Oliviervéran,premier vacciné
dugOuvernement
Le ministre de la Santé a reçu une pre-
mièredoseduvaccinAstraZenecale 8 février
à Melun.Neurologue,il étaitparmileséligibles.
«Il a attendusontour.Il considèrequec’estune
chanceetvoulaitsoutenirlessoignantsquifont
cettedémarche», précisesonentourage.Cepro-
duitbritannique,disponibledepuisleweek-end
dernier,nonrecommandépourlesplusde 65 ans,
servira aux soignants. Les plus âgés du gouver-
nement,commeJean-YvesLeDrianetRoselyne
Bachelot, 73 et 74 ans,assurentnepasavoirété
vaccinés.«Lecritère,c’estd’êtredansla popula-
tioncible», rappelle-t-on à Matignon,quia pré-
venu qu’il n’y aurait aucun passe-droit. a.-S.l.marinelepennetientpaSSeStrOupeS
Plus d’un quart des conseillers régionaux élus en 2015
ont quitté le Rassemblement national.
parghislaindeviolet
Ilspartirent358,maisparun
prompt...départarrivèrent264.Selon
noscalculs, 94 conseillersrégionaux
duRNontfaitdéfectiondepuis2015,
soitplusd’unquartdesélusduparti
dansles 12 régionsmétro-
politaines(Corseexclue).Si
le Rassemblementnationaln’estpas
la seuleformationpolitiqueà avoir
subidespertes, lasaignéedontil
souffreestparticulièrementmarquée.
EnIle-de-Franceet dansle Grand-Est,
prèsdela moitiédesconseillersélus
sousl’étiquetteFNontrenduleur
carte.DanslesPaysdela Loire,le
groupeRNestmêmemoinsfourni
queceluidesdissidents(6 contre7)!
Cettehémorragietraduitlesdiver-
gencesdoctrinalesetstratégiques
quiagitentle partilepéniste.Lorsque
Florian Philippotena claqué la
porteen2017,beaucoupl’ontsuivi:
35 %desconseillers«rebelles» ont
rejointlesPatriotes,le mouvement
fondéparl’ex-brasdroitdeMarine
Le Pen.LepolitologueJean-Yves
Camusavanceuneexplicationplus
psychologique,qu’ilillustred’une
formule: «Lepouvoirsoude,la mar-
ginalisation divise.» «Sans alliés,
les élus RN sont condamnés à faire
de la présence dans les assemblées,
complètecespécialistedesnatio-
nalismes.Ça peutêtre découra-
geant.» ThierryMariani,bienparti
pourmenerla listeRNenPaca,
confirme: «Ce n’est pas toujours
excitantd’êtredansl’op-
position,surtout quand
vousêtesdiabolisé.»
Si cette fuite des élus a des consé-
quencesfinancièreslourdespourle
RN(lesélusrégionauxreversentau
parti 15 % de leurs indemnités), elle
nedevraitpourtantpasle pénaliser
surle planélectoral,selonJean-Yves
Camus: «L’électorat frontiste est par-
ticulièrementrésilient.Il restefidèleà
MarineLePenpourdesraisonspoli-
tiques,idéologiqueset sociologiques.»
D’autantque,sansla «marque» RN,
lesdissidentsontpeudechances
d’êtreréélus.«Jenevaispasvous
direquec’estunemissionfacile,c’est
lemoinsqu’onpuissedire», sou-
pire l’un de ces transfuges, élu des
Hauts-de-France. Mais à quatre mois
des régionales, la bataille n’est pas
gagnée d’avance pour Marine Le Pen.
En pleine crise sanitaire, le parti, qui
mobilisetraditionnellementles abs-
tentionnistes,faitfaceà undéfi de
taille: celui de rester uni. extrême droite
ProPortionnelle
l’elySéenecOntrarie
paSFrançOiSBayrOu
LeprésidentduMoDemen
faituneaffairedeprincipe.«Une
promesse est une promesse»,
insiste-t-ildans«L’Obs». Impo-
ser la proportionnelle dans le mode
d’élection des députés est sa guerre
éclair du moment. Et qu’importe si
le temps risque de manquer pour
modifier la loi. Bayrou
en a fait une urgence
démocratique.A l’Elysée,onobserve
l’alliécentriste,etpersonnen’osele
contrarier.«Bayrouveutle combatet
la défaite», souffle un proche du pré-
sident.Lemêmeassurequelegou-
vernementneportepaslui-mêmeun
projetdeloi.«S’ily a uneproposition
deloi,onl’accompagnera», promet ce
conseiller, et le gouvernementy sera
favorable. Façon de laisserBayrou
aller au bout de sa démarche.^ B.J.du 11 au 17 février 2021 PA RI S M AT C HLA SEMAINEdE