64 –LES ECHOS WEEK-END
SPÉCIALPARIS
Quand QuentinTarentino passeàParis, il ne
manque pas uneoccasion des’offrir une séance
au Champo, l’un de ses 34 cinémas d’art et essai
qui font rêver les cinéphiles du monde entier,
situé comme la moitié d’entre eux dans
le Quartier latin.Avec près de 420 écrans
(contre 220àManhattan et 92àLondres)
–oùque l’on soit, la distanceàpied d’une salle
est de maximum quinze minutes–etd’une
histoire très riche–berceau de laNouvelle
Vague des années 1960, puis du film d’auteur –,
Paris reste la ville du septième art.
Avec unepoignée d’autres, le Champo, qui
aouvert en juin 1938, affiche également le label
«répertoire ». Dans ce cinéma qui abrite deux
salles, les amateurspeuventvoir ou revoir les
grands classiques, comme aux cinémas Grand
Action ou au Brady.Des festivals dédiés aux
grands réalisateurs duxxesiècle (Fritz Lang,
FedericoFellini, IngmarBergman...), des cycles
thématiquesysont aussi organisés chaque
PARADIS
POUR
CINÉPHILE
TOUT EN HAUT DEL’AFFICHE
49
semaine.«Une offreunique »,souligne Michel
Gomez, scénariste et délégué de la mission
cinémaàlaMairie deParis.
Chaque salleaune histoire singulière.
L’Escurial(dans le XIIIe), créé en 1911, est l’un
des premiersàavoir ouvert sesportes. Construit
en 1921avec des colonnes, des mosaïques
et des bas-reliefs, évocation directe de l’Égypte
ancienne, le Louxor,aucœur de Barbèsaété
transformé enboîte de nuit en 1983avant
de fermer.Ilfaudra attendre les années 2000
pour qu’il soit réhabilité par la ville deParis,
soucieuse de développer son offre de salles rive
droite. Coût, 25 millions d’euros.
Tout aussimythique, le cinéma Le Grand
Rex, sur les GrandsBoulevards, mêmes’il n’est
pas classé art et essai–laplus grande salle
d’Europe–quiafait rêver tant d’enfants
avecses jeux d’eau et savoûte étoilée, dont
la façade Art déco est inscrite aux monuments
historiques. Ou bien LaPagode, dont les BOB DE
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