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Bond, l’un des plus grands dramaturges anglais
actuels, n’avait jamais été joué à la Comédie-
Française. Voici désormais chose faite, avec le
choix de La Mer, écrite en 1973, qui se déroule
dans l’antichambre de la Première Guerre mondiale.
Une jeunesse anglaise encore pétrie d’espoir,
une bourgeoisie empêtrée dans ses bienséances,
une folie inconsciente bien à l’image du théâtre
de Bond, dont Alain Françon est un fin connaisseur.
ll saura guider cette troupe de la Comédie-Française
composée, ici, de ses meilleurs éléments.
■Comédie-Française. 1, place Colette, 1er.
Tél. 0 825 10 1680. En alternance. De 5 à 41€.
http://www.comedie-francaise.fr*5315!5 *5).
Constellations
De Nick Payne. Mise en scène Marc Paquien.
Avec Marie Gillain et Christophe Paou.
Quand une astrophysicienne rencontre un apiculteur,
ils sont chacun... dans leur monde, mais à l’écoute
de celui de l’autre. Pièce à tiroirs, histoire d’une
rencontre amoureuse universelle, le face-à-face
de ces deux personnalités apprenant à se connaître
a rencontré un succès fou à Londres et sur
Broadway. Pour son humour, mais aussi pour sa
construction, les scènes se répétant, mais entraînant
à chaque fois des situations différentes. Voici
cette pièce en France avec le retour sur scène
de Marie Gillain, qui a reçu le Molière de la meilleure
actrice en 2015 pour son incroyable performance
dans La Vénus à la fourrure.
■Théâtre du Petit Saint-Martin.
17, rue René-Boulanger, 10e. À 20 h 30.
Samedi 17 h. 38€. http://petitsaintmartin.com*5315!5 *5).
TrahisonsD’Harold Pinter. Mise en scène Carole Proszowski.
Avec Séverine Saillet, Emma Fabien, Hakim Djazir.
Cette pièce reprend tous les ingrédients du vau-
deville : le mari, la femme, l’amant, la garçonnière,
Venise, les soupçons, les aveux, les mensonges.
Dans le texte de Pinter, la metteur en scène a
cherché à montrer : De quoi naît la trahison?
Qu’est ce qui l’engendre ou l’interdit? Et surtout,qu’est-ce qui la définit? La scénographie laisse
toute la place au jeu corporel des acteurs, elle
est donc minimaliste, faite de cubes lumineux,
d’éclairages réglés au cordeau. Tandis que la
musique, qui ponctue les inter-scènes avant
d’annoncer les suivantes, est une composante
même du spectacle.
■À la Folie Théâtre. 6, rue de la Folie Méricourt, 11e.
Tél. 01 43 55 14 80. Jeudi, vendredi et samedi
à 21 h 30. De 18 à 22€. http://www.folietheatre.com*5315!5 *5).
La Dernière Bande
De Samuel Beckett. Mise en scène Peter Stein.
Avec Jacques Weber.
Tout grand acteur finit par jouer Le Roi Learet...
La Dernière Bande. Ce monologue met en scène
un septuagénaire qui réécoute de vieux enre-
gistrements, au cours desquels il raconte, chaque
jour anniversaire, ce qu’il a fait de son année
écoulée. Sur scène, l’acteur s’écoute parler pen-
dant 25 minutes avant de sortir un son. Aussi,
cela nécessite du comédien un travail sur son
corps méticuleux et précis. Après Bob Wilson,
Stuart Seide, Serge Merlin ou Jacques Boudet,
voici Jacques Weber, immense acteur qui s’em-
pare d’un texte qui ne l’est pas moins!
■Théâtre de l’Œuvre. 55, rue de Clichy, 9e.
À 21 h. Samedi à 18 h ; dimanche à 15 h.
De 17 à 38€. http://www.theatredeloeuvre.fr*5315!5 *5),,%4
Ancien malade
des Hôpitaux de Paris
De Daniel Pennac Mise en scène Benjamin
Guillard. Avec Olivier Saladin.
Reprise d’un solo à grand succès, avec cette
histoire surréaliste d’un médecin devenant malade
de ses patients. Véritable parodie du monde
médical se déroulant lors d’une nuit de garde,
ce “monologue gesticulatoire” comme l’appelle
Daniel Pennac lui-même est l’occasion de se
moquer des blouses blanches, mais aussi de
revoir sur scène un exceptionnel acteur, Olivier
Saladin, ex-Deschiens capable de tout faire. Il
fait partie des sélectionnés pour les Molières
2016 dans la catégorie Seul en scène.
■Théâtre de l’Atelier. 1, place Charles-Dullin, 18e.
Tél. 01 46 06 49 24. À 19 h.
De 10 à 37€. http://www.theatre-atelier.com*5315!5 *5),,%4
Britannicus
De Racine. Mise en scène Stéphane Braunschweig.
Avec Clotilde de Bayser, Laurent Stocker, Hervé
Pierre, Stéphane Varupenne, Georgia Scalliet,
Benjamin Lavernhe, Dominique Blanc.
C’est le retour de Britannicusà la Comédie-
Française, et c’est aussi la grande entrée de
Dominique Blanc, l’actrice fétiche de Patrice
Chéreau, dans cette Maison. Aussi ne rate-t-on
pas cette mise en scène de la plus belle pièce
de Racine, signée du nouveau patron de l’Odéon,
Stéphane Braunschweig, qui ne s’était jamais
attaqué à la tragédie française. Que du nouveau
donc, que l’on aborde avec gourmandise.
■Comédie-Française. 1, place Colette, 1er.
Tél. 0 825 10 1680. En alternance. De 13 à 41€.
http://www.comedie-francaise.fr■%4!533)
Ta r t u f f e
Tous rêvent de jouer le Tartuffe, aujourd’hui, Michel
Vuillermoz prend la relève à la Comédie-Française,
après Jean-Luc Boutté, Philippe Torreton. Dans
la mise en scène du Bulgare Galin Stoev.
■Comédie-Française, 1er. Jusqu’au 19 juin.
http://www.comedie-francaise.frUn Chapeau de paille d’Italie
Un peu de gaîté signée Labiche pour cette fin de
printemps. Avec une mise en scène excentrique
de l’Italien Giorgio Barberio Corsetti, très disco
années 70 pour ce fameux vaudeville.
■Comédie Française, 1er. Du 31 mai au 24 juillet.
http://www.comedie-francaise.frEntre ciel et terre
Michael Lonsdale s’empare de textes de Charles
Péguy, le poète investi, dans ses exaltations de
la terre et de la vie juste avant qu’il ne parte à
la guerre en 1914. Le tout accompagné d’im-
provisations à l’accordéon.
■Théâtre de Poche Montparnasse, 6e. Jusqu’au
13 juin. http://www.theatredepoche-montparnasse.comAmok
Prolongations pour cette adaptation de la nouvelle
de Stefan Zweig. Alexis Moncorgé, petit-fils de
Gabin, y a décroché une nomination pour la
Révélation Masculine aux Molières. Bon sang...
■Théâtre de Poche Montparnasse, 6e. Jusqu’au
22 mai. http://www.theatredepoche-montparnasse.comLe Monde d’hier
Jérôme Kircher a demandé à l’écrivain Laurent
Seksik d’adapter ce récit autobiographique de
Stefan Zweig racontant soixante ans de vie au
sein d’une Europe qui perd ses valeurs, depuis la
Vienne du XXesiècle jusqu’à la montée d’Hitler.
■Théâtre des Mathurins, 9e. Jusqu’au 19 juin
http://www.theatredesmathurins.comL’Acte nouveau
Bonne occasion d’entendre et de voir jouer la
belle langue de Valère Novarina par des acteurs
et musiciens haïtiens, qui ont séduit l’auteur par
la manière originale dont ils se sont emparés
de son texte, présenté à Avignon en 2007.
■Maison des Métallos, 11e. De 5 à 14 €.
http://www.maisondesmetallos.orgLe Père Goriot
Un immense roman en 1 h 15 au théâtre : l’œuvre
de Balzac condensée en son minimum, avec
trois acteurs incarnant quelques dizaines de per-
sonnages grâce à un castelet et des masques...
■Théâtre Artistic Athévains, 11e.
http://www.artistic-athevains.comÀ tort et à raison
Ultimes spectacles pour Michel Bouquet dans
cette confrontation redoutable entre Fürtwangler,
le chef d’orchestre allemand suspecté de colla-
boration nazie, et le commandant américain
chargé de l’interroger. Bouquet y est grandiose.
■Théâtre Hébertot, 17e. Jusqu’au 19 juin.
http://www.theatrehebertot.com© ÉRIC BERNARD
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