cela passe par tes mains, cela passe par tes mots, par ton
sourire comme par ton silence. Parce que tout n’est que
prétexte et occasion à vivre la vérité, à vivre l’indicible.
Tu ne peux t’opposer à toi-même, quoi que tu en penses, quoi
que tu en croies. Tu ne peux que t’accueillir, en ce que tu es
en cet instant. Quelles que soient tes apparences, quels que
soient les soubresauts de ta vie, ils ne font que concourir à
l’immuabilité de ta présence et de ton absence, irradiant
depuis ta chair, en ce monde comme en tout monde.
Parce qu’il n’y a nulle distance et qu’en la vérité, le temps et
l’espace ne comptent pas, car appartenant au rêve et à ce qui
passe.
Alors, oui, en la beauté de l’instant présent, ton cœur parle le
langage du silence et le langage silencieux d’Agapè.
...Silence...
Écoute et entends la danse de ton cœur, embrase-toi en le feu
igné de la vérité, sois vivifié et régénéré, par le don de la grâce
que tu ne peux que t’octroyer et te donner à toi-même, le
donnant ainsi à chacun, sans faire de distinction, sans faire de
différence, parce que la différence appartient à l’apparence,
au temps qui s’écoule et à l’espace qui sépare.
Tu ne peux être séparé de ce que tu es en vérité. Tu n’as
jamais pu t’en éloigner. Quelles que soient les souffrances et
les aléas de ta vie, rappelle-toi ce qui n’est pas hier, rappelle-
toi ce qui n’est pas demain, mais ce qui est présent en
l’instant éternel de ton présent.