Paris Match - France (2018-07)

(Antfer) #1

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A SANTA FE, LAETICIA,


JADE ET JOY LE REJOIGNENT.


IL JOUE LA MÉLODIE DU


BONHEUR MAIS IL SENT DÉJÀ QUE


LA PARTITION S’ACHÈVE


LE LUNDI,


IL SE PRENAIT POUR


MARLON BRANDO,


LE MARDI POUR


JAMES DEAN,


LE MERCREDI POUR


CLINT EASTWOOD


Exceptionnellement, dans cette
ville du Nouveau-Mexique qu’il aime tant,
l’étape durera deux jours.

e mardi 13 septembre 2016, il fait une chaleur
moite à La Nouvelle-Orléans. Arrivé la veille,
Johnny est comme « un gamin énervé qui n’a
qu’une envie : démarrer », se souvient Pierre
Billon. Six mois plus tôt, le chanteur a décidé de
se lancer dans un nouveau road-trip américain.
Son quatrième, après ceux de 1974, 1990 et 2007.
Et, comme d’habitude, pour monter l’affaire, il
s’est tourné vers son vieux pote Billon. Lequel
ne s’est pas fait prier : « Quand Johnny avait une
idée en tête, de toute façon, on savait bien qu’il
allait au bout. Donc, dès qu’il m’a parlé de ce voyage, qu’il voyait
vraiment comme un voyage culturel, je me suis mis au bou-
lot : trouver des sponsors, un itinéraire. Et Johnny me deman-
dait des nouvelles tous les jours. Je savais que c’était vraiment
important pour lui. » Quand Harley-Davidson a refusé d’être
partenaire, estimant que « l’image de Johnny Hallyday ne cor-
respondait plus avec celle de la marque », Billon est allé trouver
« le grand ». « Je n’ai pas osé lui dire la vérité. Je lui ai simple-
ment annoncé que les gens de chez Harley n’avaient pas été très
corrects avec moi. Alors il a soulevé la tête : “Eh bien, partons
sans eux. Fais comme tu veux.” C’est comme ça que je me suis
tourné vers Indian, qui a accepté d’emblée de nous prêter des
motos et de nous les livrer à l’hôtel. »
Ce 13 septembre, donc, Johnny découvre avec stupeur
qu’une Indian rouge a été spécialement préparée pour lui. Une
blanche a également été amenée, toutes les autres étant noires.
« Je veux une noire », balance le rockeur qui, ce matin-là, ne plai-
sante pas. « J’ai pris la rouge, rigole François Goetghebeur, le réa-
lisateur qui accompagnait la troupe. Mais, seul hic, les sacoches
de Johnny étaient rouges également. Il a fallu les peindre en noir
en catastrophe. Sinon, il ne partait pas. » Une fois

Par Benjamin Locoge


(Suite page 76)
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