Paris

(coco) #1

agenda


 -!)
Robin McKelle
Jazz, blues, rhythm’n’blues... Robin McKelle
chante très bien dans tous ces registres. La voici
qui se tourne résolument vers celui de la soul,
dans une veine pop sans oublier ses fondamen-
taux! The Looking Glass(Doxie/Membran).
■La Cigale. 120, boulevard de Rochechouart, 18e.
Tél. 01 49 25 89 99. À 20 h. 39 €. http://www.lacigale.fr.

%2*5).
Kamasi Washington

Musicien des stars du rap et de la nu soul
(Kendrick Lamar, Lauryn Hill, Raphael Saadiq,
Snoop Dogg...), le saxophoniste Kamasi
Washington est, quand il joue pour son compte,
un jazzman de la plus belle espèce. Il ne vient
pas d’Hollywood pour rien, sa musique est gran-
diose, en JazzoScope si l’on peut dire. D’une
rare densité, elle brasse quantité d’influences.
Attention au coup de vent! The Epic(Brainfeeder).
■Festival Villette Sonique. Philharmonie de
Paris. 221, avenue Jean-Jaurès, 19e.
À 20 h 30. 28€. http://www.philharmoniedeparis.fr

%2!5฀ *5).
Yo m
Le clarinettiste a fait de l’histoire de son père,
qui émigra un temps aux États-Unis, une légende
prenant la forme d’un road movie musical, au
cours duquel le genre klezmer prend des airs
de blues, de country, de folk, de rock. C’est sans
aucune réticence que l’on suit Yom dans ses
pérégrinations imaginaires. Songs for the Old
Man(Buda).
■Studio de l’Ermitage. 8, rue de l’Ermitage, 20e.
Tél. 01 44 62 02 86. À 20 h 30. De 15 à 20€.
http://www.studio-ermitage.com

 *5).
Airelle Besson
Le nouveau projet de cette trompettiste aven-
tureuse réunit Isabel Sorling au chant, Benjamin
Moussay aux claviers et Fabrice Moreau à la
batterie, pour une série de compositions sans
pareille. En écoutant ces morceaux, on folâtre,
on médite, on s’émeut... Radio One(Naïve).

parent avec passion de thèmes composés par
Lalo Schifrin, David Shire ou Quincy Jones pour
des films tels que Dirty Harryou Bullit. Ambiance
polar et suspense garantis! MoOvies(Just Looking).
■Le Triton. 11 bis, rue du Coq Français, Lilas, 93.
Tél. 01 49 72 83 13. À 20 h.
De 8 à 20€. http://www.letriton.com

■ Café de la Danse. 5, passage Louis-Philippe, 11e.
Tél. 01 47 00 57 59.
À 20 h. 28 €. http://www.cafedeladanse.com

฀%4฀ *5).
Médéric Collignon
Le cornettiste et son groupe Jus de Bocse s’em-

Mechanics: d’où vient ce titre?
Je trouvais amusant d’évoquer la méca-
nique, au sens garagiste du terme, en inti-
tulant de cette façon l’ensemble de mes
nouveaux morceaux, alors que ces petites
structures que nous avons élaborées n’ont
en fait rien de prosaïque.

Il émane en effet d’elles une poésie
évidente... Comment les avez-vous “fabri-
quées”?
C’est le troisième projet que je réalise
avec le même groupe. Nous n’avions pas
de ligne directrice précise, si ce n’est que
nous avions constaté que notre son avait
évolué et qu’il serait bon d’essayer de nou-
velles choses. Je suis venu avec des trames
aux répétitions et chacun des musiciens
a apporté ses idées. À l’arrivée, nous avons
obtenu des morceaux qui sont très orches-
trés, archi-sophistiqués même, mais qui
ne sont pas pour autant compliqués.

Quels sont les musiciens de votre groupe,
dont la composition est peu banale?
J’aime bien l’idée de jouer en binôme avec
un autre souffleur car cela me permet
d’aller dans des directions intéressantes,
d’ajouter des couleurs. Là, il s’agit du
flûtiste Joce Mienniel. Benjamin Flament
utilise, lui, sa propre installation de per-
cussions, métalliques notamment. Et
Philippe Gordiani nous offre de beaux solos
de guitare parmi d’autres choses.

On entend dans votre musique l’écho de
pièces issues du domaine minimaliste
américain. Vous affichez des références
à Moondog, auquel vous avez consacré
un album [Perpetual Motionen 2014], ou
à Philip Glass...
Moondog, Glass, Reich, Riley et d’autres
encore sont des créateurs de formes très

écrites, très différentes les unes des autres,
dont je m’inspire pour improviser. Je ne
suis pas très jazz jazz, peut-être parce que
je n’ai pas le goût de m’exprimer dans les
formes les plus conventionnelles de cette
musique ou parce que je n’en suis pas
capable. Notez que je n’en suis cependant
pas l’ennemi. Mixer diverses influences
avec notre culture jazz, chercher un son
singulier, voilà ce qui me fait envie.

Parmi les anciens, quel saxophoniste vous
touche le plus?
Cela peut paraître bizarre, mais c’est Stan
Getz. Son son, son phrasé... Je me sens
très proche de sa démarche par rapport
à son instrument.

■11 juin. Paris Jazz Festival. Parc Floral
de Paris. Esplanade Saint-Louis, 12e.
À 16 h. Concert gratuit. Entrée au parc :
3 et 6€. http://www.parisjazzfestival.fr
Mechanics(JazzVillage).

INTERVIEW


LES BELLES “MECHANICS”
DE SYLVAIN RIFFLET
3ON฀JAZZ฀SINGULIER฀EST฀DES฀PLUS฀ENVOœTANTS฀%N฀OUVERTURE฀DU฀
0ARIS฀*AZZ฀&ESTIVAL ฀QUI฀SE฀D£ROULE฀JUSQUAU฀ JUILLET ฀LE฀SAXOPHONISTE
3YLVAIN฀2IFFLET฀FAIT฀RAISONNER฀SES฀-ECHANICSDANS฀LE฀CADRE฀
BUCOLIQUE฀DU฀PARC฀&LORAL฀#OMMENT฀A
T
IL฀CON½U฀SES฀SUPERBES฀PETITES฀
MACHINERIES฀MUSICALES ฀#EST฀CE฀QUIL฀NOUS฀EXPLIQUE

© SYLVAIN GRIPOIX.

© MIKE PARK.


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