Les Echos - 04.03.2020

(Darren Dugan) #1

Les Echos Mercredi 4 mars 2020 ÉVÉNEMENT// 05


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Gerry Rice. La Banque mondiale a
quant à elle déjà reporté, par
mesure de précaution, un rassem-
blement sur la fragilité, les conflits
et la violence, qui devait avoir lieu
du 2 au 4 mars.
Même son de cloche à l’OCDE, où
le secrétaire général, Angel Gurria,
a recommandé de ne pas assister
aux réunions qui ne sont pas essen-
tielles. « Les délégués de sept pays
fortement impliqués dans la crise
sanitaire ont été priés d’observer une
période de quarantaine avant de
venir au siège de l’institution, ce qui
n’a pas été s ans occasionner q uelques
irritations parmi eux », indique une
source interne. Au sein de l’organi-
sation, l’opportunité de fermer le
centre de conférence de Paris, où
circulent chaque année plus de
150.000 personnes, est en débat.
A Genève, au siège de l’OMC, à
l’issue de la réunion à huis clos des
chefs de délégation avec le directeur
général, Roberto Azevêdo, il a été
décidé de maintenir, début juin, la
réunion ministérielle dans la capi-
tale du Kazakhstan. « Nous procé-
dons comme prévu. Si la situation
l’exige, nous prendrons toutes les
mesures nécessaires », a déclaré
Roberto Azevêdo.

Vi sioconférences
Le Palais des Nations unies à
Genève, qui accueille chaque année
100.000 visiteurs, a fermé ses portes
jusqu’au 13 mars. Le Conseil des
droits de l’homme de l’ONU a
annulé tous les événements prévus
en marge de la session.
A ce stade, la situation est encore
gérable. Les visioconférences peu-
vent remplacer les rencontres pen-
dant quelques semaines. Si la crise
persiste, il sera quasi impossible
d’avancer sur les dossiers multilaté-
raux majeurs. « Vous ne pouvez pas
remplacer les négociations restrein-
tes à deux ou trois parties ou les com-
promis autour d’un coffee break par
la seule organisation d’une téléconfé-
rence », avoue un expert des arca-
nes diplomatiques. Les grands
accords en gestation en seront
d’autant retardés.n

Richard Hiault
@RHIAULT


Officiellement, rien n’est changé.
Mais toute aggravation de la crise
du coronavirus affectera le fonc-
tionnement des institutions multi-
latérales. Que ce soit au Fonds
monétaire international (FMI), à la
Banque mondiale, à l’Organisation
mondiale du commerce (OMC),
aux Nations unies ou à l’Organisa-
tion de coopération et de dévelop-
pement économiques (OCDE), on
suit au jour le jour l’évolution de la
pandémie. La question du maintien
des grands rendez-vous prévus
dans les prochaines semaines se
pose. Au dernier G20 Finances, à
Riyad, e n février dernier, le ministre
des Finances et le gouverneur de la
banque centrale chinoise n’avaient
pas fait le déplacement.
A Washington, le FMI et la Ban-
que mondiale se préparaient à
accueillir des milliers de délégués à
l’occasion des réunions de prin-
temps, les 17 et 18 avril. En raison du
coronavirus, « la direction du FMI et
de la Banque mondiale ainsi que
leurs conseils d’administration sont
convenus de mettre en œuvre un plan
conjoint pour adapter les réunions
de printemps 2020 [...] sous un for-
mat virtuel », ont déclaré mardi
Kristalina Georgieva, directrice
générale du FMI, et David Malpass,
président de la Banque mondiale,
dans un communiqué commun.
Les voyages du personnel des
missions du Fonds et de la Banque
ont été suspendus en Chine, y com-
pris à Hong Kong et à Macao. En
coordination avec les autorités des
autres pays, les voyages sont ajustés
au cas par cas en fonction de leurs
recommandations et évaluations, a
indiqué le porte-parole du FMI,


Les réunions de printemps
du FMI et de la Banque
mondiale vont se faire
virtuellement. L’OCDE
et l’OMC s’interrogent
sur la conduite à tenir.
Des accords d’envergure
pourraient être compromis.


Les grands meetings


des organisations


internationales menacés


Donald Trump a annoncé qu’un vaccin pourrait être prêt dans
l’année, ce qui est peu probable. Photo Drew Angerer/Getty Images/AFP

comme en Floride ou à New York,
où une école a été fermée par pré-
caution. Au total, plus d’une cen-
taine de personnes étaient soi-
gnées aux Etats-Unis mardi, dont
une vingtaine dans l’Etat de
Washington. Pour au moins
douze cas dans cet Etat, l’origine
de la maladie n’est pas connue, ce
qui confirme que le virus s’est
transmis sur le territoire améri-
cain, malgré les mesures de pro-
tection prises il y a un mois.
Un facteur a pu favoriser la pro-
pagation du virus : la peur de factu-
res inattendues en matière de
santé, la principale préoccupation
des Américains sur leurs dépen-
ses. Un homme et sa fille de 3 ans,
rapatriés de Wuhan et placés en
quarantaine, se sont vu réclamer
près de 4.000 dollars pour leur
hospitalisation. Le CDC (Center for
Disease Control and Prevention) a
refusé d’indiquer s’il allait prendre
en charge les frais. Dans un pays o ù
une journée d’hôpital coûte en
moyenne 4.293 dollars, beaucoup
pourraient hésiter avant de décla-
rer leurs symptômes...

Du retard dans les tests
Alors que l’épidémie s’étend, une
polémique a éclaté sur la réaction
des autorités. Le CDC aurait beau-
coup t rop t ardé avant de lancer d es
tests de dépistage à grande échelle.
« De toute évidence, il y a eu des pro-

blèmes a vec le déploiement du t est »,
a reconnu son directeur. Les pre-
miers kits ne se sont pas avérés fia-
bles, il a fallu en produire d’autres
en urgence. Et la Food and Drug
Administration (FDA) n’a pas
voulu approuver un test allemand,
mis au point dès janvier, qui aurait
évité aux Américains de devoir
repartir de zéro...
Les critères pour pouvoir pas-
ser le test ont dû être revus ces der-
niers jours. Les passagers en pro-
venance d’Italie ou de Corée du
Sud peuvent désormais être
dépistés, ce qui n’était pas le cas
avant ce week-end... Trop tard : le
virus a eu le temps de se propager.
« L’incompétence a dépassé tout ce
que l’on pouvait attendre du CDC »,
a confié un épidémiologiste de
Harvard au « New York Times ».
Ainsi, quand certains pays ont
déjà effectué des dizaines de mil-
liers de tests (la Corée du Sud est
capable d’en mener 10.000 par

jour), ils ne se comptent qu’en cen-
taines aux Etats-Unis...

Trump contredit
La communication s’avère enfin
brouillonne. Les autorités n’ont
toujours pas publié la liste des cen-
tres dans lesquels les Américains
peuvent être dépistés, la plupart
des recommandations (comme
celle de stocker des médicaments)
sont incompatibles avec la couver-
ture santé des patients, et les assu-
rances privées n’ont modifié
aucune de leurs pratiques.
Le timing d’un futur vaccin a par
ailleurs valu à Donald Trump
d’être contredit. Le président amé-
ricain avait annoncé qu’un vaccin
pourrait être prêt d’ici à trois à qua-
tre mois, un an au maximum. Pour
le directeur de l’Institut national
des allergies et des maladies infec-
tieuses, Anthony Fauci, il ne
pourra pas être déployé, au mieux,
avant un an, voire un an et demi...n

Le coronavirus révèle les failles


du système sanitaire américain


Ni colas Rauline
@nrauline
— Bureau de New York


Le bilan du coronavirus ne cesse
de s’alourdir aux E tats-Unis. Mardi
matin, on comptait six morts après
l’annonce du décès de trois nou-
veaux patients dans l’Etat de
Washington, le plus touché jus-
qu’ici. C’est là que le premier cas
américain avait été diagnostiqué.
Quatre des six victimes ont fré-
quenté le centre de soins de Kirk-
land, dans la banlieue de Seattle.
Le comté de King, qui comprend
la ville de Kirkland, tente d’endi-
guer la propagation du virus. Il
devait finaliser l’acquisition d’un
motel, dans la banlieue de Seattle,
où il envisage de placer les mala-
des. Des logements mobiles pour-
raient aussi être utilisés pour les
patients qui n’ont pas besoin
d’être hospitalisés mais doivent
être isolés.
De nouveaux cas ont été signa-
lés un peu partout sur le territoire,


Les cas se multiplient,
notamment dans la région
de Seattle. Au total,
six personnes sont mortes
du Covid-19 aux Etats-Unis,
selon un bilan diffusé mardi
matin. L’administration est
pointée du doigt pour
sa gestion de l’épidémie.

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