Coup de Pouce - (12)December 2020

(Comicgek) #1

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PHOTO: SERGIO VERANES STUDIO/C.


À l’agenda | RENCONTRE |


Grâce à vos racines multiculturelles, vous êtes poly-
glotte et, à l’écran, vous simulez de façon convain-
cante le russe, le portugais, le grec et plus encore!
Cela vous aide-t-il à décrocher des rôles?
Oui et non. En 34 ans de carrière, j’ai joué avec les accents
colombien, italien, libanais, mais j’aimerais incarner une
Marie francophone de souche. Je trouve dommage qu’on
ne m’offre pas ce type de rôle à cause des traits de mon
visage. Pour pouvoir décrocher plus de contrats, je dois
travailler quatre fois plus fort en m’exportant au Canada
anglais, aux États-Unis, au Mexique, en Colombie...
Cette ouverture sur le monde vous a néanmoins per-
mis de jouer dans la série canadienne-anglaise
Transplanté, qui raconte l’histoire d’un médecin ré-
fugié syrien. Racontez-nous votre expérience.
Ç’a été une bouffée d’air frais, car il faut avoir de la diver-
sité à l’écran et, par la fiction, parler d’immigration.
Travaillez-vous au Québec en ce moment?
Oui, à la suite de ma nouvelle formation à l’Inis, je sou-
haite réaliser un documentaire sur une portion du Mile-
End à Montréal. Plusieurs Italiens sont arrivés dans le
quartier vers le milieu des années 1950 pour y établir un
commerce. Il y a plein de belles histoires de famille, dont
la mienne, qui n’attendent qu’à être racontées.

La réalisatrice Maryanne Zéhil vous a offert le rôle
sans audition. Comment vous êtes-vous préparée?
Pour bien camper mon personnage, je me suis exercée à
rouler mes «R» comme une vraie Libanaise! C’était facile
de trouver le bon ton, car j’ai grandi avec des cousins qui
parlent l’arabe.
Le film porte un regard sur la transmission des va-
leurs familiales. Quel est votre rapport à la famille?
Chez moi, c’est les Nations unies! Je suis née d’un papa
italien et d’une maman québécoise. Le père de mes filles
est Canadien anglais, ma tante, Libanaise, mon oncle,
Égyptien... Bien que nous habitions loin les uns des
autres, nous adorons nous retrouver pour cuisiner des
plats de notre enfance: basboussa, lasagne, tourtière...
Ça donne un beau mélange de cultures sur la table.

ENTREVUE AVEC


CLAUDIA FERRI


LE LIVRE SUR SA TABLE DE CHEVET
La biographie Sontag: Her Life and Work, de Benjamin
Moser, raconte le parcours passionnant de l’essayiste
et militante féministe américaine Susan Sontag.

L’ALBUM QU’ELLE ÉCOUTE
J’aime tout ce que fait Pierre Lapointe. Il parle
de choses difficiles, mais avec beaucoup de poésie
et de tendresse de cœur et d’âme.

LA SÉRIE QU’ELLE REGARDE
J’adore Faits divers. Chaque épisode, je me dis
«ben voyons donc, ça s’peut-tu!», tant l’auteure
Joanne Arseneau arrive à tromper les spectateurs.

L’ARTISTE SUR SON RADAR
Je rêve de collaborer avec Anne Dorval et Marc
Labrèche. Le challenge serait de leur donner la
réplique en gardant mes sous-vêtements secs (rires)!

À l’agenda


DANS LA FACE CACHÉE DU BAKLAVA, CLAUDIA
FERRI JOUE UNE PROFESSEURE D’UNIVERSITÉ
D’ORIGINE LIBANAISE, DÉCHIRÉE ENTRE
LES VALEURS FAMILIALES TRADITIONNELLES
ET LE QUÉBEC MODERNE. RENCONTRE AVEC
UNE ACTRICE QUÉBÉCOISE AUX MILLE ET
UN ACCENTS. Par Édith Vallières

La comédie de mœurs LA FACE CACHÉE
DU BAKLAVA prendra l’affiche le 27 novembre.

La série TRANSPLANTÉ est diffusée
les mercredis, 20 h, à Noovo.•

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DÉCEMBRE 2020
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