découvrir NANcy
D
essinée par l’architecte Emmanuel Héré et délimitée
par des portes ornées d’or du ferronnier Jean Lamour,
la célèbre place nancéienne doit son nom à l’ancien
roi de Pologne et duc de Lorraine qui a largement œuvré pour
le rayonnement de la ville. Sans réel pouvoir politique, gendre
méprisé de Louis XV, Stanislas n’aura de cesse de faire briller
Nancy et la Lorraine aux yeux du roi. Il va consacrer trente ans
de sa vie à embellir sa capitale. Fin lettré, « honnête homme »
polyglotte, philosophe et mécène des Lumières, il protège
poètes et musiciens et fait édifier un magnifique ensemble
architectural autour d’une grande place oblongue. Baptisée
Place Neuve de la Carrière, elle réunit la Ville-Vieille à laInaugurée en 1755, la place appartient à un ensemble architectural d’exception qui
séduit aujourd’hui autant par son décor royal que par l’activité qui l’anime toute l’année.En passant par la place Stanislas
Ville-Neuve et communique, au travers d’une porte richement
ouvragée – aujourd’hui Arc Héré – avec la place Royale, ancien
nom de la place Stanislas. Très apprécié des Lorrains, « le duc
bienfaisant » met en place des initiatives sociales en avance sur
son temps. Orphelinats, hôpitaux, écoles pour les filles, avo-
cats pour les plus démunis... Il accueille Voltaire et Montesquieu
au sein d’une cour brillante et spirituelle avant de mourir en
1766, brûlé après une chute accidentelle dans la cheminée de
son château de Lunéville. L’ensemble architectural qu’il a amé-
nagé, constitué de la place Stanislas, de la place de la Carrière
et de la petite place d’Alliance, est classé au Patrimoine mon-
dial de l’Unesco depuis 1983. Comme au XVIIIe siècle, la placeDans le prolongement
de la place Stanislas,
de laquelle elle est
séparée par l’Arc Héré,
la place de la Carrière,
avec, en fond, le palais
du Gouvernement,
accueille le village de
la Marmaille pendant
le week-end des fêtes
de la Saint-Nicolas
qui se prolongeront
jusqu’au 6 janvier 2019.