Beef_Magazine_N_20__D_233_cembre_2018-F_233_vrier_2019

(Maria Cristina Aguiar) #1
Beau comme un sac Vuitton à l’extérieur, comme un vitrail de cathédrale à l’intérieur,
le pâté-croûte duo de pintade de bourgogne, foie gras, vin rouge et cassis a été
réalisé par le vainqueur de 2014, Hideyuki Kawamura. Ce natif du Japon œuvre
actuellement dans un 3 étoiles Michelin à Chagny (71).

Gagner sa croûte
Avant d’avoir mis le nez dans ce beau-livre, on n’était pas forcément initié à cet art
gastronomique à part entière, le pâté-croûte. Déjà, on avait toujours entendu parler, chez
mamie, à la brasserie du coin, de pâté en croûte. On apprend dès l’entrée que l’appellation varie
en fonction des régions. La Parisienne plaide coupable. Lyonnaise, j’aurais eu bon.
On était encore moins au fait de la compétition
qui, chaque année, réunit les professionnels
de la discipline. Ils s’affrontent depuis 2009 à
l’occasion du Championnat du monde. Faisant
de plus en plus d’émules, les organisateurs des
origines ont trouvé à mettre davantage en
valeur le cercle d’amateurs en fondant une
confrérie du pâté-croûte, dont les chevaliers jurent d’honorer le mets et la
devise : « Honni soit celui qui sans pâté-croûte prétend servir la table
loyale. »
Les 33 recettes retenues dans cet ouvrage (qui au préalable présente tous
les gagnants) ont été réalisées par des vainqueurs et finalistes. Le
stylisme et les photos mettent en valeur de véritables chefs-d’œuvre du
genre, alors le lecteur débutant est un peu inhibé pour oser la confection
des recettes. On rêve pourtant de servir à son prochain dîner le pâté-
croûte de canard colvert aux baies de genièvre, le « camouflage » ou
l’« échec et mat ». Allez, on se lance! En plus, on a trop hâte de se faire
adouber.
La Confrérie du pâté-croûte - Les meilleures recettes du Championnat du Monde,
photographies de Frédéric Lucano, stylisme de Sonia Lucano, Hachette Cuisine, 24,95 €.

Il faut cuisiner
son jardin
Alors que les récoltes d’automne sont terminées, que le potager va
entrer dans une sorte de phase d’hibernation (comme son
jardinier !), le moment est idéal pour préparer l’avenir, le retour du
printemps. Le ci-présent ouvrage est une bonne source d’inspiration, un accélérateur
d’envies et une fenêtre ouverte sur la Vendée.
Surtout, il sort des jardins battus en nous entraînant dans une aventure gustative faite
de fleurs et herbes comestibles et de légumes oubliés. Les rouleaux de printemps ne
portent-ils pas mieux leur nom quand on adjoint à leur préparation des pétales de
roses, pimprenelles et capucines? Testez votre potentiel audacieux en servant/
dégustant la quiche au chèvre et orties. Faites une croix sur le traditionnel tiramisu en
préférant sa version patate douce et potimarron. Donnez sa chance au pâtisson en
dépit de son teint blafard.
Les pratiquants du potager trouveront un regain de motivation, les rurbains se
renseigneront sur l’existence près de chez eux de jardins partagés pour se lancer, les
purs citadins auront toujours la possibilité d’entrer dans la supérette bio du coin pour
s’approvisionner et savourer un bout de l’expérience dans leurs assiettes. Ça pousse!
Le Potager extraordinaire de Vendée, 150 recettes naturelles de Michel Pelé, La Geste, 25 €.

Le livre ne s’arrête pas aux légumes, herbes et Œ eurs dans son objectif de nous faire goûter au naturel, il consacre un chapitre entier aux algues, ces «  ̈ lles
du soleil et de la mer ». Il propose par exemple ce photogénique pesto aux algues qui, en plus des éléments traditionnels (parmesan, pignons de pin, ail,
huile), incorpore de la dulse (algue rouge très présente en Bretagne et riche en protéines) ou de la laitue de mer (algue verte gorgée de vitamine C).

Le livre ne s’arrête pas aux légumes, herbes et Œ eurs dans son objectif de nous faire goûter au naturel, il consacre un chapitre entier aux algues, ces «  ̈ lles

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