Les Echos - 13.03.2020

(sharon) #1
LES ECHOS WEEK-END – 71

SPÉCIALPARIS


En bas, les bars duRitz,Four Seasons George V,Park Hyatt Paris-Vendôme,La Réserve,duPlaza Athénée,del’hôtelMeuriceet duPeninsula.

lesrécompensespour sonconcept.Ilnepropose
qu’une quinzainedechambresetvingt-cinq
suites, cultivant le styleappartement.
Pour Bertrand Le Moigne,qui dirige un
départementduconsultantSiaPartners
consacréàl’étudedes prixdes hôtelsdeluxe
dans le monde,«lesigne qu’enmatièredeluxe
hôtelierParisfait figurederéférencec’estqu’il
pratique,quellesque soientles années, et malgré
l’élargissement considérable de l’offre, lestarifsles
plus élevés».Leprix moyenaffichépour une nuit
dans les palacesparisiens,régulièrementremis
àjour parSiaPartner,est de 1080 eurosàParis,
contre 807pour NewYorket768 pour Londres.
Soit une différencede 40% entre la capitale
française et la britannique. Alors quelemètre
carréd’unlogement au centredeLondres est
presque50%plusélevéqu’àParis,dans l’enceinte
d’un palaceildevient 30%moinscher!
Cette spécificitéarésistéàlasérie noirequi
apourtantsérieusement misàmal l’attractivité
de la Ville lumière: lesattentats terroristes,
lessamedisvirantpresqueàl’émeute des gilets
jaunes,les grèves massivescontre la réforme
des retraites,etencedébut 2020, le coronavirus.
Le tout survenantaumomentoù lescapacités
d’accueilontatteintunseuilqui peut paraître

déraisonnable. Une des réponsesàcesmenaces
misesen œuvrepar cesprestigieuses maisons
aété de faireappel àdes chefs derenommée
mondialepour devenirégalement des
«adresses» en matièrederestauration.
AlainDucassecollectionne cinq étoilesavec
lePlazaet leMeurice,Le CinqduGeorge V,
sousla houlettede Christian LeSquer,aobtenu
une troisième étoile Michelin,demême qu’Éric
Fréchon auBristol.«Notrechef estlà depuis
vingtans,seféliciteCatherineHodoul-Baudry,
sa directrice commerciale,etnotre restaurant,
triplement étoilédepuis dixans tourne avec une
clientèleà80%parisienne. »Mauro Governato,
le directeur duPeninsula,peutcompteraussi
sur les rendez-vousgastronomiquesdeL’Oiseau
Blanc,situé surunrooftop, et ce qu’il appelle
«une cuisine de destination»avecLiLi,son réputé
restaurantcantonais.«Nos brunchs du dimanche,
trèscourus, nous permettentd’avoir accès
àune autre clientèle, plus jeune»,souligne-t-il.
La deuxième cartejouéepar les palaces,
c’est l’ouverturesur la villeetses résidents.
Certains donnent accès,grâceàdes formules
de membership,àleurs spaset àleurs piscines :
celles duRitz(musicale), duCrillon(à la lumière
du jour),duGeorge V(audécor Art déco),du

Royal Monceau(la plus longue), duPeninsula
(avecune cascade)ouduBristol,laseule en
hauteur,sibienque l’on peut contempler la tour
Eiffel ou le Sacré-Cœur ennageant. LePlaza
s’appuie quantàlui sur le spaultrachic de son
InstitutDior.Les bars constituent l’autre moteur
de ce rapprochementavecles citadins.Àl’instar
du mythiquemais minuscule barHemingway
duRitz,ils ne désemplissentpas. Ilssont aussi
nombreux, commeauPlaza,àprivilégier
des ambiances plus modernes etmusicales.
Du coup, auCrillon,ilest devenu une despièces
centrales :«Nous avonschoisi dechanger
son emplacementetdelui réserverlaprestigieuse
salledes Ambassadeurs»,explique le directeur,
Vincent Billiard.
Sonmaître-mot,commepour ses concurrents,
estenfindevenu celui«d’expérience».
Ellese doit d’être unique. Le dirigeantdu
Crillonse vanteainsid’être le seulpalaceàoffrir
un majordomepour chaque chambre.Le Bristol
s’est doté en son seindeson propre moulin,
«à la recherchedublé ancien »,etd’une
chocolaterie.LePeninsulaorganisedes
compétitions de bûchesdeNoêl... et ainsi
de suite.Tous aimeraientbienque Paris fasse
lesmêmesefforts qu’eux pour redevenir une fête.

LE


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