Les Echos - 03.04.2020

(Chris Devlin) #1
22 –LES ECHOS WEEK-END

BUSINESS STORY


10 ENTREPRISES


COTÉESQUI


RÉSISTENT


ÀLABÉRÉZINA


apropagation du
coronavirus dans tous les pays développés
n’estpas unecatastrophepour toutlemonde.
Amazon,lechampion de l’e-commerce,et Netflix,
le géant dela vidéoàlademande, sontles grands
gagnants du confinement de plus de3milliards
d’individus dans le monde, décrétépour endiguer
la pandémie deCovid-19.Résultat:leurs titres
résistent bienàladébâcleboursière.Derrière ces
starsde la cote,depart etd’autre de l’Atlantique,
des sociétés de taille plusmodeste,parfoistrès
spécialisées, tirent aussileur épingle dujeuou
voient même leurcourss’envoler,qu’ellesaident
àtélétravailler,àpurifierl’air,àtester les patients,
àgarder laforme chez soi ouàsedistraireen
attendant desjoursmeilleurs.Tourdepiste.
Lesvariations de coursindiquées ci-après
ont étérelevées sur trois mois
entrele31décembre2019etle30mars2020.

Si la pandémieaprovoqué une
chute brutale des Bourses, elle
aaussi attiré l’attention des
investisseurs sur des valeurs
qui devraient en profiter.
Voici quelques entreprises
dont les titres ont fortement
progressé, ou au moins surnagé,
ces dernières semaines.

Par la rédaction
des«Échos Week-End»


MODERNA,
PIONNIER SUR LA PISTE DUVACCIN
HAUSSE DU COURS:+56% SUR TROIS MOIS
PAYS :ÉTATS-UNIS
CHIFFRED’AFFAIRES 2019 :
60 MILLIONS DEDOLLARS
CRÉATION : 2010
DIRIGEANT :STÉPHANEBANCEL

La plusbelle introduction enBourse de 2018
dans la biotechnologie (600 millions de dollars)
afait beaucoup parler d’elle depuis le début de
l’épidémie.Etpourcause. Si cettestart-up fondée
il yadix ansn’aencore aucun produit sur le
marchéet affichetoujours514 millionsdedollars
de perte au titre de 2019, elle est la première
àavoir lancé les essais cliniques d’un candidat-

vaccin contre le Covid-19.Sesactionnaires,
àcommencer par le fonds de capital-risque
Flagship, son directeur général Stéphane Bancel
ou encore le laboratoire Astra-Zeneca,peuvent
se frotter les mains:l’actionaplus que doublé
par rapportàson plancher du6août dernier.
Pour autant, les analystes restent prudents,
rappelant qu’il fautprévoir douzeàdix-huit mois
d’essais cliniques sur l’hommepour valider
ce candidat-vaccin qui fait appelàune nouvelle
technologie. Si les résultats sont concluants,
il faudra alors le produire. Sans compter que
d’autres sociétés, comme l’allemand CureVac
ou l’américain Inovio,pourraient lui griller la
politesse.Toutefois, devant l’urgence, Stéphane
Bancel envisage de demander une autorisation
fédérale spéciale dès l’automnepour fournir le
vaccinexpérimental aupersonnel soignant sans
attendre la fin du développement clinique.F.B. KA

TR

IN BINNER

/LA

IF-

REA
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