Paris

(coco) #1

trèsbeau plafond à caissons peints en gris et bleus.Lumineux,


ce jardin d’hiver sera consacré à l’organisation de concerts,


de spectacles et de conférences. Un escalier tout au fond


mène à un atelier qui, dans le cadre d’un partenariat avec


l’école des Beaux-Arts, accueillera un artiste en résidence.


Le tout premier à en bénéficier arrivera en septembre.


Itinéraire classique, fluide mais dense


Quant au choix du parcours muséal, il déroule de façon


chronologique la carrière de cet artiste officiel et met en


exergue son travail en atelier tout en haut de cet hôtel par-


ticulier. La visite débute au premier étage avec trois salles


qui retracent l’itinéraire de Henner.Une consacrée à l’Alsace


avec des portraits,des scènes de vie quotidienne ou des pay-


sages,une autre à l’Italie,avec les œuvres qu’il a dû envoyer


pour montrer ses progrès après avoir obtenu en 1858 le prix


de Rome, mais aussi de nombreuses esquisses de ses tra-


vaux préparatoires,des petites copies,des paysages italiens.


La dernière salle recèle son tableau le plus connu:L’Alsace.


Elle attend.Un très beau portrait de femme qui vaut autant


par la qualité picturale que par le symbole:une commande


d’épouses d'industriels de Thann destinée à Léon Gambetta,


farouche opposant à l’abandon de l’Alsace-Lorraine au nou-


vel Empire allemand suite à la guerre de 1870.Henner avait


d’ailleurs opté pour la nationalité française. Autour de ce


tableau,plusieurs autres présentés lors du Salon et des por-


traits qui assurent une partie des revenus du peintre. Un


escalier mène à une petite salle derrière les moucharabiehs


(ne manquez pas de jeter un œil en contreplongée sur les


œuvres du dessous, dont la célèbreL’Alsace), où des expo-
sitions thématiques et temporaires seront présentées. Au
dernier étage,l’atmosphère de son lieu de travail a été recréé.
«On a tenu à mettre les meubles de son propre atelier, des objets
qui s’y trouvaient, quant aux tableaux choisis, ils illustrent le
processus de création du peintre. Donc beaucoup d’esquisses, de
toiles inachevées, des peintures faites sur des boîtes de cigares.
On a évité une reconstitution pure et dure. Jean-Jacques avait
son atelier place Pigalle. Il n’est jamais venu dans cette maison,
achetée quinze ans après sa mort, à la famille d’un autre peintre,
Guillaume Dubufe»,poursuit Claire Bessède.
Après l’atelier,retour au rez-de-chaussée.La visite s’achève
dans ce qui,autrefois,était la salle à manger des Dubufe.Un
grand panneau interactif montrera la richesse artistique de
la plaine Monceau qui était,à cette époque,un centre névral-
gique de la vie mondaine et dont le musée Jean-Jacques
Henner aimerait contribuer à faire revivre l’effervescence.■

❚❘Musée Jean-Jacques Henner
43, avenue de Villiers, 17e. Tél. 01 47 63 42 73.
Fermé le mardi. 6€. http://www.musee-henner.fr

1- Le Salon Rouge met en avant
les tableaux les plus connus de Jean-Jacques Henner.
2- L’Atelier Gris au dernier étage
permet de cerner le processus de création du peintre
avec nombre d’esquisses et travaux préparatoires.
3- Le salon à colonnes mène à la verrière rénovée.

© RMN-GRAND PALAIS/FRANCK RAUX. © RMN-GRAND PALAIS/FRANCK RAUX.

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L’Alsace. Elle attend,
1871 .Ce tableau,
le plus connu de
Jean-Jacques Henner,
illustre souvent
les livres d’histoire.
Madeleine,
vers 1885.

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