Je suis tout ce que tu as bâti comme dans tout ce que tu as
détruit. Je suis dans tout ce qui s’est passé et tout ce qui se
passera ici. Je ne suis que ce que tu es, en ton humanité la
plus élémentaire, et qui est pourtant la plus magnifique.
Je suis tes sens. Je suis toutes tes perceptions. Je suis
chaque être que tu as aimé, en ton parcours en ce monde.
Je suis tout ce que tu as détesté. Je suis tous les choix
quand tu saisis que tu n’as pas le choix. Je suis dans toutes
les connaissances. Je suis dans tous les systèmes, du plus
grossier au plus fin.
Je suis les nuages. Je suis le bleu de ton ciel comme l’éclair
qui le déchire. Je suis la rosée du matin comme la grêle qui
se fracasse au sol. Je suis le volcan et le feu du volcan. Je
suis les eaux d’en-haut et les eaux d’en-bas en chaque mer
et en chaque océan. Je suis sur toutes les terres, d’Orient
comme d’Occident.
Je suis la ronde de la vie comme la ronde des planètes. Je
suis la totalité des soleils.
Je suis toutes les circonstances et tous les prétextes de ta
vie. Je suis l’indicible comme le vulgaire. Je ne peux être
exclu devant ce que tu penses pouvoir [....].
...Silence...
Je suis ton sang et je suis tes os. Je suis toutes les histoires.
...Silence...
Je suis l’évidence, comme je suis le déni.
Je suis personne et je suis toutes les personnes.