves dont le dos
sier de candidature n’était pas
complet. C’est donc en urgence et
à distance que « l’accompagne
ment à l’orientation », principe
clé de la réforme du lycée et de
Parcoursup, s’est organisé la se
maine du 30 mars.
Depuis l’ordinateur familial
dans le salon ou repliés dans leur
chambre sur un ordinateur porta
ble, les lycéens ont tenté de garder
le fil. Comme Maya, « très frus
trée » de s’en remettre unique
ment à son dossier alors qu’elle
devait passer les concours des
écoles d’orthophonistes, intégra
lement annulés à cause de la crise
sanitaire. « Je me suis concentrée
sur ma lettre de motivation. J’ai dû
y passer au moins dix heures! Je
n’ai que ces 1 500 signes pour rat
traper mon dossier qui, avec mes
9/20 de moyenne, n’est pas repré
sentatif des efforts que j’ai faits
cette année. » Celle qui a travaillé
chez McDo pour payer les
3 700 euros de sa prépa privée à
Marseille redoute que la « nota
tion sévère » qui y est pratiquée ne
lui soit préjudiciable.
En terminale L dans le Var, Lilou
a tenté de joindre ses professeurs
pour obtenir des conseils sur la
façon de remplir certaines rubri
ques, par exemple l’encart « Ma
préférence », destiné à servir dans
le cas où le candidat ne recevrait
aucune proposition d’admission.
« Ils ne savaient pas quoi me ré
pondre, regrettetelle. Alors j’ai
fait des recherches sur Internet
pour savoir quoi mettre. » « C’était
compliqué pour tout le monde » ,
abonde Natacha, sa mère, qui a
veillé à relire la lettre de motiva
tion de Lilou afin d’ « ajuster cer
taines tournures ».
Attestations sur l’honneur
Sacha, lui, a vécu l’exact inverse :
« Mes parents n’ont pas voulu
m’aider à faire ma lettre de moti
vation. Ils m’ont dit “ Internet ça
existe, tu peux trouver tout
seul ” ». Plus que jamais, lors de
cette session, l’écart s’est creusé
entre des lycéens entourés et
conseillés et ceux qui ne bénéfi
cient d’aucune aide. « Les diffé
rences de conditions de vie et de
logement ( fratrie malade, pro
miscuité, stress, fatigue émotion
nelle, insomnie, dépression, équi
pements insuffisants, services In
ternet limités ou défaillants) de
vraient s’ajouter aux inégalités
sociales préexistantes et à celles
habituellement engendrées par
Parcoursup » , présage le Syndicat
national de l’enseignement su
périeur (Snesup).
L’heure est à la bienveillance,
assure Guillaume Gellé, prési
dent de l’université Reims Cham
pagneArdenne et président de la
commission formation et inser
tion professionnelle à la confé
rence des présidents d’univer
sité. « Les serveurs de Parcoursup
peuvent être rouverts si des candi
dats n’ont pas fait leur confirma
tion de vœux à la date du 2 avril.
Une possibilité qui démontre que
la plateforme sait appréhender
les situations de manière indivi
duelle » , appuietil.
Reste une inconnue : l’examen
des dossiers par les établisse
ments de l’enseignement supé
rieur seratil différent cette an
née? « Avec davantage de bien
veillance? Ou moins de temps
passé sur chaque dossier, sachant
que les conditions du télétravail
sont loin d’être les meilleures? » ,
s’inquiète Sophie Vénétitay.
« Compte tenu des difficultés des
jurys des commissions d’examen
des vœux et des commissions d’ac
cès à l’enseignement supérieur à se
réunir, le risque est grand de voir
s’accroître encore le recours aux al
gorithmes locaux particulièrement
stigmatisants et opaques pour les
lycéens » , redoute le Snesup.
Le calendrier de Parcoursup res
tant inchangé, les premières ré
ponses doivent être transmises
aux candidats à partir du 19 mai.
soazig le nevé
Reste une
inconnue :
l’examen des
dossiers par les
établissements
du supérieur
sera-t-il différent
cette année?
« Si les blessures
de la petite fille
sont en lien avec
un tir de LBD,
on le saura »
MARYVONNE CAILLIBOTTE
procureure de Versailles
« Ma terminale
ressemble
à une année
de seconde »
ANAÏS
élève en terminale ES