PHOTO: LOUIS RUEL/C.
Vous avez été dirigée par Mariloup Wolfe. Comment
qualifieriez-vous votre collaboration?
J’ai été très impressionnée par la rigueur de Mariloup,
par sa vision et sa justesse. Je m’en suis remise complè-
tement à elle. Je savais que les indications qu’elle me
donnait étaient justifiées. Ça m’a émue de voir à quel
point ce petit bout de femme belle comme le jour est
respectée sur un plateau!
Vous avez une formation en piano classique et en
violon. Quelle place prend la musique dans votre vie
aujourd’hui?
Comme interprète, elle est presque absente. Je suis ce-
pendant convaincue que la musique m’a servie comme
actrice, puisqu’il faut avoir de l’oreille et du rythme. Elle
prend aussi énormément de place dans ma vie comme
auditrice. Sans musique, je ne sais pas ce qui me serait
arrivé. La musique a été d’un grand soutien dans tous les
moments de ma vie, autant heureux que tristes. J’ai d’ail-
leurs des goûts très éclectiques. J’ai toujours de l’admi-
ration pour ce qui a été fait, mais je suis aussi à l’affût de
la nouveauté.À l’agenda
«
»
ENTREVUE AVEC
ÉLISE GUILBAULT
La série MON FILS sera diffusée dès le 12 mars
sur Club Illico.•Qu’est-ce qui vous a attirée dans le rôle de Marielle?
Je connais deux personnes qui ont vécu le drame de
Marielle. Leur enfant avait un développement parfaite-
ment normal, enviable même, jusqu’à ce que la prise de
drogue le mène à une psychose. De là, tout a déboulé
pour elles... Ce qui me touche là-dedans, c’est que
l’amour d’une mère ne suffit pas pour arranger les
choses. Il faut une immense résilience pour accepter que
son fils se batte seul contre cette maladie plus grande
que nature.
L’histoire de Mon fils repose sur la relation qu’a
Marielle avec Jacob. Comment avez-vous pu créer
rapidement cette complicité avec Antoine L’Écuyer?
Je pourrais comparer notre travail, à Antoine et moi, aux
efforts que font deux inconnus qui interviennent sur le
lieu d’un accident. Ils ne pourront jamais oublier cette
complicité spontanée, parce qu’ils ont fait quelque
chose d’important ensemble. Nous avons livré le même
combat, Antoine et moi, à propos de questions très hu-
maines et très délicates dans Mon fils. Ça nous a liés.LE LIVRE SUR SA TABLE DE CHEVET
C’est N’essuie jamais de larmes sans gants,
de Jonas Gardell. C’est un roman qui relate
les années terribles de l’avènement du sida
en Europe au cours de la décennie 1980.UNE SÉRIE QU’ELLE REGARDE
Je viens de terminer Fragile, écrite par Serge
Boucher et réalisée par Claude Desrosiers.
J’en ai été complètement soufflée. C’est une série
exceptionnelle, vraiment!L’ALBUM QU’ELLE ÉCOUTE
J’adore la trame sonore de la série de HBO Euphoria,
qui a été composée par Labrinth. J’écoute aussi
beaucoup les derniers disques de l’Anglais James
Blake, de Lana Del Rey et du rappeur français Nekfeu.UN ARTISTE SUR SON RADAR
Selon moi, Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques
prendra beaucoup de place dans le monde culturel
au cours des prochaines années. C’est un immense
poète et un humoriste fabuleux. Il déplace de l’air,
mais pour les bonnes raisons.DANS LA SÉRIE MON FILS, ÉLISE GUILBAULT VIT
UN VRAI CAUCHEMAR LORSQUE SON PERSON-
NAGE DE MARIELLE APPREND QUE SON ENFANT
LUTTE CONTRE LA SCHIZOPHRÉNIE. ELLE Y
REND HOMMAGE À LA RÉSILIENCE D’UNE MÈRE.
Par Marie-Hélène Goulet| 13
AVRIL 2020
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