Paris

(coco) #1

agenda


au Mexique. Assidu du Salon des Indépendants,
il rencontre à la fin de sa vie Paul Signac,
Guillaume Apollinaire, Edouard Degas, Paul
Gauguin, Toulouse-Lautrec... Son imaginaire dit
naïf nourrit le thème de l’innocence archaïque que
l’on retrouve dans de nombreuses œuvres de
ce tournant du siècle, comme chez Matisse,
Picasso, Delaunay ou Kandinsky.
■Musée d’Orsay, 1, rue de la Légion d’Honneur, 7e.
Fermé lundi. 9 h 30 à 18 h, 21 h 45 le jeudi. 12€.
Jusqu’au 17 juillet. http://www.musee-orsay.fr


  • Charles Gleyre. Le romantique repenti
    De l’atelier de Charles Gleyre sortirent Jean-
    Léon Jérôme, Frédéric Bazille ou Claude Monet
    à qui il répétait : «Rappelez-vous donc, jeune
    homme, que, quand on exécute une figure, on
    doit toujours penser à l’antique.» Ce peintre au
    dessin irréprochable qui annonce la poésie sym-
    boliste avec ses œuvres aux teintes irréelles, a
    enfin droit à sa première exposition biographique
    en France. Fasciné par ses voyages en Sicile,
    en Grèce, en Egypte, au Proche-Orient, il rentre
    à Paris en 1837 en mauvaise santé. Professeur
    à l’Académie des Beaux-Arts de Paris, il fut sûre-
    ment plus révolutionnaire que le crurent les
    témoins de son temps. Sa rétrospective est pla-
    cée sous les auspices du spleen et de l’idéal
    qui le caractérisent si bien.
    ■Musée d’Orsay, 1, rue de la Légion
    d’Honneur, 7e. Tél. 01 40 49 48 14.
    Fermé lundi. De 9 h 30 à 18 h, 21 h 45 le jeudi.
    12 €. Du 10 mai au 11 septembre.
    http://www.musee-orsay.fr


GRAND PALAIS


  • Amadeo De Souza-Cardoso


Le Grand Palais expose un artiste portugais qui
épousa à peu près tous les courants du début du
XXesiècle. Après des études à l’Académie des
Beaux-Arts de Lisbonne, Amadeo De Souza-
Cardoso se rend à Paris en 1906. Il s’installe
à Montparnasse et devient l’ami de Modigliani,
Brancusi ou Delaunay. Il touche à tout.
L’impressionnisme, l’expressionnisme, le cubisme
et le futurisme n’ont aucun secret pour cet artiste
qui retrouve son pays après la Première Guerre
mondiale. Nourri par l’avant-garde européenne,
il fera scandale, en 1916, à Lisbonne avec les
114 œuvres de l’exposition “Abstraccionismo”.
■Grand Palais. Entrée Clémenceau. 8e.
Fermé mardi. De 10 h à 20 h. 11€.
Jusqu’au 18 juillet. http://www.grandpalais.fr

MUSÉE DE L’ORANGERIE


G


uillaume Apollinaire, ce n’est
pas que Alcool ou
Calligrammes. L’immense
poète, mort de la grippe espa-
gnole à seulement 38 ans,
après avoir épousé quelques mois plus tôt
Amélia Kolb dite Ruby, a été l’un des plus
grands passeurs de l’art de son temps au
cours d’une quinzaine d’années prodigieuses
et fécondes. En effet, cet insatiable curieux,
comme Baudelaire ou Mallarmé, a porté un
regard unique et critique, central, sur la
révolution esthétique qui donna naissance
à l’art moderne. Comment ne pas être fas-
ciné par son livre surLes Peintres cubistes.
Méditations esthétiques,qui révèle toutes
les tendances de ce mouvement? Comment ne pas se laisser captiver par ses écrits
sur l’érotisme d’un Picasso? Dès 1904, le poète se lie avec Derain et Vlaminck, un
an plus tard avec Picasso et Max Jacob. Vivant au cœur de l’art, il commence à se
faire connaître comme critique en écrivant un article sur Braque et le Douanier
Rousseau. 1913 marque l’année des premières grandes publications avec, entre
autres,Antitradition futuriste. Manifeste-synthèse. La guerre calme l’écriture et c’est
en 1917 qu’il renoue avec les milieux artistiques et reprend ses activités littéraires
et journalistiques. C’est lui qui invente le terme sur-réaliste qu’il emploie pour la pre-
mière fois le 18 mars pour le balletParadecomposé par Satie, sur un poème de
Cocteau avec des costumes et décor Picasso, le tout chorégraphié par Massine. Le
parcours thématique, proposé par la très belle exposition du musée de l’Orangerie,
explore l’univers mental et esthétique d’Apollinaire. De ce génie sensible qui comprit
toutes les sources de la modernité, des arts premiers aux arts populaires. Le visiteur
appréciera tout particulièrement le regard sur les liens entre Picasso et Apollinaire qui
adoraient échanger des dessins et des textes érotiques. Foudroyé en pleine activité,
il avait prédit dans une conférence surL’Esprit nouveau et les poètes, que le phono-
graphe et le cinéma deviendraient les lecteurs nouveaux de la poésie du futur.
■“Apollinaire, le regard du poète”. Musée de l’Orangerie.
Jardin des Tuileries (côté Seine), 1er. Tél. 01 44 77 80 07. Ouvert de 9 h à 18 h.
Fermé mardi. 9€. Jusqu’au 18 juillet. http://www.musee-orangerie.fr

Amadeo de Souza-Cardoso.Titre inconnu
(Clown, cheval, salamandre), vers 1911-1912.

APOLLINAIRE, “LE”
CRITIQUE D’ART DU XXESIÈCLE
0OÞTE฀ET฀JOURNALISTE ฀'UILLAUME฀!POLLINAIRE฀FUT฀AUSSI฀Í฀LgINSTAR฀DE
"AUDELAIRE฀OU฀-ALLARM£ ฀LE฀CRITIQUE฀DART฀DES฀QUINZE฀
PREMIÞRES฀ANN£ES฀DU฀88ESIÞCLE฀0LONG£E฀DANS฀SES฀EXPLORATIONS฀

Marc Chagall.
Paris par la fenêtre, 1913.

© LISBONNE, CAM/FUNDAÇÃO CALOUSTE GULBENKIAN/ PAULO COSTA.


© THE SOLOMON R. GUGGENHEIMFOUNDATION/ART RESOURCE, NY, DIST. RMN-GRANDPALAIS © ADAGP, PARIS 2016

© MUSÉE DE L'ORANGERIE/SOPHIE BOEGLY.

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