Paris

(coco) #1
MUSÉE MARMOTTAN MONET
L’Art et l’enfant
Ce sujet fort se retrouve depuis longtemps dans
l’art. Le musée Marmottan se penche donc sur ce
thème dans la peinture française du Moyen Âge
au siècle dernier. Avec une présentation chrono-
logique qui débute avec l’image de l’enfant-Dieu
et le magnifique tableau La Présentation au temple
d‘André Beauneveu et Jean de Liège. Puis se
succèdent les représentations de l’enfant roi à
la Renaissance, les travaux scientifiques avec le
Siècle des Lumières, les enfants de la rue au XIXe
siècle... Cette invitation donne l’occasion de
découvrir sous un nouveau jour les œuvres fabu-
leuses de Chardin, Millet, Monet, Berthe Morisot,
Renoir, Vallotton, Matisse ou Picasso.

■Musée Marmottan Monet. 2, rue Louis-Boilly,
16 e. De 10 h à 18 h, 20 h le jeudi. Fermé lundi.
10 €. Jusqu’au 3 juillet. http://www.marmottan.fr

GRANDE HALLE DE LA VILLETTE
James Bond 007. L’exposition
Les cinq cents objets originaux présentés lors de
cette exposition permettent une immersion inté-
grale dans l’univers iconique de l’espion le plus
célèbre de la planète. Aston Martin, costumes,
objets, croquis, photos de tournages, pièces exclu-
sives issues du tournage deSpectre, costume
blanc de Roger Moore dansOctopussy, attaché-
case de Bond dansBons baisers de Russie, etc.
■Grande Halle de la Villette. 211, av. Jean
Jaurès, 19e. De 10 h 30 à 19 h 30 et le week-end
de 9h30 à 20h. 22€. Jusqu’au 4 septembre.
http://www.jamesbond007-exposition-paris.fr

agenda


MUSÉE D’ART MODERNE DE LA VILLE DE PARIS


PAULA MODERSOHN-BECKER,
ÉTOILE FILANTE DE L’ART MODERNE
,ARTISTE฀ALLEMANDE ฀NOURRIE฀PAR฀LEFFERVESCENCE฀ARTISTIQUE฀FRAN½AISE ฀
LAISSE฀DERRIÞRE฀ELLE ฀EN฀฀Í฀฀ANS฀ ฀UN฀TRAVAIL฀QUI฀PRESSENT
LEXPRESSIONNISME฀ET฀LE฀CUBISME฀$IX฀ANS฀DE฀CR£ATION฀EN฀CENT฀“UVRES

François-André Vincent.
Madame Boyer-Fonfrède et son fils, 1796.

Scaramanga (Christopher Lee)
et James Bond (Roger Moore). 1974.

Paula Modersohn-Becker.
Jeune fille nue assise, avec des vases de fleurs, 1906-1907.

C


’est sous l’œil doux et attentif de Marie Darrieussecq qui publie sa pre-
mière biographie sur l’artiste (Être ici est une splendeur. Vie de Paula M.
Becker. éd. P.O.L.) que l’on découvre l’œuvre si méconnue en France de
l’étonnante Paula Modersohn-Becker, pourtant figure majeure de l’art
moderne. Un éclair, certes, un soleil éteint si vite à 31 ans. Et pourtant.
C’est sur une dizaine d’années seulement que la jeune femme livre une œuvre rare,
riche et audacieuse. Née à Dresde en 1876, elle suit à 20 ans des cours de peinture
à Berlin, dans une école privée pour des artistes femmes, l’école des beaux-arts
n’acceptant la gente féminine qu’à partir de 1919. Elle rejoint la communauté artis-
tique de Worpswede dans le Nord de l’Allemagne, sorte de Barbizon nordique où elle
rencontrera son époux Otto Modersohn. Son affection avec la sculptrice Clara Westhoff,
femme de Rainer Maria Rilke avec qui elle entretient également une forte amitié, lui
permettra échanges, voyages et découvertes qui feront de son œuvre, l’une des plus
importantes des précurseurs du mouvement expressionniste allemand. Ses quatre
séjours à Paris entre 1900 et 1907 nourrissent et métamorphosent un travail personnel
déjà audacieux. Elle y découvre le Louvre, les marchands, les Salons, l’effervescence
du tournant du siècle et bien sûr Auguste Rodin, Paul Cézanne et Paul Gauguin, Pablo
Picasso et Henri Matisse. Sans compter les arts primitifs, africains et égyptiens. Et
si ses thèmes restent classiques pour l’époque, avec ses portraits d’enfants et
d’adolescents, ses “mère à l’enfant”, son esthétisme s’épanouit en se dégageant du
réalisme. Ici, le cadrage se resserre. Là, les visages déjà silencieux et mélancoliques
s’assombrissent, deviennent graves et se figent. Les figures se concentrent sur deux
yeux ovales. Paula Modersohn-Becker évolue vers les formes simplifiées, la géomé-
trie et la monumentalité des corps. Et si son style se tourne vers la plus grande
modernité, mieux encore, elle devient la première femme à peindre des autoportraits
de nus. Et se présente même au spectateur, toute en rondeur, «dans le désir d’être
enceinte» dit Marie Darrieussecq. Avant de mourir d’une pneumonie quelques jours
après avoir donné vie à sa fille, elle laisse derrière elle des recherches qui annoncent
l’expressionnisme, mais aussi le cubisme français.
■“Paula Modersohn-Becker. L’intensité d’un regard”. Musée d’Art moderne de la
Ville de Paris. 11, avenue du Président Wilson, 16e. Tél. 01 53 67 40 00. Fermé lundi.
De 10 h à 18 h, 22 h le jeudi. 10 €. Jusqu’au 21 août. http://www.mam.paris.fr

© VON DER HEYDT-MUSEUM, WUPPERTAL.

© RMN-GRAND PALAIS (MUSÉE DU LOUVRE)/MATHIEU RABEAU.


© 1974 DANJAQ, LLC AND UNITED ARTISTS CORPORATION.


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