4 |coronavirus VENDREDI 3 AVRIL 2020
0123
La droite antiscience américaine
freine la lutte contre le Covid
Une coalition de sceptiques, notamment des pasteurs évangéliques,
dénonce des entraves à la liberté de religion et politise le débat
washington correspondant
L
a sombre mise en garde
de Donald Trump, mardi
31 mars, vatelle définiti
vement réduire au si
lence une coalition de sceptiques
rangée à droite qui a longtemps
relativisé ou nié la réalité de la
menace, comme le président des
EtatsUnis? Au lendemain de la
présentation par la Maison
Blanche de projections selon les
quelles entre 100 000 et 240 000
Américains pourraient être victi
mes du Covid19 dans les mois à
venir, le gouverneur républicain
de Floride, Ron DeSantis, long
temps réticent, a fini par se rési
gner à imposer le confinement
d’un Etat où réside une forte pro
portion de personnes âgées, par
ticulièrement vulnérables face à
la pandémie.
Trois jours plus tôt, le dimanche
29 mars, un pasteur pentecôtiste
de Tampa (Floride), Rodney
HowardBrowne, avait défié les
interdictions de rassemblement
en organisant deux offices dans
son église géante, « The River ». Il
avait été brièvement emprisonné
par les autorités du comté.
« Le mandat de Dieu »
Mardi 31 mars, Tony Spell, pasteur
d’une autre église géante de Loui
siane, la « Life Tabernacle
Church », située à Baton Rouge, a
organisé une messe en dépit
d’une citation à comparaître re
çue dans l’aprèsmidi pour six
violations d’un décret du gouver
neur démocrate, John Bel Ed
wards, contre ce type de manifes
tations publiques.
Le pasteur a dénoncé une at
teinte aux libertés religieuses et
affirmé qu’il ne céderait pas.
« Nous avons le mandat de Dieu
pour nous réunir et nous rassem
bler, et continuer à faire ce que
nous faisons » , atil assuré à la
chaîne CNN, avant de stigmatiser
une pandémie « motivée par des
motifs politiques ».
Cette résistance d’une partie de
la droite religieuse aux mesures de
précaution adoptées pour enrayer
la progression de la maladie a été
également vérifiée par le compor
tement d’un pasteur évangélique
notoirement proche du président
des EtatsUnis, Jerry Falwell Jr.
Ce dernier avait décidé, la se
maine précédente, de rouvrir par
tiellement la plus grande univer
sité évangélique du pays, la Liberty
University, en Virginie, après la
coupure des vacances de prin
temps. Un alinéa spécifique du dé
cret de confinement signé lundi
par le gouverneur de l’Etat, le dé
mocrate Ralph Northam, a con
traint Jerry Falwell Jr à obtempérer.
Le 10 mars, invité de la matinale
de la chaîne conservatrice Fox
News, il avait tourné en dérision
les premières mesures de protec
tion, dénonçant une manœuvre
de l’opposition démocrate pour
chasser Donald Trump du pou
voir. L’animatrice de la chaîne Fox
Business Trish Regan a défendu
avec virulence cette thèse, au
point de contraindre sa direction
à la retirer de l’antenne, puis à la
licencier le 27 mars.
Cet argument de politisation de
la pandémie a été repris égale
ment par une partie de la droite
dure américaine. Cette dernière a
concentré ses attaques sur la per
sonne du directeur de l’Institut
national des allergies et maladies
infectieuses, Anthony Fauci, de
venu la référence des Américains
dans cette crise sanitaire depuis
qu’il participe presque quotidien
nement aux briefings conduits
par le président des EtatsUnis.
Cette droite a exhumé un mes
sage amical datant de 2013 adressé
par l’immunologiste à l’ancienne
secrétaire d’Etat Hillary Clinton
comme preuve d’une hostilité
présumée contre le président.
Une figure de cette droite conser
Trump, l’a illustrée à sa manière le
24 mars en assurant : « Vous ne
pouvez simplement pas laisser les
épidémiologistes diriger un pays de
plus de 320 millions d’habitants. »
Candace Owens, jeune figure de
la droite conservatrice, avait
défendu des positions similaires
le 16 mars à l’occasion d’un débat
en direct sur les réseaux sociaux.
« Je recommanderais simplement
d’accepter qu’il existe un nouveau
virus, et, comme pour tous les vi
rus, certaines personnes mour
ront, et, comme pour tous les virus,
si vous êtes vieux, vous devez être
particulièrement prudent et vous
êtes invité à vous mettre en qua
rantaine. Sinon, rien de neuf,
750 millions de personnes sont in
fectées par la grippe chaque an
née », avaitelle assuré.
Le dernier pilier de cette coali
tion de sceptiques face à la pandé
mie est enfin représenté par une
partie de l’aile probusiness du
Grand Old Party (GOP). Ce courant
républicain a cru avoir pris l’avan
tage lorsque Donald Trump a
montré son impatience à voir
l’économie américaine repartir,
comblant également l’aile reli
gieuse en espérant voir les « églises
remplies » pour Pâques, le 12 avril.
David McIntosh, un ancien re
présentant de l’Indiana qui est
aujourd’hui le président du
groupe conservateur influent
Club for Growth, avait mis en
garde contre les risques économi
ques d’un pays trop longtemps à
l’arrêt. Toujours sur Fox News,
Steve Hilton, un ancien conseiller
de l’ancien premier ministre bri
tannique David Cameron, s’était
lui aussi alarmé, le 22 mars, dé
nonçant un remède « pire que le
mal ». La formule avait été reprise
par Donald Trump sur son
compte Twitter avant qu’il se rési
gne, une semaine plus tard, à pro
longer d’un mois les mesures de
précaution.
gilles paris
Au Brésil, des pasteurs nient la gravité du virus
Le discours des fondamentalistes est relayé par le président Bolsonaro, qu’ils soutiennent
rio de janeiro correspondant
L
a scène se déroule le
14 mars. La vague du coro
navirus commence à défer
ler sur le Brésil. Dans les grandes
agglomérations, les autorités lo
cales ordonnent des mesures de
confinement et l’interdiction des
grands rassemblements. Mais
Silas Malafaia, médiatique chef de
l’Assemblée de Dieu Victoire dans
le Christ, l’une des plus grandes
Eglises évangéliques du pays, ne
compte pas renoncer à son culte
du samedi. Bien au contraire.
Depuis son temple du quartier
de la Penha, dans le nord popu
laire de Rio, le pasteur discourt
face à des centaines de fidèles,
pressés les uns contre les autres.
« Notre église va garder ses portes
ouvertes! L’église doit rester l’ul
time bastion de l’espérance du
peuple! » , clame Malafaia, appe
lant l’assistance à « ne pas entrer
dans une névrose folle » : « Nous
croyons que Dieu a le contrôle de
toute chose. Nous croyons au
pouvoir de la prière. C’est notre
arme! »
Comme Malafaia, nombreux
sont les pasteurs brésiliens à
s’être signalés ces dernières se
maines par leur « coronascepti
cisme ». Le 15 mars, c’était au tour
d’Edir Macedo, puissant « pa
tron » de la grande Eglise univer
selle du royaume de Dieu (1,8 mil
lion de fidèles). Dans une vidéo
postée sur les réseaux sociaux, ce
dernier appelle ses ouailles à « ne
pas se préoccuper du coronavi
rus » : la pandémie est une « tacti
que », orchestrée par une surpre
nante alliance entre Satan, les mé
dias et « les intérêts économi
ques » , pour semer la « terreur ».
« La foi est une grande alliée dans
ce grave moment pour la nation :
nous ne pouvons pas la limiter » ,
ont justifié de leur côté, dans un
communiqué, les pieux élus du
lobby parlementaire évangélique
(195 députés, soit 38 % des sièges à
la Chambre basse), appelant les
autorités à garder les temples
ouverts et à éviter un confine
ment trop strict. « Il faut protéger
les groupes à risque, mais ne pas
être hypocrite : beaucoup de gens
doivent travailler pour survivre,
notamment les professions indé
pendantes. Le confinement com
plet est impossible », confie par
téléphone Marco Feliciano, pas
teur conservateur et député de
Sao Paulo.
« Logique entrepreneuriale »
Dans un pays où un tiers de la po
pulation se déclare aujourd’hui
évangélique (contre 9 % en 1991),
les prêches « anticoronavirus »
des pasteurs inquiètent les auto
rités locales, en première ligne
dans la lutte contre la pandémie.
Elles sont pour l’instant restées
inflexibles : dans les grandes vil
les, les « mégaéglises » pouvant
accueillir jusqu’à 10 000 fidèles
ont dû fermer leurs portes. A Rio,
Silas Malafaia, débouté en justice,
a dû renoncer à contrecœur à ses
offices publics.
Tous les pasteurs n’ont cepen
dant pas la même attitude : par
tout dans le pays, nombre d’égli
ses ont immédiatement fermé
leurs portes à l’annonce de la pan
démie, optant pour une transmis
sion des offices par Internet. Les
leaders évangéliques niant la gra
vité de la crise « sont dans leur ma
jorité des pentecôtistes très conser
vateurs à tendance fondamenta
liste » , insiste Ricardo Mariano,
professeur à l’Université de Sao
Paulo (USP) et sociologue des reli
gions. « Créationnistes, antiintel
lectuels, ils sont adeptes de théo
ries conspirationnistes et ont une
vision “ magique ” du monde, cen
trée sur la conviction que le pou
voir divin peut intervenir pour ré
soudre tous les malheurs et proté
ger les fidèles des maladies ou des
épidémies virales. »
Il y a aussi des raisons plus pro
saïques. « Les pasteurs sont
d’abord des chefs d’entreprise, ani
més par une logique entrepreneu
riale », rappelle Flavio Sofiati, spé
cialiste du monde chrétien à
l’université de Goias. Certains, tel
Edir Macedo, figurent parmi les
hommes plus riches du Brésil,
dirigeant un empire commercial,
allant des maisons de disques
aux grands médias. « S’il n’y a plus
de culte, les fidèles ne viennent
plus à l’église, ils ne paient pas leur
contribution et ils se retrouvent en
manque d’argent » , conclut le
chercheur.
Dans leur combat, ces « barons
de la foi » disposent d’un allié de
poids : Jair Bolsonaro. Catholique
de naissance, mais « baptisé »
en 2016 dans les eaux du Jourdain
par un pasteur, le président d’ex
trême droite a reçu le plein sou
tien des grands leaders évangéli
ques lors de son élection et
adopté, depuis, leur discours ul
traconservateur.
Qualifiant la pandémie de
« grippette », M. Bolsonaro a pu
blié, le 25 mars, un décret incluant
les activités religieuses (et la lote
rie) dans la liste des secteurs es
sentiels ne pouvant être touchés
par les mesures de confinement.
« Le pasteur va savoir conduire son
culte (...). Si l’église est pleine, il va
faire quelque chose, il va prendre
une décision... » , s’est pénible
ment justifié le chef de l’Etat.
Le décret a fait long feu : deux
jours plus tard, la justice a sus
pendu la mesure, qui pouvait, se
lon elle, « stimuler l’aggloméra
tion » de fidèles dans les lieux de
culte. Le gouvernement a an
noncé qu’il ferait appel.
bruno meyerfeld
vatrice, très présente sur les ré
seaux sociaux, Peter Barry
Chowka, dont des messages ont
été partagés par le passé par
Donald Trump sur son compte
Twitter, a alors qualifié le scientifi
que de « larbin » d’un « Etat pro
fond » présenté comme hostile au
locataire de la Maison Blanche.
Un remède « pire que le mal »
Le très trumpiste chroniqueur ul
traconservateur Bill Mitchell a
qualifié Anthony Fauci de
« taupe » de l’ancienne candidate
à la présidentielle et exigé sa
démission. Le site complotiste Big
League Politics a accusé de son
côté l’immunologiste de vouloir
transformer les EtatsUnis en
« Etat policier comme la Chine
pour arrêter le virus ».
Un autre proche de Donald
Trump, le chroniqueur de la
chaîne Fox Business Lou Dobbs,
a également contesté la compé
tence du scientifique à propos de
l’efficacité supposée d’un médica
ment conçu pour traiter le palu
disme − l’hydroxychloroquine −
présenté comme pouvant « chan
ger la donne » par le milliardaire,
au contraire du scientifique, plus
prudent.
« Le président a raison et franche
ment Fauci a tort », a assuré Lou
Dobbs le 23 mars, fidèle à la tradi
tion antiscience d’une partie de la
droite américaine. Un autre chro
niqueur de Fox News, Tucker
Carlson, qui a l’oreille de Donald
Le président biélorusse
qualifie la pandémie
de « psychose »
Alexandre Loukachenko estime que les
mesures de quarantaine « tuent des gens »
moscou correspondant
L
a boutade est signée d’un in
ternaute biélorusse : après
avoir été longtemps dé
peinte en « dernière dictature d’Eu
rope » , selon le mot de l’ancienne
secrétaire d’Etat américaine Con
doleezza Rice, voilà la Biélorussie
qui se pare désormais des atours
de la... « dernière démocratie d’Eu
rope ». Sur un continent où le con
finement est devenu la norme,
Minsk fait figure de village d’irré
ductibles, où les citoyens sont li
bres d’aller et venir. Ce pays de
9,5 millions d’habitants n’a quasi
ment pas changé ses habitudes
face à la pandémie de Covid19, qui
n’a touché, selon les chiffres offi
ciels, que 152 personnes.
Aucune mesure de quarantaine
n’a été prise et aucune fermeture
d’établissement commercial ou
culturel annoncée. Le champion
nat de football, maintenu, conti
nue même d’attirer les foules dans
les stades. Seule précaution : des
fonctionnaires prennent la tem
pérature des visiteurs.
Cette exception offre même un
regain de visibilité au football bié
lorusse : pour combler les appétits
contrariés des amateurs de sport,
l’Ukraine, la Russie ou encore
Israël ont d’ores et déjà fait l’acqui
sition des droits de diffusion du
championnat local. Celui de bas
ketball, en revanche, a été mis sur
pause. Cette situation doit beau
coup, si ce n’est tout, aux positions
prises par le président Alexandre
Loukachenko. Au pouvoir depuis
1994, celuici a qualifié la crise de
« psychose » dès ses débuts.
Depuis, ses sorties publiques
alternent entre déni ( « Vous voyez
un virus ici? » , lancé à une journa
liste à la sortie d’une patinoire),
bravades ( « Mieux vaut mourir de
bout que vivre à genoux » ) et con
seils de grandpère délivrés sur le
ton de la blague, vantant les méri
tes de la vodka ou les vertus de la
conduite de tracteur, que le pays
produit en masse et « qui va guérir
tout le monde ». Facétieux, les in
ternautes biélorusses ont remer
cié leur président pour l’invention
de la « tractorine ».
Théories complotistes
Le 27 mars, le répertoire présiden
tiel s’est teinté d’une tonalité com
plotiste. « Le coronavirus estil
tombé du ciel? Qui en a besoin? » ,
s’esttil interrogé, accusant cer
tains de ses « collègues » de profiter
de la situation. « Il fallait faire par
tir les “ gilets jaunes ” des rues... » , a
til cité à titre d’exemple. Le
30 mars, il a estimé que les mesu
res de quarantaine « tuent les
gens » , ceuxci ayant « besoin de
respirer ». Résultat : les marchés,
les magasins, les restaurants res
tent ouverts en l’absence de consi
gnes. Seules les plus de 65 ans et les
personnes revenant de l’étranger
se voient recommander de rester à
la maison. Les autres mesures pri
ses l’ont été en dehors de l’Etat.
Certaines entreprises essaient
ainsi de développer le télétravail,
et de nombreux parents n’en
voient plus leurs enfants à l’école,
forçant le ministère de l’éducation
à entériner cet état de fait.
Car malgré la discrétion des dis
cours officiels, et l’ordre présiden
tiel de punir ceux qui répan
draient des rumeurs, les signes in
quiétants se multiplient, qui ne
sont pas tous dissimulables. Une
personne contactée à Minsk ra
conte ainsi que sa mère a passé dix
jours hospitalisée, atteinte d’une
pneumonie virale et de fortes fiè
vres, et que ni elle ni les sept fem
mes de sa chambre d’hôpital ne se
sont vu proposer le moindre test.
Officiellement, ceuxci sont pour
tant légion, le ministère de la santé
assurant dépister même des per
sonnes asymptomatiques.
La Russie a fermé sa frontière
Un médecin interrogé par le site de
Radio Svoboda confirme que
« beaucoup de personnes sont ma
lades en ce moment. On leur dia
gnostique la grippe porcine ou sai
sonnière. Quant à ceux qui meu
rent de pneumonie, personne ne
peut dire comment celleci se dé
clare ». La région de Vitebsk, dans
l’est, apparaît comme un foyer im
portant. Ses limites administrati
ves ont été partiellement fermées,
et des événements publics annu
lés. Autre signe du sérieux de la
situation, la Russie a fermé, le
18 mars, sa frontière terrestre avec
son voisin et allié biélorusse.
« Hormis sur les réseaux sociaux,
les gens ne s’inquiètent pas vrai
ment, relativise le politiste Dzianis
Melyantsou. Ils se préparent seule
ment à de possibles problèmes
d’approvisionnement , mais ceux
qui ont survécu aux années 1990
sont difficilement impressionna
bles... » Pour le chercheur, « le pou
voir tente de préparer le système de
santé à l’épidémie, mais sa priorité
est d’éviter un écroulement de l’éco
nomie, déjà au bord de la crise et
qui sort d’un conflit avec la Russie
au sujet des prix des hydrocarbu
res ». Le 27 mars, Alexandre Louka
chenko a ainsi cité Donald Trump,
lequel a assuré que le remède ne
devait pas être pire que la maladie.
Et il a menacé de sanctions les
entreprises qui licencieraient
leurs employés.
« Il n’y aura pas d’épidémie , pro
nostique l’écrivain Viktor Marti
novitch dans un texte publié sur le
site Budzma.by. Vous n’entendrez
pas parler d’elle. Le coronavirus est
traité comme a été traitée l’opposi
tion dans le passé. Il n’y a pas de vi
rus ni à la télévision ni dans les jour
naux, tout comme il n’y a pas d’op
position. » L’auteur de Paranoïa
(2009) poursuit en dressant un pa
rallèle avec la catastrophe de
Tchernobyl, intervenue à un jet de
pierre des frontières de la Biélorus
sie, alors soviétique : « Le coronavi
rus est comme le rayonnement
en 1986. Il n’est pas visible, il ne
court pas dans les rues, il ne grogne
pas et ne gémit pas. C’est une ques
tion de croyance. Nous avons dé
cidé de ne pas croire. »
De fait, la décision d’Alexandre
Loukachenko de maintenir coûte
que coûte la parade du 9Mai, célé
brant la fin de la seconde guerre
mondiale, particulièrement popu
laire chez les personnes âgées, rap
pelle, toutes proportions gardées,
les suites de l’accident nucléaire de
- A l’époque, les autorités
soviétiques s’étaient entêtées à
maintenir les défilés du 1erMai, y
compris dans les villes voisines de
la centrale.
benoît vitkine
Les marchés,
les magasins,
les restaurants
restent ouverts,
en l’absence
de consignes
des autorités
L’aile probusiness
du Parti
républicain
a montré son
impatience de
voir l’économie
du pays repartir
« Beaucoup de
personnes sont
malades. On leur
diagnostique
la grippe porcine
ou la grippe
saisonnière »,
selon un médecin