Les Echos - 13.03.2020

(sharon) #1
22 –LES ECHOS WEEK-END

SPÉCIALPARIS


«EnFrance, on n’est pas acteur si l’on n’a pas été photographié
par les studios Harcourt »,écrivait en 1957 Roland Barthes
dansMythologies.Belle consécration. Mais,àpartir
des années 1970, cet atelier légendaire, créé en 1934 par
la photographe Cosette Harcourt, entame une lente descente
aux enfers quiva le mener aubord de la liquidation. Reprise
en 2007 parFrancis Dagnan, homme d’affaires spécialisé
dans l’immobilier,lamarquearetrouvédepuis une partie
de son lustre d’antan, grâceàunretour aux fondamentaux
duportrait intemporel, quiavaient étéperdus en cours de
route:des images épurées, sans émotions affichées, réalisées
par un collectif de photographes quis’effacent derrière la
signature de l’atelier.Del’acteurJean Dujardin au chanteur
Julien Doré ou au footballeur MehdiBenatia, les«people »
en redemandent. Mais le studio cherche aussiàséduire
Monsieur et MadameTout-le-monde. Une séancepour un
portrait«prestige»coûte tout de même près de2000 euros.

UN STUDIO PHOTO


MYTHIQUE


11


NE DITESPAS«CHEESE »


Le chanteur Eddy de Pretto,
le rappeur et écrivain
Abd al Malik et l’actrice
Romy Schneider.

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